Avec un SFV originel de qualité au niveau baston, mais décevant dans son contenu, grossissant au fil des années pour devenir énorme, Capcom devrait avoir envie d’éviter ce même écueil pour son nouvel épisode de la série principale. Mais il s’agira par ailleurs pour Street Fighter 6, de projeter sa propre identité, sur PS5, PlayStation 4, Xbox Series X/S et PC.
Streets of Sixadelphia
On imagine sans mal qu’entre les personnalisations, ainsi que les 6 nouvelles et nouveaux combattant.e.s, beaucoup d’énergumènes se plaindront. SF6 devenant l’épisode le plus représentatif de la diversité humaine. Merci déjà ! Et on rappellera à la populace qui déversera son fiel à ce sujet, que toute discrimination n’est pas un avis. Mais un délit puni par la loi et pas assez sévèrement pour nous.
Maintenant que les fachos ont débarassé le plancher, relevons l’aspect personnalisation, sur notre avatar à concevoir. Avec lequel on déambulera dans le mode World Tour. À l’instar notamment des simulations sportives, on se baladera pour répondre à des défis, effectuer des mini-jeux, passer trop de temps sur d’anciens JV…
Tout en suivant le fil rouge scénarisé et en glanant de l’expérience, associée au choix des techniques, pour une dimension jeu de rôle action. Avec des bastons nous attendant un peu partout, pour un sentiment de beat’em all parfois, en sus des affrontements classiques.
L’arcade à la maison
Bien entendu, on a également droit à des sections plus lambdas. L’arcade avec son histoire, le duel en local indémodable, l’entraînement hyper utile tant il y de nouveaux mouvements. Dont pour les 12 ancien.ne.s : Zangief, Cammy, Blanka…
Les affrontements en ligne étant devenus quasi l’apanage des versus fighting, ce mode est aussi présent. Avec une démesure dans les protagonistes s’installant à une borne, en l’attente d’un.e opposant.e. Sympathique et amusant habillage, on sent le désir de Capcom de tout fignoler y compris sur ce point. Et non de simplement proposer des menus.
En combat, la première bonne découverte s’avère l’équilibrage convaincant, entre les bastonneuses/eurs. Même si on se doute qu’au fil du temps, des combines seront dénichées. Les nouvelles têtes réussissent d’ailleurs leur entrée, avec des mouvements et niveaux motivant à se lancer avec. Sans non plus les avantager.
Au-delà des basiques, des super arts déments garniront la palette de chaque héroïne et héros. Tandis que la jauge drive divisée en plusieurs parties, ouvrira à de multiples techniques en consommant plus ou moins de barres. Notamment de la parade invraisemblable avec le timing juste, des spéciaux en EX encore plus démentiels, la dimension de Parry… La gérer s’avère essentielle, tant la vider instaure directement des problèmes. Pour la remplir plus vite, jouer dangereusement devient la méthode et renforce la tactique.
Un système de jeu riche, s’ouvrant à quiconque. Juste on décidera si on évolue avec toutes les touches pour les combos. Ou si on privilégie la pression d’un bouton, pour balancer ces mêmes coups. Une simplification pratique, pour que tout le monde s’amuse.
Art de rue
L’impact visuel de Street Fighter 6 fera forcément parler, comme à chaque style très distinct de l’auparavant. La démesure, l’ultra colorisation et l’atmosphère très urbaine artistiquement, met des claques ! Et que vous appréciez ou non, au moins vous ne pourrez arguer que la franchise sort du réchauffé.
Rien de trépidant en revanche musicalement, tandis que les commentaires offrent le choix entre le japonais et l’anglais. Avec des sous-titres en français, dont pour l’arcade se contentant toujours d’illustrations fixes, très jolies certes, pour ses segments scénarisés.
Conclusion
Le démarrage de Street Fighter 6, ne souffre point des mêmes manques que son prédécesseur. En se présentant comme complet par sa diversité et sa profondeur, ainsi que fignolé pour être compétitif d’entrée et sur la durée. Et s’avérant un vrai numéro propre, avec pléthore de nouveautés dans la bagarre et l’enrobage.