Édition intégrale de l’œuvre d’Ulysse Malassagne, Le collège noir sous ce colossal format chez le label BD Kids de Bayard et Milan, en rassemble les 3 volumes. L’obscurité contenue en son sein, libérant des créatures du fantastique à sa lecture.
Dans un internat en pleine montagne du Cantal, les vacances ont sonné. La plupart des élèves retrouvant leur famille à cette période, il ne s’agit pas du cas de tout le monde. En l’occurrence, Ulysse, Ouss, Krum, Mei et Step, restent sur place pour diverses raisons. Le peu d’éléments à ce sujet, amène déjà une forte teinte de tristesse. Mais l’auteur laisse cet aspect en filigrane, sans s’articuler autour.
En revanche, on y trouve un rapport direct par le lien créé avec leur surveillante Lena… En réalité, pas vraiment ! On sent toutefois rapidement que derrière son caractère dur et son détachement des enfants, se cache en vérité des sentiments filiaux avec ces adolescent.e.s.
Et bientôt même davantage avec ce quintet, voyant un de leurs camarades, Jonas, disparaître dans les méandres de la forêt. Revenant en tant que spectre, la bande cherchera à le secourir. Mais à farfouiller en ces lieux malfamés, iels découvriront l’existence du mal sous bien des aspects. Une sorcière leur lançant une malédiction. Celle de voir et être vu.e.s par le monde des ténèbres.
Une particularité les rendant encore plus sujets à ses menaces. De multiples sortes de créatures malintentionnées, venant sans arrêt à leur rencontre. À chaque fois, c’est un nouveau combat contre l’horreur auquel la troupe, Lena comprise, fera face, entre investigations et héroïsme d’amitié.
Un périple également pétri d’humour. Tant par les caractères des 5 potes, galvanisant l’impact de leurs remarques parfois cinglantes. Que par leur tumultueuse relation avec la jeune femme, à la fois emplie de tendresse cachée. D’ailleurs le style graphique super déformé des enfants, enfin ados, apporte aussi une certaine drôlerie. Surtout lors de leurs mimiques.
Conclusion
Aussi dramatique, qu’émouvante et drôle, Le collège noir s’affirme comme une B.D. ne pouvant tomber dans les ténèbres de l’oubli. Ce qui se confirme avec l’arrivée de sa série d’animation, dès le 31 octobre sur ADN.