J’avoue que j’ai bien failli ne jamais voir Pacific Rim au cinéma ! J’étais moyennement emballé par l’affiche, et le pitch me paraissait plutôt banal. Il faut également préciser que j’avais vu Man of Steel quelques jours auparavant et que je m’étais senti blasé devant toute cette débauche d’effets spéciaux et de destruction de décors numériques. Bref, je me disais « one more summer movie… ».
J’ai finalement changé d’avis suite au bouche à oreille très positif qui a commencé à entourer Pacific Rim auprès du public geek, et plus généralement des fans de SF. Hideo Kojima lui même (père de la saga Metal Gear Solid), que je suis sur Twitter, avait publié un avis très enthousiaste à travers 8 petits tweets. L’un d’eux disait simplement : « je n’aurais jamais imaginé avoir la chance de voir un tel film de mon vivant », en rajoutant qu’il s’agit sans doute du film ultime pour tout otaku, équivalent japonais de notre geek.
Alors je suis allé voir Pacific Rim, et je n’ai pas été déçu. Alors oui, l’histoire n’est pas d’une originalité folle et le scénario n’est pas ponctué de twists incroyables. De même la narration n’échappe pas à quelques clichés (comme les personnages des deux savants fous). Mais l’action (puisque c’est de cela qu’il s’agit) est omniprésente, et elle est mise en scène par Guillermo del Toro d’une manière terriblement efficace. Non seulement les effets spéciaux de ILM sont à couper le souffle, mais en plus tout dans ce film est fait pour plaire aux fans de mécha, et à ceux dont la jeunesse a baigné dans les Patlabor, les Gundam et autres Evangelion. Les scènes de batailles sont omniprésentes et elles nous scotchent au fauteuil. Pour tout vous dire je n’avais pas assisté à un tel spectacle depuis Jurassic Park en 1993 !
J’ai également apprécié des éléments qui peuvent paraître du niveau du détail mais qui pour moi font la différence : tout d’abord, le film contient un bon nombre de clins d’œils geeks. J’en ai repéré deux mais il doit y en avoir plus : l’hommage rendu au personnage de Faith du jeu vidéo Mirror’s Edge pendant la séquence d’entrainement de Mako Mori, et la voix synthétique du Jaeger qui ressemble étrangement à celle de Glados dans la saga Portal.
J’ai également apprécié le fait qu’une fois n’est pas coutume, l’action ne se déroule pas aux Etats-Unis mais à Hong Kong, ce qui nous épargne les scènes de patriotisme américain exacerbé.
Alors voilà, ne faites pas comme moi. Pacific Rim, allez-y sans hésiter si vous voulez en prendre plein la vue pendant plus de deux heures. J’ai rarement vu un aussi bon summer movie.