Chronique jeu de société Alibis

Quelle est notre culpabilité, dans le fait que nous n’ayons pas chroniqué de jeux classés For The Story, depuis longtemps ? La réponse se trouvera peut-être, dans l’enquête autour d’Alibis (Gigamic / Respell). Avec en témoins à la barre : Nephtali Dahan et Maxime Deschamps, Émile Denis (illustration) et Sébastien Lhotel (direction artistique).

Alibis

Prenant une forme complètement différente des précédentes œuvres de cette gamme, celle-ci n’en reste pas moins une aventure narrative ouverte au possible. Par conséquent, notre imagination s’avérera l’unique limite, aux conséquences dans le jeu et à sa rejouabilité.

Les 3 à 6 personnes, toutes aussi bien potentiel.le.s coupables, qu’accusatrices et accusateurs, découvriront préalablement le contexte de leur nouvelle expérience. D’abord le lieu du crime, puis la victime et enfin, la cause du décès.

Tout le monde est suspecté en tant que meurtrière et meurtrier ! Et c’est au fil des éléments visuels additionnés, que l’ensemble de l’affaire prendra place. En tirant tour à tour, de quoi atteindre 3 indices et autant de suspect.e.s que nous serons, parmi qui nous sélectionnerons la ou le nôtre. Une séquence pendant laquelle nous laisserons libre cours à notre imagination, face aux dessins, afin de créer une ambiance.

Alibis

Voire déjà, en vue de faire pencher la balance de la suspection. Viendra ensuite la phase d’interrogatoires. À tour de rôle, chaque personne aura l’occasion d’investiguer 2 fois, auprès d’une autre, via des cartes Question. Tout en voyant le reste de l’assemblée interagir et appuyer ainsi le propos.

Les interrogé.e.s se défendront donc, tout en glissant des indications pouvant mettre le doute sur autrui. En face, on cherchera évidemment à l’incriminer. La faculté à fabuler avec crédibilité, s’avère la clé afin de n’être accusé.e.

Après chaque interrogatoire, les participant.e.s hormis la ou le concerné.e sur ce tour, votera via des jetons de Culpabilité, aux valeurs que nous garderons secrètes. Leur total signifiant la ou le véritable coupable, qu’on ne découvrira qu’au terme de la partie.

Alibis

En attendant, c’est la tablée qui débattera, en vue d’indiquer qui deviendra l’inculpé.e. Qui ne sera peut-être pas celle ou celui, la ou le plus ciblé.e par les jetons misés. En cas d’absence de consensus, la plus grande quantité de jetons (sans dévoiler les valeurs) la ou le désignera.

Cette dernière ou ce dernier, sera ensuite mis.e au ban pour son procès. Les autres endossent le rôle de journaliste judiciaire et reçoivent toutes et tous trois cartes. Montrant un élément visuel de l’affaire. Notons d’ailleurs la grande qualité des dessins d’Émile Denis, un artiste se renouvelant constamment.

Deux seront à sélectionner par tête, et les totaux des valeurs, rendront le verdict. Enfin nous pourrons vérifier le résultat des jetons, pour connaître la correspondance. Et ainsi savoir si entre nos capacités d’imagination et de débat, la ou le capable s’en est sorti.e ou non.

Conclusion

Nouvelle approche narrative chez cette collection, il vous faudra un Alibis en béton, pour ne pas avoir envie d’y jouer.