Beaucoup de personnes, vivent au rythme des épisodes et saisons de séries télévisées. Gigamic propose lui d’en faire autant, avec le jeu de rôle Critical – Foundation, réalisé par Yohan Lemonnier et Kristoff Valla et à la mise en image de Pascal Quidault. Dans une ambiance de science-fiction et découpé à l’instar d’un divertissement T.V. !
La conquête de Mars et ça repart ! En 2035, les pouvoirs gouvernementaux perdurent dans leur folie, leur ostracisme, leurs guerres, les épidémies mortelles massives prennent encore plus d’ampleur… Et si le virtuel n’a fait qu’augmenter son empire et son emprise sur la population, cryptomonnaie comprise, ce sont désormais les nanotechnologies qui se retrouvent omniprésentes. Pour le bien ou finalement peut-être afin d’empirer la situation générale pour leur propre bien, les plus puissantes sociétés multinationales font front. La Corpocratie risque de bientôt dominer encore plus le monde. Mais face à ces politiques à la dérive, c’est naviguer entre la peste et le choléra.
Heureusement, a priori, afin de régler des problèmes, on peut faire appel à un escadron de spécialistes capable de régler n’importe quelle situation ! C’est justement ce que l’on découvrira au fil des aventures. Divisées en 9 épisodes, elles permettent un divertissement pas hyper long à chaque fois. En 30-45 minutes, on en règlera un. Ce qui s’avère très pratique, puisqu’il suffit de sauvegarder, si on ne peut enchaîner immédiatement vers l’épisode suivant. En plaçant dans son enveloppe tout ce qui a attrait à sa/son protagoniste. On peut éventuellement adapter, si on désire étendre par soi-même la touche narrative.
Néanmoins si la personnalisation reste possible sur ce point et sous l’ensemble des aspects, ce qui fait peur habituellement aux non rôdé.e.s, Critical – Fondation se veut très ouvert. Par conséquent, il propose des cartes pour un peu tout (personnages aux caractéristiques propres, lieux, PNJ, équipement…), souvent avec une image et toujours avec un texte sachant nous guider.
L’improvisation n’est toutefois pas en reste. Et évidemment, là encore on peut décider d’en faire davantage, notamment en vue d’étayer le propos. Mais sans besoin d’être expansive/if dans le domaine, particulièrement pour les moins rompu.e.s à l’exercice. Vous disposerez vraiment de tout en main, afin de ne vous perdre. Une spécificité pratique pour les maîtresses/maîtres de jeu, se lançant pour la première fois dans une telle responsabilité. Idem à propos des joueuses et/ou joueurs en face. Ayant généralement besoin de faire tout autant appel à leur imagination.
Ce à quoi l’habitude des longs manuels d’instructions et autres papiers et crayons pour tout noter, seront globalement suppléés. Le livret de règles reste d’un dizaine de pages seulement. Avec un aspect concis, tant là, que plus tard dans les annotations offertes à la/au MJ. Ou encore les fiches expliquant la situation des scénarios. De mêmes concernant les rôles à incarner. Possédant un certain passé et des caractéristiques à décider. Soit tout ce dont ont besoin les hésitant.e.s du JDR brut, peu ou pas du tout imagé et aux éléments ne bénéficiant d’un tel accompagnement. Des personnages non jouables sont également amplement mis en valeur par le biais de leur carte respective. Un atout didactique global, ne lui retirant en rien sa richesse.
Déjà par son univers de SF cyberpunk. Pas poussé à l’extrême complexité, mais justement plutôt du style des feuilletons de télévision au large public. Toutefois gorgé d’intrigues et d’action, en démarrant par une sale histoire terroriste. Puis au fil de la saison, l’histoire avancera vers une gigantesque machination contre laquelle nous lutterons. Particulièrement à coups de dés bien entendu. Du D6, D8 et D12, mais pas forcément comme on l’entend globalement dans le RPG. Les dés à 12 faces par exemple, proposent souvent un chiffrage du 1 au 12. Cependant cette fois, on aura droit à une croix pour l’échec, ainsi que des 0, 1, 2 et 3. Un resserrement simplifiant à nouveau l’accès.
Si la majorité des jeux de rôles en JDS font intégralement ou presque travailler l’imaginaire, on ne boude son plaisir concernant les dessins à la saveur cyberpunk de Pascal Quidault. Présents pour un maximum d’éléments comme nous le confions, il s’agit en sus d’un atout pour les néophytes.
Conclusion
Aspirant par ses indications sachant guider au mieux si besoin et rendre concret à peu près tout, Critical – Foundation n’en est pas moins inspirant, tant les habitué.e.s du genre auront tout autant l’opportunité d’accroître la dimension narrative. Et les 2 publics se rejoindront au sein d’un système non galvaudé et très bien rythmé par son enchaînement de synopsis, servant une « vraie » série. Vivement la saison 2 !