Chronique Jeu de Société Jaipur

Si vous êtes attiré.e.s par les jeux de société de commerce, mais que vous les trouvez généralement longs, j’ai pour vous un jeu de cartes en duel rapide. En l’occurrence Jaipur (Space Cowboys/Asmodee), de Sébastien Pauchon et illustré par Vincent Dutrait. Et qui vous donnera éventuellement envie de l’acheter ou le troquer.

Jaipur

Notre dur labeur hebdomadaire de marchand.e nous permettra, si l’on en sort plus riche que notre rival.e, de remporter un Sceau d’Excellence à la fin de la semaine/manche. La/le première/ier a s’en octroyer 2, étant déclaré.e. vainqueur.e. On débutera chaque manche avec une main de 5 cartes, à l’abri de l’adversaire. Sachant qu’au cours des séquences, il est interdit d’en détenir plus de 7. Au sein de celles-ci, on peut trouver 6 sortes de marchandises (épices, tissus, diamants…) et des chameaux. Ceux-ci à placer dans son enclos. Endroit sans obligation d’indiquer à autrui combien y figure d’animaux. De manière à intensifier le doute et les tactiques piégeuses.

Chaque phase personnelle, nous laisse le choix entre prendre ou vendre. Avec plusieurs options chez la première possibilité. On peut ainsi se saisir d’un élément du marché, sauf chameau, à suppléer par un de la pioche. Tandis que si on en désire plusieurs, hormis chameau, on les remplacera par autant de notre main/et ou enclos. Ou encore, on peut récupérer le ou les chameaux du marché (3 dès celui d’ouverture, 11 en tout entre pioche, marché et mains), à remplacer via la pioche. En soulignant que si on est celle ou celui avec le plus de chameau(x) en enclos au terme d’une manche, on nous offre le jeton chameau, soit un bonus de 5. Cette semaine de travail se finissant immédiatement lorsque 3 types de jetons marchandises (on les traitera bientôt) ont été intégralement vidés. Ou si la pioche l’est et qu’il ne reste plus de quoi remplir le marché.

Jaipur

La vente consiste à se défausser d’autant de cartes d’un unique genre que l’on souhaite, contre autant de jetons du même. Sachant qu’on récolte en commençant par le sommet. Et que chaque pile s’ordonne de la plus forte valeur, à la plus petite. On peut donc avoir tendance à vite vouloir en posséder. Cependant, plus on échangera de ressources à partir de 3, plus le jeton bonus offrira davantage de roupies si c’est contre 3 cartes, 4 ou 5 et plus. Tout en conservant sa réelle quantité secrète au préalable. Par exemple, les jetons 4 vaudront entre 4 et 6. Subtilité avec les diamants, l’or et argent, il s’avère nécessaire de vendre au moins 2 cartes à chaque fois. Songer à miser davantage sur leur accumulation pour de gros échanges, est ainsi dans les têtes. Mais surtout, le hasard du tirage et la volonté de cibler certains types, changeront tout.

Vincent Dutrait confie davantage l’envie encore de s’accaparer ces ressources, tant il les magnifie. Et cela va même plus loin avec les chameaux et leur bonne bouille, qu’on ramène chez nous pour les protéger. Ce qui peut nous valoir des déconvenues lors de la draft et la gestion de main, mais tant pis !

Jaipur

Conclusion

Sans perdre en interactions stratégiques par rapport à des JDS de commerce plus poussés dans la quantité du matériel et des mécaniques, en épurant les siennes, Jaipur permet de tout autant s’amuser dans cet esprit pour les rompu.e.s à l’exercice. Et se rend plus aisé à comprendre pour les novices et non adeptes des jeux s’étirant sur la longueur. L’esprit collection de set/set collection rapide et malin, s’y retrouvant en plus intensément.