L’appel de l’aventure s’avère habituel chez Cédrick Chaboussit. Car après nous avoir fait voyager, au propre comme au figuré, avec Lewis & Clark, on part vers une nouvelle destination, inconnue, avec Lost Explorers (Ludonaute/Blackrock Games), illustré par Christine Deschamps.
On évoquait une destination inconnue, celle d’un monde perdu, que 2 exploratrices annoncent avoir découvert. Les 2 à 4 aventurières/iers que nous sommes, géreront leur équipe d’expédition devant farfouiller la planète en partant de Venise, en vue de récolter des indices laissés par les 2 femmes. Quatre nous permettront de trouver l’entrée et d’ainsi remporter la partie. Mais ces éléments devront également être analysés par nos chef.fe.s d’expédition. Qui organiseront ces voyages, puisqu’on ne rejoint tel ou tel lieu de n’importe quelle manière. Si les piles jetons s’épuisent, la session se termine tout autant. Dans ce cas, l’escouade avec la/le second.e Chef.fe d’expédition la/le plus avancé.e sur la piste, gagnera. En cas d’égalité, celle avec le moins de jetons fera la différence. Et comme il n’y aucune limite, on hésitera parfois à en accumuler pour jouer plus précisément, qu’énormément. Attention donc si la compétition est serrée.
Pour accomplir ce pari un peu fou, chaque corps d’expédition possède 4 membres à envoyer tout autour du monde, enfin 3 au début. Et les 2 fameuses/eux chef.fe.s d’expédition, qui s’occupent des autres actions et avancent sur la piste de la zone Découverte. En gros, celle de score, qui délivre des indices. D’ailleurs des flashcodes permettront d’en découvrir la localisation, même si on n’a pu en tester le fonctionnement. Place maintenant à l’aventure !
Nos membres d’expédition pourront au cours de la première phase de notre manche, on évolue à tour de rôle, chacun.e récupérer un jeton figurant au maximum parmi les 4 premiers de la pile. Si la face véhicule est connue car visible, celle mission ne l’est pas encore. On détermine ainsi quel côté conserver, sans savoir de quoi il en retourne. Mais si le véhicule ne nous sert pour l’instant, forcément cela peut nous tenter. Sauf si on le garde pour plus tard, comme on le suggérait par l’accumulation de ces pièces. Tout en précisant qu’on ne peut en prendre que 2 pour ses zones équipement.
On a ensuite l’occasion d’envoyer un.e ou des membre(s), chacun.e sur une destination non marquée comme validée. Ces dernières se validant justement automatiquement, sans y placer qui que ce soit. Dans l’autre cas, cela coûtera un jeton, parmi les véhicules requis pour l’atteindre en partant de Venise. Cependant, on doit détenir les 2 ou 3 véhicules, même si un seul sera à envoyer en défausse s’il n’y avait personne. En revanche si un.e rival.e s’y trouvait, on lui confiera tout en le renvoyant. La stratégie de placement en devient plus fourbe que jamais.
La seconde phase de notre tour permet de valider les fameuses missions des jetons, afin d’avancer sur la piste de la couleur correspondante. Il est nécessaire d’avoir disposé des pions aux endroits montrés sur ce défi. Voire de bénéficier d’une association avec un lieu validé. mais qui apportera un point de moins. La quantité d’unité(s) utilisée(s) pour le remplir, définissant notre gain sur la piste. Avec la volonté d’atteindre les loupes, pour débloquer les indices. En outre, on récupère à chaque validation un.e de nos exploratrices/eurs du plateau. Et, au terme de chacun de nos tours, reprendre quiconque de chez nous se trouvant dans les zones équipement, afin de préparer le prochain.
D’ici là, notre bande verra peut-être tout le monde rentrer au bercail, car n’oubliez pas qu’on peut nous éjecter. Alors que potentiellement on anticipait une mission qu’on connait déjà. En en laissant un.e là, plutôt qu’un.e autre après une mission qu’on vient de compléter.
Joli contenu avec tous les meeples en bois pour nos protagonistes, avec des coloris pas des plus courants quand juste un quatuor, à propos du violet et du orange, qu’on a plaisir à retrouver. Au même titre que les dessins très typés explorations d’antan de Christine Deschamps, nous marquant pleinement de cette ambiance.
Conclusion
Que vous alliez vite ou mettiez 80 minutes à parcourir Lost Explorers, le résultat s’avèrera équivalent. Une aventure tactique simple à comprendre mais riche, avec des mécaniques de placement/déplacement sachant agrémenter l’amusement par des impacts envers la concurrence. Des filouteries toujours bienvenues, mais contrebalancées pour mieux gentiment nous torturer.