Nouvelle extension du jeu de Shimpei Sato, Onitama – Light & Shadow (Igiari) infiltre une classe symbolique de l’univers nippon : les ninjas ! S’agit-il d’un ajout discret par Collin Meller, Bryan Pope, Robert Geistlinger et adapté par Yolaine Glenisson, à la direction artistique de Stephen S. Gibson s’inscrivant à celle originelle de Jun Kondo, comme ces personnages de l’ombre ? Ou tranchant à l’instar de leurs shurikens ?
En tant qu’extension et non « stand-alone », Onitama – Light & Shadow nécessite le jeu de base auquel elle s’inclura. Notons qu’on nous souligne la possibilité de l’agrémenter des autres extensions, mais qu’il vaut mieux être aguerri.e. N’ayant eu l’occasion d’essayer, on ne saurait vous en confier davantage sur ce mélange ultime.
Revenons-en à nos ninjas ! Via cette boîte, on découvre un nouvelle catégorie de personnages, vous aurez deviné laquelle. Concernant le mode de la voie de l’ombre, chaque duelliste dispose d’un.e ninja (la discrétion est telle qu’on ignore si des kunoichis se cachent derrière leur tenue), à jouer discrètement. La disposition offre cette innovation au jeu, en ayant toujours au centre le plateau classique, avec désormais juste 2 pions dans les angles et non 4. En marge du maître sur sa propre arche. Cette dernière, adverse, à rejoindre avec notre maître pour l’emporter. Ou bien, on pourra capturer justement le maître de notre rival.e.
Nouveauté, chacun.e de son côté, au bout de l’aire commune, on mettra son paravent fourni dans ce coffret. Ainsi à l’abri, on posera derrière son tapis spécial ninja. Version réduite de celui où se déplacent les autres, mais le représentant intégralement. Par ce biais, on aura l’occasion de mouvoir sa/son ninja sans que l’autre ne sache où. Toutefois, pas n’importe comment. Lors du choix d’une des 2 cartes déplacement, on bougera comme désiré en rapport avec celle-ci, obligatoirement si au moins un déplacement est valide (dont 1 seule personne par carré), une de ses figurines sur le grand plateau. Cependant, il s’avèrera envisageable d’y procéder également avec son ninja planqué. La subtilité s’approfondit, grâce à la possibilité de bouger différemment du mouvement du personnage visible, avec une unique carte. Bien sûr, on peut faire semblant.
Selon les déplacements, il est envisageable qu’un pion visible atterrisse (sans le savoir) sur la position correspondant à celle du ninja. Dans ce cas, cette/ce dernière/ier est capturé.e jusqu’au terme de la partie. En revanche, si c’est celle/celui-ci qui atteint la place d’un protagoniste du tapis central, elle/il enlève cet.te adversaire. Attention, avant d’obtenir son prochain tour, la/le concurrent.e distinguera votre ninja et sera éventuellement en capacité de lui tomber dessus.
Idem si vous tentez de découvrir la/le ninja ennemi.e. Bluff et déduction s’accentueront alors, en arguant qu’elle/il se situe au même endroit que la/le nôtre. Si tel est le cas, capture immédiate. Autrement, on ne lui retire et le danger guette puisque notre ninja est visible jusqu’à notre prochain tour.
Suite à cette étape, on prend la carte à notre droite pour l’inclure à notre main et envoie celle jouée sur notre gauche. Enfin, si on le désire, on aura l’opportunité de chercher la/le ninja opposé.e, grâce aux lanternes. Deux par session par joueuse/eur, elles serviront à demander en conclusion donc sur 2 tours maximum, si telle colonne ou ligne contient la/le ninja de l’autre. Toutefois, elle/il pourra le bouger dans la foulée, forcément peu loin.
Le second mode, la voie de la lumière, délivre un système asymétrique. Le Maître-Lumière évolue avec son maître et 4 pions sur l’aire visible. Alors qu’en face, se dissimulent derrière le paravent les 2 ninjas contrôlé.e.s par son ennemi.e. Si elle/lui devra capturer le maître, l’autre pourra soit atteindre l’arche opposée, soit enlever les 2 ninjas. Autrement, les mécaniques reprennent ce que l’on vient d’évoquer, avec les ajustements évidents selon les identités. Hormis les lanternes, le camp ninja n’en détenant.
Conclusion
Cette extension offre 2 variantes où les mécaniques de déplacement, bénéficient d’une identité de bluff et de déduction accrue très prenante. Onitama – Light & Shadow ne devrait rester dans l’ombre ! Et en plus, on a droit à de jolies figurines.