N’ayant a priori en commun avec Suburbia le film de Penelope Spheeris (en français Les Loubards, rien qu’un tel titre donne envie de le voir) que son nom, Suburbia 2nde Édition (Bezier Games/Lucky Duck Games), le jeu de société, de Ted Alspach et illustré par lui-même, ainsi que Jason Boles, Klemens Franz et Stephanie Gustafsson, nous demandera de faire prospérer notre cité. Alors mieux vaut qu’il ne lui arrive aucune tuile…
Ou plutôt qu’il en arrive un maximum d’utiles, puisqu’il s’agira d’un jeu de placement de tuiles ! Notre bourg devant se développer pour au final accueillir la plus grande population entre les urbanistes/maires/autres propositions que nous serons. Pour ce faire, il s’agira de rendre la ville évolutive attractive et remplir des objectif secrets et publics. Tout le monde distinguant cette 2nde catégorie, on luttera pour les atteindre, mais un.e seul.e glanera le bonus de population dévolu à chaque. Les égalités n’apportant rien. De même au final, par rapport aux titres de la/du plus riche et de la/du plus dépensière/ier. Argent ensuite à échanger contre de nouvelles et nouveaux habitant.e.s. Afin de les inclure au peuple rassemblé durant la session et enfin compter qui l’emporte. En cas d’exæquo, des points de réputation seront là pour départager.
En construisant à tour de rôle, on en passera par 4 phases à chaque tour. D’abord en acquérant, puis posant une tuile bâtiment ou un marqueur investissement. Ce dernier multiplie par 2 les effets de la tuile où on le disposera, cette dernière affichant un prix devenant celui du marqueur, jusqu’au terme de la session. Si on privilégie l’achat d’une tuile restaurant, école, magasin, divertissement… de divers genres, le marché proposera des lieux attirants, mais potentiellement plus coûteux. Entre leur valeur, plus celle du marché selon leur position dans la file. Cependant, entre ses propres capacités et celles éventuellement débloquées selon son association avec d’autres parcelles adjacentes ou non, voire par rapport à celles de votre/vos adversaires, cela peut permettre de remporter un sacré pactole dans la foulée. Et ce tant en population, qu’en réputation et monnaie.
La pioche basique (Faubourg, Parc municipal et Site industriel) ne coûtera que le prix de la tuile attrapée et à placer. Mais il faudra payer le coût du marché pour une y figurant, à juste défausser. Autant relever dès à présent que Suburbia se comprend aisément, bien que se constituant constamment de sous-conditions du genre. Ce qui renouvelle amplement les parties et stratégies. Tout comme avec l’ultime possibilité. en payant le prix du marché d’une tuile, à retourner face lac. Ce qui apporte 2€ pour toute tuile Industrielle, Administrative, Résidentielle ou Commerciale adjacente.
Le 2e segment d’un tour, consiste à encaisser les sous en correspondance à notre marqueur Revenus. Par contre, s’il est dans le négatif, on paie ! Et éventuellement recule en population, peut-être jusqu’à 0, si on ne détient assez de financements. La 3e séquence prend les mêmes atours, car on accentue notre population, en corrélation avec notre marqueur réputation. S’il figure en négatif, la population recule. Aspect amusant, si on attire plus de monde tant on nous trouve apparemment chouette, cet afflux fait toutefois perdre de son charme au bourg d’antan. On franchit ainsi des lignes rouges, terme astucieux, sur la piste population. Nous faisant diminuer d’1 en revenu et en réputation. On finira en poussant les tuiles du marché, changeant donc les coûts à venir et en ajoutera une à la place vacante.
Les représentations sur les tuiles, nous rappellent totalement des jeux vidéo de construction de ville. Un aspect très sympathique, avec la vue typique. Rendant toujours plus intéressante notre structure variée.
Conclusion
La grande diversité de lieux et d’impacts selon les présences, confie à Suburbia 2nde Édition une grande profondeur stratégique. Et à l’instar des simulations vidéoludiques, solo (d’ailleurs il existe ici des modes ici pour jouer seul.e) ou multijoueuse/eur, on sait qu’on peut partir dans quelque chose d’immensément distinct à chaque partie.