Chronique jeu de société Vabanque

Terme employé au cours du jeu Pharaon, datant du XVIIIe siècle, ce titre signifie une sorte de va-tout/banco, soit le risque de tout gagner ou perdre. Vabanque (Igiari Games) de Bruno Faidutti, et Leo Colovini, illustré par Yolaine Glenisson et Clément Masson, réussira-t-il lui-même à nous bluffer ?

Vabanque

Les 3 à 6 joueuses/joueurs de casino que nous serons, participeront à 4 manches, divisées en 5 phases, sur plus ou moins de tables selon notre quantité. Où il s’agira de rafler le maximum de pèze. Toutefois ceci de la manière ou les manières désirées. En gonflant les gains pour récolter une énorme somme d’un coup, davantage de gagne-petit… Mais encore faudra-t-il pour ce faire parier aux bons endroits. Et perturber l’adversité pour éviter qu’elle ramasse une grosse part du gâteau simultanément.

Chacun.e possède son propre jeton, qu’on disposera tout d’abord sur la table requise. Alors que l’adversaire qui suit pose le sien 2 tables plus tard et ainsi de suite. On détient également 4 jetons à valeur de 5, 3 de 10, 2 de 20 et 1de 50. Des valeurs croissantes, correspondant à l’ordre des manches durant lesquelles on effectuera nos mises. La quantité d’argent peut donc augmenter ou non au fil du temps, en attendant le terme de la partie. Car ni minimum, ni maximum, n’est imposé sur les tables. Et ces jetons ne bougeront jamais, même après en avoir tiré de l’argent.

Vabanque

Enfin, on garde secrètes nos 3 cartes action lors de leur placement, une par une à tour de rôle, aux tables où bon nous semble, d’une manche à une autre. Certaines pouvant rester vides. La Relance multiplie les gains par 2 si seule et se cumule aux autres jusqu’à potentiellement x7, si les 6 flambeuses/flambeurs jouent au même endroit. La Piège fourvoie nos rivales/aux, en s’accaparant la monnaie de la table sans besoin d’y mettre notre jeton. Et la 3e n’a aucun pouvoir, si ce n’est de bluffer et les attirer pour mieux leur faire oublier une table où on accumule et relance vraiment. Ou les éloigner de celle-ci en leur laissant croire à un piège. Et bien d’autres tortures mentales à leur infliger.

Justement, maintenant à tout le monde de bien choisir la table où envoyer son jeton pour récupérer le pactole, tout en songeant aux éventuels traquenards. De l’endroit où il se situe, on peut l’y laisser ou avancer d’1 à 4 tables dans le sens horaire. Et éventuellement se retrouver à plusieurs sur une identique. Sachant qu’ils ne bougent pas entre les manches. Désormais on s’octroie les billets de la banque, en vérifiant les cartes où figurent des jetons. Vous connaissez la suite, selon leur identité pour l’éventuelle multiplication de l’argent. Dans ce cas, toutes les personnes au jeton présent sur une table, carte ou non, remportent le total comptabilisé. Même si plusieurs sont sur la même, pas de division. Cependant s’il y a au moins une carte piège, vous savez également que cette/ces personne(s) chaparderont cette maille.

valbanque

Et on repart pour un tour, jusqu’au terme des 4 manches. En prenant en compte que celle/celui avec le plus de sous, devient la/le joueuse/eur N1 pour les placements et déplacements de la nouvelle séquence. Que celle/celui avec le 2e plus gros butin sera en N2…

Parailleurs, Yolaine Glenisson et Clément Masson nous entraînent dans une véritable ambiance de casino avec leurs visuels. En plus de l’attirail matériel de Valbanque, afin de s’y croire.

Conclusion

Faîtes vos jeux ou plutôt votre jeu de Vabanque ! Rien ne va plus ou au contraire tout va bien, avec ce mélange de bluff, déduction, placement et déplacement, où on prendra un malin plaisir à jouer avec l’esprit de ses concurrent.e.s… Sauf si ce sont elles et eux qui s’amusent actuellement avec le nôtre… ?!