Licence ressortie d’une certaine manière des catacombes, Chivalry: Medieval Warfare datant quasiment d’une décennie, une immense ambition nourrit les envies de Torn Banner Studios, Tripwire Interactive et Deep Silver. Car au-delà d’un jeu désirant déjà toucher à moult facettes des batailles médiévales, le multijoueuse/eur connecté s’avère l’axe unique de Chivalry 2, un délicat choix.
Un film jeu avec des capes et puis aussi des épées
En lisant les communiqués précédant la sortie de Chivalry 2, on se rendait compte que l’équipe avait envie de nous plonger au sein de divers genres de séquences grandiloquentes de films médiévaux. Cependant, on se demandait ce que cela signifiait, au-delà des scènes elles-mêmes, dans l’identité du jeu. Force est de constater que cette envie se ressent pleinement dans l’approche. Puisqu’on se retrouvera dans des affrontements scénarisés, renvoyant en effet à ce qu’on peut connaître en fiction cinématographique. Et autres d’ailleurs, mais évidemment on retrouve les images à l’appui. Avec tout ce que tel ou tel évènement, déclenche pour atterrir sur une nouvelle voie.
Une sacrée originalité en ressort, car si on peut songer que ceci équivaut à cela dans une ambiance de guerre contemporaine, futuriste… Voire plus rarement préhistorique et d’autres types encore, cette touche moyenâgeuse reste rare. D’autant plus avec cette volonté des quêtes naviguant dans un enchaînement faisant évoluer d’une certaine manière l’histoire, avec un fort dynamisme. Ainsi, une équipe pourra protéger le château, assiégé par la seconde. Et au fil de l’avancée de cette aventure, on en arrivera jusqu’à devoir mettre la main sur un certain personnage, en passant par plusieurs étapes. Cependant, l’ensemble ne s’effectue pas n’importe comment…
100% pur joutes
Tout d’abord, car Chivalry 2 propose 4 classes de base, qui au fur et à mesure de nos réussites débloqueront des catégories dérivées. Entraînant une ample diversité et l’envie de prolonger l’expérience pour découvrir ce qu’il existe plus loin. Tant dans les capacités, que les armes. Au départ, ce quatuor prend la forme de grands classiques, comme à peu près tout opposition en escadron. Une classe capable de soigner : fantassin, un tank : chevalier, du sniper mais avec un arc et des flèches…
En somme, tout ce dont on a besoin afin d’établir des stratégies tant offensives, que défensives. Avec du lointain, du corps-à-corps… Mais également des pièges et cette particularité du siège très attractive, d’autant plus avec l’emploi d’une catapulte. Au même titre que la protection en vue de l’éviter, créer la panique par des flèches enflammées… Néanmoins, le jeu ne se veut pas trop complexe à ce niveau. Et vous pourrez vous éclater, ainsi que vous faire éclater, en vous la jouant solitaire. Sans parlementer avec autrui. Enfin peut-être qu’avec le temps, cela deviendra plus dur de se jeter dans le grand bain. Pour l’instant, on y ressent une volonté d’ouverture. Ce qui se traduit par le système de jeu, peu compliqué. Entre les frappes verticales et horizontales ou encore parer et des sensations dynamiques, on y fonce en vue à la troisième ou première personne sans hésitation.
Haine 64
Tant mieux d’ailleurs, car n’espérez pas vous entraîner en solo. Au cas où vous ne l’auriez saisi, on n’évolue qu’à plusieurs et en ligne à Chivalry 2. Là où le bât blesse. Car ne proposer que du multi est un choix, mais forcément via Internet fait mal. Tant de personnes n’ayant aucune chance d’y accéder. Pour une raison de connexion, de manque d’abonnement au service de sa plateforme… Sans omettre les soucis techniques inhérents aux serveurs en eux-mêmes, qui rendront à chaque fois le jeu caduc. Soit une déception pour une bonne partie d’entre vous.
L’ambiance de longs-métrages médiévaux est également au menu. Avec des bruitages crédibles et musiques convaincantes, pour se laisser emporter. De quoi habiller encore mieux les images frappantes, dont on se rendra compte à certains moments-clés. Telles les scènes d’un film.
Conclusion
Maîtrisant avec grande réussite une vaste diversité d’approches, dans un genre peu croisé, donnant lieu à d’originaux affrontements, Chivalry 2 confie même l’envie aux non féru.e.s du médiéval de s’y lancer. Les défis tactiques pour mener à bien sa quête, s’avèrent tellement épiques et à effet boule de neige haletant, qu’on retourne se catapulter dedans comme une flèche pour croiser le fer!