Tandis que la sphère footballistique réelle enchaîne les sales affaires, il reste heureusement son pendant virtuel. Et FIFA 23 (EA Sports) fait partie du lot. En attendant un supposé grand chambardement pour la franchise d’Electronic Arts dès la saison prochaine. Mais ça, on le constatera en temps et en heure.
Le foot un vrai sport de gonzesses !
Si de notre côté, l’apport il y a quelques années d’équipes nationales féminines dans FIFA, ainsi que d’en incarner dans l’histoire ou encore FIFA Volta, fut pour notre plus grand plaisir et le déplaisir de davantage d’énergumènes, on attendait le passage aux clubs. Enfin FIFA signe cette arrivée. Précisément, avec toujours des pays, ainsi que les championnats d’élite de France et d’Angleterre, la D1 Arkema la WSL. Les compétitions des États-Unis et d’Allemagne pourtant annoncées, ne sont par contre pas encore au menu.
Ce qui signifie, vous l’aurez compris, et les enchainez à coup sûr d’ailleurs si vous possédez déjà le jeu, les matches entre le Fleury FC 91 de Léa Le Garrec et le Chelsea FC d’Eve Périsset sont possibles ! D’ailleurs, y a-t-il vraiment besoin d’y proposer autre chose ? Bon, vous pourrez toujours changer parfois. Et vous amuser avec le Paris FC de Matéo, Fleury (Louise, pas le FC) et Thiney entre autres. Avec des matches amicaux, championnats ou encore la possibilité de créer sa coupe internationale. En attendant l’apport prévu de la CDM 2023 en Australie et Nouvelle-Zélande.
FIFA Manager
Ah un titre qui fleure bon la bonne époque ! On en retrouvera d’une certaine manière la saveur, via le mode carrière. En revanche, on ne le localisera pas en LFP Manager, car seul Christophe Galtier parmi la L1 figure dans les entraîneurs disponibles. On se focalisera ainsi sur l’aspect tactique, le management sous bien des formes dont les réactions face à la presse impactant nos trop sensibles footeux, les transferts… Sur le terrain, on aura l’opportunité de prendre part uniquement à des moments-forts de la rencontre. Ce qui fonctionne très bien. Toujours un apport très intéressant pour faire autre chose qu’en chaîner des affrontements, en prenant la casquette de manager.
Il est tout autant envisageable de partir vers une carrière de joueur et dans ce cas, on cherchera à devenir performant sur le terrain évidemment. Et ainsi progresser dans la hiérarchie ou au contraire se rater, devenir indésirable et transférable sans forcément le vouloir, mais pouvoir rebondir ailleurs en réalité… L’extra-sportif doit en outre être géré au mieux afin de perdurer au haut niveau. On sait que c’est souvent là que l’élan se brise pour beaucoup. Un aspect différent encore, sympathique en touchant à divers biais.
Prolongeant cette variété, Volta et le mode Clubs Pro sont toujours là. Le premier pour du football hors des stades classiques, le second pleinement dans le foot à 11 académique. Bonne nouvelle, l’expérience entre les 2 se lie, étant donné que les 2 peuvent prendre beaucoup (trop) de temps. Avec depuis quelques années, des progressions volontairement rachitiques pour son athlète chez les simulations sportives. En fusionnant l’EXP, on y gagne grandement. Néanmoins si son évolution connait des améliorations par rapport à sa vitesse, elle prend le contrepied en étirant le nombre maximum de niveaux.
Par conséquent, on monte plus rapidement vers l’un, mais il y en a 4 fois plus. Toutefois on passe ensuite à du surplus, davantage qu’intéressant. Mais déjà au premier quart, on se retrouve avec un.e sportive/if débloquant ce qu’il faut pour rejoindre un top palier au niveau des caractéristiques. Il faudrait des calculs approfondis pour vérifier si cette option est finalement plus louable. Mais tout coule déjà mieux par cette association. Maintenant, on verra au fil du temps les évènements ajoutés. Notamment en vue d’empocher des objets pour son avatar.
Autre mode, le populaire FUT qui n’a nul besoin de bouger, vu son succès. Notre faible connaissance des précédentes versions, car FIFA Ultimate Team ne nous touche pas du tout, ne nous permet de vraiment relever des détails que les accros repèreront éventuellement. Il y a bien ces étoiles en guise de monnaie, à récolter en accomplissant certains buts et pas forcément en en marquant. Sinon, on continuera à allier nos footballeurs avec leurs cartes à acquérir. Et si on utilise du réel argent, on en achètera plus rapidement. Et même parmi les meilleurs, en dépensant plus.
Le tir du tigre
Que ce soit au travers de ces segments se différenciant ou au sein des matches simples et autres compétitions basiques, en local ou en ligne, on aura l’occasion d’entendre Omar da Fonseca et Benjamin da Silva de beIN Sports désormais pour les commentaires en français. Un duo réussi, avec une pertinence lors du lancement d’analyses et aucun agacement à les écouter. L’inversement survenait vite avec de précédents acteurs. Voire à cause d’un, l’audio français ne risquait d’être diffusé avec nous. Les féru.e.s de l’ancien footballeur argentin (Da Fonseca, pas Burruchaga), pourront ainsi l’entendre tel à la T.V. complètement délirer comme le veut son personnage. Ce qu’apprécieront moins certain.e.s.
Techniquement, conduite de balle, passes, courses, frappes, crédibilité des contres (dé)favorables et chocs… Tout nous paraît réussit. Rien semblant transcendant non plus, mais on ne trouve pas quelque chose à redire dans la jouabilité. Hormis ce tir puissant, en pressant les 2 tranches et le tir, devenant trop dévastateur. Concernant les visuels, on se demande si le fait d’avoir été si impressionné en voyant la ressemblance de la Léa Le Garrec virtuelle avec l’originelle, ne s’est pas tellement inscrit dans notre esprit qu’on a vu le reste fantastique aussi !
Conclusion
Restant dans une certaine continuité, avec un peaufinage dans les sensations de jeu, FIFA 23 ne révolutionne, on pourrait dire sans surprise, le genre. Ce qui n’en fait rien de moins que la meilleure nouvelle proposition par manque de concurrence, mais aussi simplement par sa qualité. Et la diversité de ses modes, offrant un intérêt qu’on peut continuellement rafraîchir. Dont pour notre plus grand plaisir, un peu plus de place pour les féminines.