On ne va pas se la jouer comme si on ne connaissait déjà que trop bien les logiciels originels, des 2 œuvres présentes dans le coffret Prinny Presents NIS Classics Volume 2. Depuis leur sortie d’époque sur PS2 pour l’un et PSP pour le second, Makai Kingdom – Reclaimed & Rebound et Z.H.P. – Unlosing Ranger vs Darkdeath Evilman, Nippon Ichi Software a énormément gagné en popularité, notamment en Europe. Alors qu’à l’époque, on ne les a vus passer. NIS America nous propose ainsi d’aisément (re)découvrir ces jeux de rôle, sur Nintendo Switch.
Des livres et moi
Ouvrons la première page de Prinny Presents NIS Classics Volume 2, en démarrant par Makai Kingdom – Reclaimed & Rebound. D’emblée, on retrouve l’identité très piquante, à l’humour burlesque dans un milieu démoniaque, des RPG qu’on a pu depuis voir défiler chez le studio. Avec notamment un grand méchant pas forcément très malin. Puisqu’en un clin d’œil ou plus exactement un petit brasier, c’est tout son monde qui part en fumée. Sa stupidité et son orgueil ont causé cette perte, mais il compte bien se venger !
Un malheur n’arrivant jamais seul, s’il ne désire lui aussi succomber, il devra ne faire plus qu’un avec le livre qui l’a piégé. Sous cette forme, il ne fait pas foncièrement flipper, en revanche il nous éclate dans le chara design et ses airs expressifs. Une patte très stylée se dégage de ce jeu de rôle tactique, qui conserve un charme aussi fort, que rigolo.
Heureusement pour ce terrible Overlord, il ne perd rien de sa superbe dans sa capacité à diriger. Sa colère étant telle suite à cet évènement, qu’il compte bien rassembler et créer de titanesques troupes, en vue d’éliminer un maximum de créatures des sous-mondes. D’ailleurs l’aventure elle-même nous obligera à en occire une certaine quantité, afin de franchir une mission. Et parfois vraiment beaucoup. Si bien qu’on retournera à notre base, pour former de nouvelles unités, à partir d’éléments naturels et objets, avant de repartir à l’assaut. Un besoin primordial, puisque ces victoires nous feront accumuler du mana. Devant a priori permettre à notre protagoniste de retrouver son corps.
Sur le terrain, on retrouvera un tactical RPG pleinement ancré dans son époque. En somme, du pur et dur, où il faut vaincre, potentiellement encore et encore pour se développer. Sans non plus proposer une fausse durée de vie allongée et étiolée, en forçant trop le trait dans le domaine. Ni en incluant des options de facilités, si on désire par exemple principalement découvrir le scénario. Surtout qu’il est gorgé de moments drôlatiques, donc il faudra lutter. Avec des combats au tour par tour, où les déplacements et placements seront essentiels. Avec un déploiement variant selon la caractéristique de vitesse. Durant la bataille, du classique via des offensives basiques, des compétences nécessitant assez de pouvoir, des objets à employer… Les mécaniques ne vieillissent pas et ne trichent, comme souligné précédemment.
Loser Ranger
Second divertissement de Prinny Presents NIS Classics Volume 2 : Z.H.P. – Unlosing Ranger vs Darkdeath Evilman! Un roguelike, voire roguelite car ses punitions ne s’avèrent extrêmes, qui comme le terme l’indique, vous fera périr encore et encore. Surtout que notre désormais héros n’était préparé à cela. Le Ranger qui ne perd jamais, a bel et bien été défait. Il en advient à notre quidam de prendre la relève, mais de finalement trépasser. Pour s’en relever et ainsi de suite. Néanmoins si on perd notre équipement dans ces cas-là, il y a de la surprise à ce propos pour n’être défait.e de l’ensemble. Et même en retombant au niveau 1 de notre expérience, nos qualités grimpent dans les statistiques, par le biais des niveaux qu’on vient justement de perdre.
De quoi s’engouffrer dans les donjons nous attendant, avec une sauce RPG tactique, par des déplacements hyper importants. On se déploiera sur des cases, pouvant nous mener vers divers endroits. Un chemin plus ou moins rude à affronter selon nos décisions. Insufflant une saveur casse-tête labyrinthique ouvert, très intéressant. On cherchera potentiellement à esquiver des affrontements en ne se faisant repérer, risquant de péricliter. Pourtant parfois, farfouiller et se battre deviendra utile. En vue de récolter du matériel, de l’XP ou encore des sous. Qu’on dépensera au quartier général, bien fourni afin d’acquérir ce qu’il faut pour tenir plus longtemps.
Tant mieux, car la personnalisation de l’équipement s’avère aussi profonde dans le système de jeu, que dans sa diversité, et son côté démentiel visuellement parlant. Si bien qu’on s’éclate vraiment à changer son style, idem donc au niveau de l’approche combative, où la diversité frappe. Des looks tantôt déjantés, collant comme il se doit à l’univers du jeu, lui aussi très tourné vers l’humour complètement craqué. Précisons, pour les 2 JV, que vous en comprendrez la drôlerie en lisant en anglais. En sus de bénéficier de doublages en japonais et en anglais. Et pour les 2 encore, des musiques alliant ce charme humoristique burlesque, au côté terrifiant.
Conclusion
N’ayant eu l’occasion de toucher à ce duo de très bons jeux auparavant, aux savoureux univers, Prinny Presents NIS Classics Volume 2 réussit évidemment son coup de la compilation sortant du lot. Soit rien en commun avec celles aux JV très récents, dont tout le monde semble se plaindre et qui pourtant cartonnent. Alors qu’on peut parier qu’avec ceux-là, il s’agira de découvertes pour quasi vous toutes et tous.