Avec l’arrivée du karaté aux Jeux Olympiques de Tokyo 2021, la sortie de Je fais du sport – Karaté de Raphaël Martin et Frédéric Piquet dans la série d’ouvrages historiques et explicatifs de Milan, tombe à pic ! Tel un mawashi geri pour fermer une porte récalcitrante.
Justement, que cette discipline sportive se retrouve à ces J.O. possède une valeur toute symbolique. Qu’on découvrira plus en profondeur dès les premières pages. On nous en révèle les origines entre Chine et Japon. Du moine indien Bodhidharma officiant au monastère de Shaolin dès l’an 520, à Gichin Funakoshi d’Okinawa. Qui entre la fin du 19e et le début du 20e siècle, modernisera les techniques de cet art clandestin jusqu’en 1902.
Cependant, il ne s’agit pas de s’en servir pour attaquer qui que ce soit. Des valeurs ancestrales, au travers du bushido, perdurent et sont mises en avant, comme se tenir de manière irréprochable dans la vie de tous les jours. Ainsi que les spécificité du karaté, comme ses influences venues du bouddhisme ou encore qu’il serve à protéger, mais jamais à agresser. Depuis les temps évoqués, la pratique a évolué différemment partout dans le monde et le livre nous en parle. En plus d’un focus sur la France. Puis les préparatifs au dojo, la tenue, la montée en kyu/degré des ceintures.. Même si on rappelle que la meilleure reste une ceinture en toile achetée pas chère au marché.
On entrera de plus en plus sur le tatami, entre le déroulement d’une compétition, avec schémas et photographies. D’ailleurs à ce sujet, on a plaisir à voir que le para-karaté est présent dans l’ouvrage. Des dessins et explications nous confient également les gestes de l’arbitre. Atout essentiel avant de partir vers l’apprentissage des techniques de base. Allant des salutations, aux kumites (combats), en passant par les postures, kihon (entraînements de base en solo), blocages, surfaces de frappe… L’ensemble représenté par énormément de clichés mettant à l’épreuve des karatékas. De façon à reproduire leurs mouvements, même les techniques en plusieurs phases découpées étape par étape.
De même en ce qui concerne les katas, soit des affrontements simulés. Là encore les photos de Pierre Morales nous guident vers une maîtrise habile sur papier. Soulignons en parallèle la participation de l’association France Shotokan Paris, l’Académie Pascal Plée-La Montagne et la Fédération française de karaté et disciplines associées. Permettant de nous proposer un bouquin hyper complet. Néanmoins avant qu’on n’arrive au firmament de ce sport, l’ultime partie nous parlera de championnes, champions et maîtres. Pour ne pas faire de jalouses/oux, on citera juste Ryo Kiyuna, ornant la couverture.
Conclusion
Instructif sur sa création et ce qui l’englobe, Je fais du sport – Karaté nous enseigne avec facilité cet enrobage intéressant pour mieux comprendre cet art martial. Tout en nous faisant découvrir dans le détail, images à l’appui, une immense quantité de gestes et techniques. Si bien que même si on n’a jamais pratiqué, on ressent l’envie de s’y lancer en guise d’exercices.