Toujours plus diversifié, le catalogue d’Ynnis Éditions sort quand il faut ce livre ! Car si vous n’avez vu ou souhaitez revoir le film de John Carpenter concerné, sachez qu’il sera diffusé sur RTL9 le 3 décembre. Pile ce dont vous aurez besoin, afin de vivre au mieux la lecture de New York 1997 L’Artbook officiel du film, de John Walsh et traduit par Stéphanie Chaptal.
Contrairement à la majorité des artbooks, ce qui n’est ni mieux, ni moins bien, sachez que celui-ci s’avère pétri de textes. Énormément d’informations s’associent aux innombrables (ou en prenant beaucoup de temps) images. Et ce sur de nombreuses thématiques, à commencer par le réalisateur lui-même. En recontextualisant déjà son identité et son parcours, de sa jeunesse, à ses études, en passant par ses premiers projets, puis son premier film étudiant tenant la route. Et ses œuvres suivantes. Avec systématiquement des indications et anecdotes sur chaque. Comme il se consacre à NY 97, l’auteur passera rapidement sur ces autres sujets. Mais a le bon ton de les relever. Car intéressants en eux-mêmes, mais aussi plein de détails qui nous serviront pour la suite. Notamment par rapport aux relations, avec une apparente fidélité. Et l’envie de continuer à travailler avec certaines personnes, dont Kurt Russell !
Justement, le casting se trouvera très développé. Avec même des personnages secondaires qui bénéficient de leur page. Les principaux ont droit évidemment à plusieurs, avec un retour sur l’actrice ou l’acteur. Puis présenteront le protagoniste, souligneront certaines scènes parfois très précisément… Par conséquent et sans même ajouter le fait que que le scénario soit assez évoqué, vous comprenez qu’il faut avoir regardé le long-métrage auparavant. Sinon vous gâcherez tout ! On songe particulièrement aux surprenantes apparitions dans cette Grosse Pomme post-« applecalyptique ». Où on lâche le prisonnier Snake Plisken, là où les pseudos forces de l’ordre n’osent pénétrer. Avec comme mission de sauver le président.
Cette ville futuriste dévastée, le film étant sorti en 1981, a dû être imaginée, puis conçue. Si l’intégralité de l’ouvrage s’avère très intéressant, il s’agit sûrement du pan nous passionnant le plus. Décor par décor, on nous détaille les lieux réels choisis, les adaptations à ce nouveau monde, moult éléments surprenants… Mais également les actions s’y déroulant. L’ensemble fourni en photographies du film et du tournage de l’autre côté des caméras. Ainsi qu’en croquis, des bonus fantastiques pour en apprendre plus sur ces conceptions.
L’atmosphère S.F. très sombre et délabrée de New York 1997, met en outre l’image en exergue, via le directeur de la photographie Dean Cundey. Ainsi que les effets spéciaux, supervisés par les frères Robert et Dennis Skotak. Cette séquence délivre des coulisses immensément captivantes. Car en vue de corroborer les écrits, on bénéficie de nombreuses images des maquettes de la cité. Tout en y voyant l’équipe s’affairer dessus. Avec cette différence de taille nous laissant mieux comprendre l’habileté des différentes personnes, pour un tel rendu final. Auquel se mêlera l’informatique pour les paysages. Néanmoins, ces modèles réduits fleurent bon l’époque où on avait des idées malignes et tangibles, sans que des ordinateurs invraisemblables fassent tout un boulot devenant sans saveur.
Bien d’autres personnes seront à l’honneur, dont la photographe mitraillant non pas à tout-va, mais avec précision dans cette ambiance lugubre, Kim Gottlieb-Walker. Ou encore Alan Howarth, travaillant sur la musique avec Carpenter. Une partie évidemment à accompagner de la bande-son. Beaucoup d’autres artistes sont à retrouver à l’affiche, en ce qui concerne justement les affiches. Et il y en a un paquet, dont de très amusantes. Avec des illustrations typiques d’époque dans le genre, mais semblant aussi parfois inspirées par une vedette d’alors : Rambo !
Conclusion
Aussi sublime, par de fantastiques photographies, qu’absorbant par ses informations techniques, de recherche, mais également humaines, New York 1997 L’Artbook officiel du film raconte l’histoire littéralement complète d’une œuvre marquante. Et après l’avoir vue à l’écran, on n’a qu’une hâte : se (re)plonger dans ce livre, afin d’en ressortir les informations devenant encore plus impactantes par rapport au rendu à l’écran.