On ne s’arrête même pas pour prendre la pose et passe immédiatement vers un autre volet de la nouvelle édition de la licence de R.L. Stine. On ne bouge plus et sort son plus beau sourire de frayeur, avec en objectif Chair de poule – Dangereuses photos (Bayard), traduit par Daniel Alibert-Kouraguine, à la couverture de Servane Altermatt et Paul-Émile Boucher.
Alex et ses ami.e.s s’ennuient ferme dans leur patelin. Le quatuor, enfin plus exactement un trio pour l’instant, tente tant bien que mal de se divertir. Lire des bandes dessinées gratuitement à la boutique, se raconter des blagues, pratiquer du sport… Les détails de l’ennui, les loisirs en question et les réflexions sorties au sein de la bande, marquent par leur réalisme. On s’y croirait, voire on a l’impression d’avoir déjà vécu cette scène.
Finalement pour s’occuper, la troupe d’enfants décide de faire un tour dans la demeure flippante du coin. Probablement là où vit le mystérieux homme, surnommé l’Araignée. Iels s’y font peur, mais ce n’est rien comparé à ce qui s’avérera peut-être une erreur.
Déjà faute oui, car Alex y chaparde un appareil photo, à tirage instantané et voler, c’est mal. Au fil des photographies qu’il prendra, il se rendra compte que l’image est différente de la réalité. Comble du changement, il s’agit à chaque fois d’un grave problème : accident, disparition… Et systématiquement, cette vision sur papier se retranscrit dans la réalité.
Prédit-il ou provoque-t-il l’avenir, voire n’est-ce qu’un hasard ? L’investigation sera effrénée, car les menaces pèsent par ses captures déformées de la réalité. Ainsi que par quelqu’un recherchant l’objet, a priori de malheur.
Conclusion
Histoire pas du tout cliché, Chair de poule – Dangereuses photos réussit à toucher notre sensibilité, sans que l’aspect surnaturel ne nous en éloigne. Il n’y a pas photo, c’est un roman frissonnant !