Souvenez-vous, avec le lancement de la collection Tuschuss des éditions Slalom, nous avions découvert d’un côté Camille Pétille. Tandis que d’autre part, l’on s’attachait aux animaux, tout en s’amusant. Une formule qui perdurera avec La famille Au poil – Plus on est de fous… ?
Avec ce nouveau tome, Ingrid Chabbert fait référence aux refuges animaliers, étant donné nos acquis du premier. Néanmoins, maman, papa et leurs enfants, continuent d’accueillir en leur foyer un joli petit monde. Avec lequel s’amuse, doit voire parfois s’accommoder, tant ce quintet, que les chats et le chien.
Ce qui n’est pas toujours évident, quand l’on découvre le cri de ninja de la tortue. Un gag typiquement dans l’une des identité de la licence. En l’occurrence, user de situations crédibles d’un animal. Parfois avec une spécificité comme celle-ci. Parfois davantage par un trait de caractère, voire une situation particulière. Ou même physique s’il s’agit d’une perte de poils et sur ce point, un strip nous fera bien rire.
Il mettra en scène un membre de la famille qui apparaît au cours de cet épisode : l’oncle Paul. Qui rien qu’à son entrée sous l’orage, nous laisse songer qu’il pourrait faire partie de la famille Addams, bien qu’il ne ressemble pas à Fester/Fétide. D’ailleurs pas trop d’odeurs du genre chez La famille Au poil – Plus on est de fous… En revanche, un peu de caca de pigeons et de pipi de chat avec une terrible répartie. Et même de l’urine de Gabriel, l’enfant du milieu, toujours prêt à aider un toutou redoutant la neige.
L’on adore aussi les moments plus touchants. Comme l’oiseau fatigué, aidé par Rachel. S’en suit une construction de cabane de la part de l’adolescente et sa mère, aussi cocasse vu le résultat, que sentimentale étant donné le but.
Les chiots trouvés dans un carton au début du livre, nous démontre de plein fouet l’horreur des abandons. Confirmant l’engagement de l’autrice et de son œuvre. Ce que l’on apprécie évidemment, puisque l’on est dans le même cas.
De l’arrivée de ces petits chiens, découlera bien entendu dans la foulée de la drôlerie propre à leur fougue. Car comme souvent dans la réalité, ils adorent les chaussures ! Ce à quoi Ambre, la plus jeune de la famille Au Poil, sait réagir. Comme généralement d’ailleurs, tant sa générosité et sa naïveté, entraînent constamment des réponses et des actions tordantes.
D’autres symboles réalistes parsèmeront cette plongée dans leur quotidien. Par exemple, la rencontre d’un chat et d’un sapin, ce que l’on connaît bien. Des séquences qui nous éclatent davantage encore, lorsque l’on a ce rapport avec notre propre vie.
Découvrir tous ces animaux sous la plume, bien qu’elle ne soit pas un oiseau, de Joëlle Dreidemy apporte un plaisir supplémentaire. Un trait amusant et innocent s’en dégage. Enfin pas si innocent quand il s’agit du rêve du chien Pato. Là aussi, l’on y ressent pleinement la crédibilité.
Conclusion
Tout autant poignant, que marrant, La famille Au poil – Plus on est de fous… sait à la fois sensibiliser à propos des animaux, nous montrer leurs sentiments, notamment avec Griotte la chienne, et leur capacité à nous rendre hilare.