Critique de la bande-dessinée Supergéant ! Anatole Latuile T14

La vedette sur papier et à l’écran Anatole Latuile, compte bien continuer à dévaler les pistes rouges. Tant au sens propre, qu’au figuré cette fois. Car si l’ouvrage d’Anne Didier et Olivier Muller s’intitule Supergéant ! Anatole Latuile T14, ce n’est pas innocent. Comme le révèle la couverture de Clément Devaux. Qui nous emporte à télésiège vers la station BD Kids.

Supergéant ! Anatole Latuile T14

Toutefois, on ne chausse pas immédiatement notre équipement hivernal. Anatole et son entourage vivent d’autres aventures chez eux auparavant. Dont la première que l’on nous conte, avec beaucoup d’humour. Comme habituellement chez la série. Ainsi qu’une grande camaraderie. Anatole y aide Jason à sortir le soir. Et vous constaterez qu’il ne compte pas ses efforts. De même quand il s’agit de lui donner un coup de main pour éviter le ridicule avec Marjane. Alors qu’Alban, également attiré par la jeune fille, lui a acheté un cadeau apparemment coûteux. Et sans vous dévoiler la chute, vous verrez qu’effectivement un présent original issu d’une idée maligne, peut davantage plaire qu’un bijou. Tout en nous amusant tout autant, tant il s’avère incongru.

En parlant de chutes, attention ça va glisser avec les séquences en classe de neige. Où entre la trop grand prudence de leur maîtresse d’une part et le côté permissif, limite casse-cou d’un moniteur de l’autre, cela donne des idées à Anatole pour se jouer des 2. Évidemment, le personnel éducatif est souvent sa cible privilégiée. D’autant plus quand le directeur de son école, monsieur Auzaguet, risque de s’installer dans la même rue. Ou encore afin de changer le menu de la cantine.

Parmi les pans scolaires, on apprécie que lors d’une certaine histoire, la précision soit faite à propos de la peinture utilisée sur un animal, qui s’avère non toxique et peut même être mangée par les bébés, sans risquer quoi que ce soit. Un rappel essentiel, pour éviter que quiconque ne peigne des animaux. D’ailleurs ne le faites pas, même si le produit est annoncé sans danger. Laissez ça aux B.D. !

L’amitié est constamment présente dans les passages déjà évoqués. Même quand il s’agit de jouer une facétie à un protagoniste, cela part souvent d’un bon sentiment amical. D’accord, parfois et d’ailleurs encore avec de la peinture à proximité, cela peut devenir un objectif d’amitié et personnel à la fois. En vue de jouer au paintball. Néanmoins, jamais avec l’envie de faire du mal. Au contraire, ils feront un beau geste pour y parvenir. Et ce sentiment se poursuit jusqu’au bout. Avec la volonté de se dépatouiller pour faire en sorte que son Superman de copain Jason, ne se fasse pas griller par sa mère.

On adore la présence de cette profonde relation entre Anatole et sa bande, au milieu des gags. Au même titre que la dualité de ces derniers.
Pouvant s’exécuter par l’écriture, avec en plus le plaisir de tout admirer au travers des dessins de Clément Devaux. Mais on bénéficie également de drôleries pleinement visuelles. Comme lors du concours de jardinage, où la famille d’Alban risque de prendre un râteau par le jury, si le duo de potes s’en mêle.

Conclusion

Hyper drôle, mais à la fois sensible tant l’amitié est au menu, on slalome à toute vitesse entre les histoires de Supergéant ! Anatole Latuile T14. On se régale de chacune et les enchaîne telles les portes d’un Super G.