En tant que bon « geek », évidemment le sport en général me passionne et je suis un fin athlète. Par conséquent, je m’intéresse à toutes les sortes d’ouvrages qui concernent le sujet. Ce Top 50 : Les légendes de la NBA publié chez Talent Sport, est ainsi assez particulier dans son approche. Julien Müller et Anthony Saliou, y proposant leur propre Hit Machine des parquets.
Le risque est grand car l’objectivité ne prévaudra pas constamment. Des spécificités impactent directement les choix. Goûts de chacun, relation à tel type de joueurs, génération… En l’occurrence pour cette dernière, il s’agit de celle ayant grandi au son de la voix d’un maître du jeu de mots : George Eddy, que l’on retrouve pour la préface. Suite à laquelle l’on n’atterrit pas immédiatement dans le vif du sujet. On a d’abord droit à une présentation des auteurs. Leur découverte du ballon orange et plus exactement de la NBA. Avec des anecdotes chères à cette époque, qui feraient se gausser la majorité des « 2000 » belges et français. Qui aujourd’hui d’un mouvement de doigt, a tous les matches actuels, plus les anciens, des caméras isolées, des statistiques en pagaille… Sur un téléphone plus petit que la télécommande du magnétoscope qui nous servait pour les K7 que l’on se prêtait.
Présentation essentielle pour la compréhension de ce Top 50 : Les légendes de la NBA, puisque l’on saisit mieux la raison pour laquelle tel gus se retrouve aussi haut. En dépit d’un autre qui mérite davantage. On ne dévoilera quasi rien sur les noms qui vous attendent. Et encore moins sur les places. La saveur de la découverte se devant d’être conservée. Mais forcément rien que par la couverture, vous devinez Allen Iverson. La réponse sur sa présence se trouve rapidement et évidemment si l’on privilégie le collectif et les titres, on ne pourra aller en ce sens. Et c’est là que l’ouvrage trouvera son identité bi-goût. Avec, d’un côté son classement et de l’autre les gentilles polémiques qu’il peut engendrer entre les préférences de certain(e)s. Et grâce aux réseaux sociaux, quiconque pourra réagir et livrer ses propres arguments.
Au-delà de ce top 50 sans une autre figure de Canal + de l’époque, Marc Toesca, le livre est intéressant de par son réel contenu. Les 2 comparses ne balancent ainsi pas une cinquantaine de noms tout de go. Chaque personne bénéficie de sa justification, sous des tas de variantes, plus ou moins poussées. On a droit parfois à quelques informations sur la carrière, auxquelles peuvent s’inclure des anecdotes personnelles. D’autres basketteurs sont beaucoup plus détaillés. Avec de temps en temps des tableaux de statistiques. Il arrive même de croiser des approches plus humoristiques et décalées, notamment sous la forme de faux quiz.
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On apprécie particulièrement lorsque le développement amène sur d’autres figures plus ou moins réputées de la ligue. Et généralement les moins. Ceux jamais mis sur le devant de la scène, mais dont l’on se souvient en tant que féru(e)s du sport. On nous les évoque aussi bien en tant qu’équipiers modèles, qu’en farouches rivaux. Et à ce propos, le livre se conclue notamment par un top 10 des oubliés et une liste de sous-cotés. Ainsi que par plusieurs autres bonus. Sans omettre plusieurs pages sous papier glacé, avec des photos de joueurs.
Conclusion
L’attrait de Top 50 : Les légendes de la NBA n’est pas tant le classement déterminé, puisque la subjectivité de chacun(e) fait que tout le monde trouvera à y redire. Pour ma part j’aurais placé Anfernee Penny Hardaway N1 et Jalen Anthony Rose N2, mais bon… L’intérêt vient surtout des explications, avec de véritables (re)plongées dans l’époque des joueurs touchés. On se délecte de retranscriptions d’actions, de références à plein d’autres athlètes, de données chiffrées… Un régal autant pour les nostalgiques, que pour les curieux.