Fantômes taquin(e)s et butin font souvent bon ménage. Allons hanter les pages de Fonteclose, Le Trésor de Charette de Vanessa Pontet, pour découvrir si l’effet se prolonge ici.
Marie et son époux Luc, que vous appellerez pour l’éternité Luluc à partir d’un certain passage du livre, décident de s’installer dans un château vendéen un peu paumé. Fonteclose, Le Trésor de Charette met ainsi en valeur Les Pays de la Loire, où le couple, la femme en tête, désirent ouvrir un hôtel-restaurant. Vous vous en doutez, des fantômes s’y trouvent, mais ce n’est pas étonnant puisqu’il se situe proche de Clisson. Haut lieu sataniste comme vous le savez, si vous aussi vos potes sont programmé(e)s au Hellfest.
Le domaine de Fonteclose, qui appartenu au général Charette, lui semble idoine. Elle l’organisatrice, se projette déjà dans tout ce qui pourra y être mis en place. Tandis que son chef cuisinier de mari, s’affairera aux fourneaux. Toutefois le changement ne touchera pas que ces deux-là, leurs enfants voyant leur vie bouleversée. Qui plus est, pour se retrouver dans un vieux manoir sans WiFi pour le moment.
Le duo de jeunes gens, Lucie et Victor, ne sera pas forcément le plus perturbé par ce déménagement. Pas mal de gens vivant déjà là, à savoir la famille du Comte Erwan de Parenssay. Ou tout du moins y vivaient et l’occupent désormais en tant que spectres. Cependant, ce n’est pas la première fois que des personnes investissent les lieux. Même si la dernière remonte un peu. La famille de fantômes a ainsi l’habitude de faire déguerpir les envahisseuses/eurs.
Néanmoins, elle n’est pas réellement méchante et les liens se noueront rapidement avec certain(e)s membres de la famille elle encore en vie. Qui peut par ailleurs voir ces esprits. On ne vous gâchera pas la découverte des détails sur ce point. Mais vous remarquerez que le lien entre objets concrets et spectres y figure. Tout comme les fameuses ondes, que l’on connait depuis longtemps dans les manières de capter les fantômes. Néanmoins la technologie a énormément avancé depuis leur plus récente rencontre avec des transistors. Et les appareils dernier cri, connaissent eux des interactions plus puissantes avec ces entités.
Mais cette famille qui hante l’endroit depuis la Révolution française ne serait pas contre de s’en échapper. Pour ce faire, elle recherche le butin du général, d’où le titre vous l’aurez saisi de Fonteclose, Le Trésor de Charette. Rien n’y fait, en 3 siècles pas moyen de mettre la main dessus.
Alors qu’il permettrait de mettre un terme à cette malédiction et pouvoir s’en aller apaisée. Si bien que l’alliance se crée, particulièrement avec Luc. Il en va de même pour les enfants, toutefois bien occupé(e)s à jouer avec leurs homologues fantômes. Les un(e)s et les autres s’apportent énormément et s’entraident. Avec beaucoup d’humour qui en résulte pour notre plaisir.
Tout le monde n’est pourtant pas dans cet échange, à commencer par Marie. Surtout motivée par la mise en place de l’hôtel-restaurant, du bien-être des client(e)s et de l’installation d’Internet avant tout. Sa hantise introduit même une touche d’exorcisme. En parallèle, la recherche du butin s’intensifie et apporte une forte dose de révélations et de rebondissements.
Tantôt Fonteclose, Le Trésor de Charette les met en avant au travers d’illustrations d’Anne-Lise Nalin. Qui en sus de dessins représentant des situations, propose des détails visuels propres au scénario. On songe évidemment aux fausses coupures de presse, juste géniales et qui nous plongent d’autant plus dans son univers.
Conclusion
Drôle et très touchant, avec ses véritables histoires de familles, Fonteclose, Le Trésor de Charette délivre progressivement une aventure où la quête de vérité et le suspense élargiront son identité.