Parallèlement à la sortie du jeu vidéo de la nouvelle licence d’Ubisoft, Immortals Fenyx Rising, Castelmore nous en propose une adaptation en roman, signée Adrien Tomas. Un simple produit dérivé ?
Avant tout, sachez que la dynamique du livre alterne dialogues entre Prométhée et Zeus, et aventure mettant en scène la jeune Fenyx. Les deux premiers rebondissant sur ce qu’il vient de se produire, par des passages néanmoins brefs, par rapport au périple de l’humaine. Qui se garde la place principale de la lecture. Pour autant, ces intermèdes possèdent une grande importance. Tant ils démontrent les idées opposées de chacun, se servant en sus de ce qui vient de se dérouler, pour argumenter. Le tout avec beaucoup de second degré. Insufflant une touche humoristique piquante.
D’ailleurs, c’est par ces deux-là que tout commence. Avec la difficile grimpette de Zeus, jusqu’au sommet de l’Olympe pour rejoindre Prométhée. Ce dernier pourtant plus que congédié et mis à mal quotidiennement, par celui qui vient désormais le voir. Bien entendu par pour rien, sans quoi il n’aurait pas gravi les lieux. Effectivement pas de téléportation, car Typhon, le Titan maléfique, a « mis au repos » les pouvoirs des divinités. Y aura-t-il une personne capable de renverser la situation ? Humaine qui plus est ? Zeus n’y croit mot, si bien qu’il parie avec Prométhée sur son échec.
Ainsi, Fenyx évoquée plus tôt, deviendra celle pouvant éventuellement sauver le monde. Alors que rien jusqu’ici ne le démontrait. Elle, porteuse de bouclier, se faisait une joie d’effectuer son premier voyage. Aux côtés de soldats, dont son frère, apparemment terriblement puissant et infaillible. Nous concernant, on reste plutôt de marbre devant lui… Sa sœur venant alors de s’échouer par hasard sur une grève, constate rapidement que ses compagnons se sont transformés en statue de pierre. Forcément, le moral n’est pas au beau fixe, mais son courage se ressent immédiatement tant le désir de les libérer jaillit instantanément.
Mais de quelle manière ? Et déjà, comment cela s’est-il produit ? Une Gorgone ? Contre qui il aurait mieux valu se percer les yeux ? Sornettes, voilà des légendes, les Gorgones n’existent pas… Et bien en fait si ! En fin de compte, les créatures mythologiques, mais également les déesses et dieux sont bien présentes. Elle en rencontrera assez tôt, plus ou moins prêt(e)s à la soutenir dans son parcours. Ce dernier s’avérant tout aussi bien un voyage initiatique, tant elle part de rien et peu sûre d’elle, pour rejoindre une destinée légendaire.
La voir évoluer, sans forcément avoir des certitudes même après de fortes victoires, la rend attachante. Ou énervante si vous préférez les personnages plus hautains. Sa découverte et ses rencontres avec tout l’aspect mythologique, qu’elle connaît plus ou moins sur le bout des doigts, s’avère en outre une approche plutôt maligne. Une pointe de fraîcheur s’en dégage à chaque fois. Des connaissances l’aidant lors des énigmes, tandis qu’elle devra combattre au moins autant que réfléchir. Des batailles avec des précisions, par exemple à l’entrée d’un endroit surveillé par des archers. Ou encore lors de combos s’enchaînant, nous envoient directement en train d’imaginer ce qu’il en résulterait dans le jeu. Un soin très appréciable apporté durant ces phases.
Conclusion
Épique, drôle et nous faisant ressentir la montée en puissance, les énigmes et les affrontements, comme si l’on était dans le JV, le roman Immortals Fenyx Rising s’approprie avec brio la franchise. On se croirait à l’intérieur, si bien que l’on a envie de tout reproduire à la manette dans la foulée !