On perdure dans notre découverte de la gamme chez 404 Éditions, de romans puisant au sein de jeux Asmodée. Suite à Horreur à Arkham – La colère de N’Kai de Josh Reynolds, transitons vers KeyForge – Contes du Creuset. Où le JDS de Richard Garfield, inspire 10 nouvelles rassemblant Tristan Palmgren, Cath Lauria, Robbie MacNiven, M.K. Hutchins, Thomas Parrott, C.L. Werner, M. Darusha Wehm et David Guymer. L’ensemble dirigé par Charlotte Llewelyn-Wells et traduit par Julien Buseyne.
Le contrat, signé Tristan Palmgren, s’avère idoine en guise d’entrée en matière dans le Creuset. L’héroïne de cette première partie, venant elle-même à peine d’y arriver. De quoi ressentir une certaine affiliation entre elle et nous. Un bon moyen de découvrir cet environnement et un soupçon de ses menaces. Car même si elles s’avèrent déjà énormes, on est loin d’être au bout de nos peines. Tout comme elle, en acceptant en douce de sa guilde, un contrat sur la tête d’Url Le Lourdaud. Un Archonte et a priori ces gens là, on ne les bat pas ! Son périple n’en sera que plus relevé, tout en nous montrant déjà la dureté de la survie ici.
L’apprentie, de Cath Lauria, nous emportera dans un autre genre de difficulté. Une beaucoup plus humaniste, entre Rose, bricoleuse de génie, et TRIS, trésor-bot, un robot d’exploration prévu pour y stocker ses trouvailles. Sauf que les 2 ne travaillent absolument pas dans le domaine aujourd’hui. Le second ayant sauvé la première, désormais orpheline, dans son enfance. Depuis sous l’égide d’un patron peu sympathique, les 2 vivront une fantastique quête d’exploration et de cœur.
Parfois, un titre dévoile peut-être une partie du suspense, alors qu’on tendrait à ne pas trop vous en révéler. Néanmoins, Évaluation avant extermination de Robbie MacNiven, annonce un point qui ne sera plus un secret à propos de cette expédition. Toutefois, on reste encore loin du compte, alors que 2 étudiantes elfes du professeur Longaard, sont envoyées en reconnaissance. Comme par hasard, à un endroit risqué, où vivent reclus des martiens. L’accueil ne sera pas grandiloquent, surtout à l’annonce de qui les envoie. Notre doublette devra réussir à se dépêtrer de ce problème, tout en effectuant naïvement ses analyses. Car leur maître d’études, a bien d’autres ambitions…
Le duel de la bibliothécaire, par M.K. Hutchins, change de ton. Assurément le plus poétique des récits de cette collection. On découvre la petite Marya, décédée, mais qui reste en partie dans ce monde, rattachée aux murs de la bibliothèque. Sa mère Arash, tant bien que mal, cherche constamment de nouveaux livres pour la divertir. Et ainsi l’empêcher de disparaître. Toutefois, dénicher de nouveaux ouvrages et de quoi les payer, s’avère très compliqué. Tandis qu’une aventure, aux côtés de brobnars hauts en couleur, semblant vils au début, mais finalement emplis de bonté, insufflera une originalité et une tendresse marquante. Mais à la fois une grande émotion par le sujet et la constante pression.
Piège à vent de Thomas Parrott, subtilise notre attention avec l’aventure rapidement malheureuse d’une elfe voleuse. Jusqu’ici, l’enquête piétinait pour l’inspecteur dessus depuis un moment. Cependant Talus l’Attrape-coquin, faisant trembler tout le monde rien qu’à son évocation, changera la donne. La chapardeuse connaîtra alors un destin plus glauque. Reste à découvrir les raisons de cet acharnement sur elle.
Des parasites bien utiles, où on retrouve M.K. Hutchins toujours aussi poétique. Un médecin y soigne ici et là, tout type d’organisme. Et dans cet univers, autant vous préciser qu’il y a de quoi faire niveau diversité. Et par conséquent, une certaine difficulté à aider. Mais en tombant sur une créature d’un genre jamais vu jusque-là, bientôt appelée par un mignon prénom, la situation se retournera. Celle-ci étant capable de guérir tout ce qu’elle approche, en plus d’être particulièrement sympathique.
En parlant de cela, L’organisme parfait, conçu par C.L. Werner, lui voit plutôt une certaine folie ressortir. Entre la conception de cyborgs toujours plus « évolués ». Dès qu’un ne peut résister à l’affrontement habituel, un nouveau débarque, avec les menus changements dévolus au souci présumé.
Si l’humour se fait présent continuellement, parfois juste par touches, dans ces nouvelles, Bancal et Pplimz, détectives privés, par M. Darusha Wehm, s’avère hilarante. Deux protagonistes pas inconnus après ce qu’on a déjà pu lire au sein de KeyForge – Contes du Creuset. Un couple professionnel aussi délirant dans sa manière d’enquêter sur la disparition d’une personne, enlevée par des démons, que surprenante. Même pour une clientèle qui a rencontré moult types de martien.ne.s. La narration, les oppositions des camps pour savoir lequel est le plus malin et les rebondissements, amusent et absorbent.
Hoolicaves de David Guymer, vient conclure avec de l’action explosive. Mettant notamment en scène la dangereuse Croûte, avec laquelle même son partenaire Raymon D’arco n’ose pas trop en faire. Sans oublier leur compagnon découvert un peu plus tard, au délicat sobriquet de La Mitraille. .
Conclusion
La diversité de l’essence même de chaque histoire de KeyForge – Contes du Creuset, réussit à refléter la profondeur de l’univers et des ambiances du jeu. Car si les personnages et les scenarii sont évidemment variés, ce sont véritablement des identités fortes très variées qui s’en dégagent.