Avec la récente sortie de Ça : chapitre 2, des féru(e)s de toujours, tout comme de jeunes néophytes ont pu se retrouver sous la bannière de l’auteur originel d’It. Et pour que l’ensemble de ces personnes, ainsi que celles connaissant en partie son œuvre, puissent en apprendre davantage, Ian Nathan nous propose une rétrospective à travers Stephen King à l’écran.
Vous l’aurez deviné grâce à son titre, Stephen King à l’écran retrace les adaptations de ses histoires, tant sur le grand, que le petit écran. Le tout par ordre chronologique. Mais avant de s’y lancer, l’on retrouve une introduction très intéressante. Nous évoquant la genèse de Stephen King et le moment où l’histoire de Carrie est signée pour être publiée. On a droit également aux précisions sur ce qui entoure les adaptations de son œuvre, des choix pour cet ouvrage… Ce qui vous évitera de réagir de manière incongrue si vous aviez en tête une référence que vous ne retrouvez pas. En revanche toutes les adaptations officielles son bel et bien au rendez-vous. Et Ian Nathan n’hésite en plus pas à nous évoquer certains clins d’œil très appuyés. Dont des épisodes de La Quatrième Dimension ou encore un de Code Quantum.
Passons désormais au contenu direct de chaque adaptation. On démarre évidemment avec Carrie en 1976 et l’on termine par Docteur Sleep pour 2020. Entre les 2, l’on croisera aussi bien les films, que les téléfilms et autres séries, concernant celui souvent appelé Le maître de l’horreur. Découvrir une rétrospective dans cet ordre, permet justement de particulièrement se pencher sur ce point. Qui d’ailleurs se lie pleinement à ce qu’un ami lui a dit avant Carrie et qui sembla un déclic. On retrouve ainsi un enchaînement de films horrifiques les premières années. Avec des peurs et créatures de toutes sortes. En variant les approches et les hantises, King a su se renouveler sur papier. Ce qui profita à l’industrie du cinéma. Puis progressivement, l’on remarquera de nouvelles envies, avec une profondeur humaine plus présente. Où les monstres qui ne sont jamais ceux que l’on peut croire, se cachent moins.
Une donne que l’on retrouve plus que jamais durant Stand by Me (ndla : mon film favori issu du cerveau de Stephen King), avec une sensibilité palpable. Et dont l’on apprend davantage, au cas où vous ne connaîtriez pas l’histoire vraie générant cette fiction, via l’article consacré. Au fur et à mesure, l’on remarque aussi à quel point le 7ème Art a vu la télévision prendre le pas sur lui. Mais il faut probablement lui inclure le fait que l’horreur au cinoche, ce n’est plus trop ça à partir du milieu des années 90. Les teen movies faussement horrifiques sont désormais sur le devant de la scène. Et les accros de l’épouvante foncent au vidéo club ou enregistrent RTL 9 chaque dimanche en 2e partie de soirée.
On voit alors une présence moindre de ses écrits dans les salles obscures, tandis que les téléfilms et séries affluent. Dont Le Fléau, révélation pour notre part, avec le mythique Rob Lowe. Ce changement des époques se ressent et il s’avère intéressant de voir à quel point la société qui évolue, se reflète dans la carrière de Stephen King à l’écran. On bénéficie également d’informations à propos de projets non aboutis. Si vous n’êtes pas des accros qui savent tout, ces passages sont très intéressants, car l’on imagine sans mal ce que certains auraient pu délivrer.
Si nous avons lu Stephen King à l’écran dans l’ordre établi, car nous pensions qu’il s’agissait de la meilleure manière de vous en parler, il se prête totalement au picorement. Vous pourrez ainsi vous jeter sur votre œuvre préférée par exemple. Et n’en relever d’autres que plus tard, car elles vous attirent moins. Quoiqu’il en soit, chaque pan délivre de nombreuses informations. Des directes, qui concernent la production ou encore divers genres d’anecdotes. Mais également des précisions sur Stephen King, par rapport à telle lubie qu’il désirait approfondir. Ou même décrire une situation dans un certain environnement… Des obsessions, tout autant que des craintes personnelles percées à jour. Offrant davantage qu’une description de ses histoires à l’écran.
Parallèlement, l’on profite d’énormément de photos au cours des plus de 200 pages sur papier glacé. Affiches, clichés tirés des longs-métrages et autres productions télévisuelles, photographies promotionnelles, coulisses… De multiples types qui permettent de varier les approches. En sus de la beauté ajoutée au livre, qui s’avère réellement de ceux que l’on apprécie mettre en avant. Qui plus est, il profite d’une direction artistique accentuant la facette horrifique. Vous permettant de laisser une trace sanguine sans que personne ne la remarque.
Conclusion
Riche en détails et en visuels, Stephen King à l’écran s’avère autant une mine informative, qu’un ouvrage de collection soigné. Qui plaira et instruira tous les publics, tant Ian Nathan sait ne pas se fermer. Et autant vous dire que pour notre part, il nous donne envie de se jeter au plus vite sur certaines œuvres que non vues, ni même lues.