Notre officieux cycle Howard Phillips Lovecraft continue. Suite à Cthulhu : Les créatures du mythe, place au 4e ouvrage de la collection Cthulhu : Le Mythe, toujours chez Bragelonne et Sans-Détour : Les Contrées du rêve. Qui, comme son nom l’indique, se consacrera à des œuvres fantasmagoriques.
L’auteur étant souvent cité pour ses créatures horrifiques plus palpables que jamais et très imagées, Les Contrées du rêve officie davantage dans l’aspect onirique. Mais tendant vers l’horrifique. Honirrifique ? Horronirique ? On préfère le second de nos 2 termes. Cette approche offre plus que juste un voyage dans l’esprit. La réalité et la psyché se mêlant. On se laisse tellement aller, que l’on peut s’en demander parfois dans quelle situation l’on se trouve. Et l’on ne sera pas la/le seul(e), comme l’on pourra s’en apercevoir.
Les Contrées du rêve sont aussi variées dans leur typographie, leur climat, leur faune et éventuellement leur flore, que le sont les créatures d’H.P. Lovecraft. Ainsi l’on transitera de la peu réjouissante vallée des goules, à un désert, en passant justement par la flore de l’histoire « L’arbre ». Qui d’emblée offre un caractère rafraîchissant, avec son oliveraie. Puis l’on tombera dans des méandres inattendus. L’horreur fonctionne d’autant mieux, grâce à ces moments de fragilité semblant communs, pour mieux nous surprendre.
S’avérant un recueil de nouvelles, on prend plaisir à piocher dans Les Contrées du rêve selon son gré. Suivre l’ordre ne sera pas essentiel. Chacune tirant son épingle du jeu, on s’en sert également aisément d’accroche pour quiconque. Notamment les néophytes. On peut ainsi guider une personne ayant du mal à se fondre dans un univers, vers l’une des plus courtes, afin d’immédiatement l’attirer. Et lui donner envie de prolonger. Ce qui l’aidera à progressivement aller vers les plus longues.
Pour les connaisseuses/eurs, sachez que cette édition bénéficie d’une nouvelle traduction par Arnaud Demaegd et que l’on y retrouve :
- Polaris
- Mémoire
- La Malédiction de Sarnath
- L’Arbre
- Ex Oblivione
- Céléphaïs
- Le Bateau blanc
- Les Chats d’Ulthar
- Les Autres dieux
- La Quête d’Iranon
- Hypnos
- L’Étrange maison haute dans la brume
- La quête onirique de Kadath l’inconnue
- Le Témoignage de Randolph Carter
- La Clé d’argent
- À travers les portes de la clé d’argent
[amazon_link asins=’B07F7D4ZCW’ template=’ProductCarousel’ store=’geek0a16-21′ marketplace=’FR’ link_id=’503a3465-d641-11e8-a900-051f897c3916′]
Davantage qu’un bonus, le livre nous octroie 16 pages d’illustrations signées Loïc Muzy. De quoi se plonger de manière concrète dans Les Contrées du rêve. Surtout que papier glacé et couleurs sont au rendez-vous. Quant à la qualité du dessinateur, elle n’est plus à démontrer. On l’avait déjà évoquée dans la critique de Cthulhu : Les créatures du mythe.
Conclusion
Nous faisant voyager dans le monde sans fin de l’esprit, quitte à nous y abandonner, Les Contrées du rêve possède une identité très distincte, tant ses histoires jouent avec cette particularité. Cette dernière qu’H.P. Lovecraft sait employer avec parcimonie, afin d’étendre et varier l’univers de Cthulhu. On apprécie en plus grandement les illustrations de Loïc Muzy, faisant la différence.