Critique du livre Cthulhu : Les créatures du mythe

Howard Phillips Lovecraft et sa création, L’appel de Cthulhu, ont engendré bien des sorties culturelles de divers genres, dont un certain jeu de rôle, ainsi que des analyses. Cthulhu : Les créatures du mythe de Sandy Petersen s’inscrit pleinement dans cette veine, puisqu’il s’agit d’un recueil d’informations sur ces entités venues de l’imagination d’HPL.

Cthulhu : Les créatures du mythe

Enfin pas tout à fait ! Ces légendes étant bien réelles. Cthulhu : Les créatures du mythe, rassemblant les cahiers de notes et esquisses d’anthropologues. Mais forcément lorsque l’on s’approche de telles menaces, il ne faut pas s’étonner de ne pas en ressortir vivant(e). Ou bien encore de se retrouver sous l’emprise de la folie.

Ces reliques textuelles et visuelles, nous permettant d’en apprendre beaucoup sur ce qui causa finalement leur perte. Chaque créature se retrouvant finement détaillée. Ce que tout(e) passionné(e) de Cthulhu adorera. Cependant les néophytes apprécieront particulièrement aussi, grâce à des indications parlant à quiconque, même si l’on ne connait rien à cet univers.

Par ailleurs, peu importe le cas dans lequel on se trouve, on appréciera piocher de temps à autres dans l’ouvrage. Si on le lit aisément de bout en bout, il fait partie de ces livres que l’on peut ouvrir à n’importe quel moment, à n’importe quelle page et se régaler d’une découverte. Ou se filer les chocottes, au choix.

Cthulhu : Les créatures du mythe

Cthulhu : Les créatures du mythe s’attarde sur un maximum de points, permettant de se faire une idée précise de chaque sujet. On apprécie énormément le visuel montrant la taille de ces légendes, par rapport à un homme. Cela aidant notre imagination, nous impressionnant même parfois. Car si l’on tient bon la barre face à certaines, d’autres explosent les compteurs. Voire figurent davantage dans la classe gratte-ciel.

On bénéficie également la présence de tout un tas d’informations sur leurs origines, leurs capacités… Ainsi que sur des catégories ciblées : habitat, répartition géographique, vie et habitudes, voire faits notables. Avec en marge des annotations écrites à la main, rendant plus concrète la relation entre les anthropologues et la lectrice/le lecteur.

L’atout qui parlera à n’importe qui, s’avérant les illustrations. Nul besoin d’avoir déjà entendu parler de Cthulhu pour apprécier cette partie. Il s’agit même d’une accroche évidente, tant cela frappe dès le premier regard. Ce qui aura tôt fait de donner envie à de nombreuses personnes de se lancer dans la lecture d’ouvrages traitant de telle ou telle légende ayant su les marquer. Nous vous conseillons d’ailleurs d’approcher les nouvelles et nouveaux venu(e)s de cette manière. En leur disant « tiens regarde les créatures ». Qui plus est, sur la fin du livre, on bénéficie d’une large quantité de lectures recommandées, à propos des légendes traitées.

Si ces dernières sont déjà charismatiques, la patte graphique totalement dans le ton et la large place offerte à chacune, font la différence. Ce à quoi il faut ajouter d’autres images, servant elle grandement dans la facette explicative. On retrouve ainsi des croquis, parfois avec un gros plan sur un point physique, mais parfois avec quelque chose de plus vivant. On retient notamment l’attaque de la Maigre Bête De La Nuit. Savoureuse ! Au moins tout autant que le moment où l’on apprend avec quelles substances ces visuels ont pu être réalisés, par les anthropologues.

Cthulhu : Les créatures du mythe

Enfin ces dernières/iers qui, pour la partie encore vivante, ne sont plus seul(e)s dans leur tête, ne furent peut-être pas les uniques illustratrices/eurs. On doit également la beauté des images à Claire Delépée, Loïc Muzy et Mariusz Gandzel.

Amatrices/eurs de jolis ouvrages, vous serez en plus servi(e)s. Car si Cthulhu : Les créatures du mythe baigne dans ce qu’il y a de plus important, à savoir un contenu de qualité, il bénéficie d’un enrobage à son niveau.

Superbe couverture solide, papier glacé et coloré, marque-page en tissu intégré… Le genre d’objet que l’on a plaisir à mettre en avant pour certain(e)s. Tandis que d’autres y verront une si sublime relique, qu’elles/ils préfèreront la protéger. On ne sait jamais, si une des légendes du bouquin surgissait pour s’en emparer.

Cthulhu : Les créatures du mythe

Conclusion

Riche sous toutes les coutures, avec un nombre de détails faramineux, Cthulhu : Les créatures du mythe est davantage qu’une encyclopédie de ses créatures. On a plaisir à s’y engouffrer, habitué(e)s d’Howard Phillips Lovecraft ou non, rien que pour apprendre des tas d’informations toutes plus oppressantes et impressionnantes les unes que les autres. Le tout magnifié par des illustrations à couper le souffle. Au sens figuré, car les créatures évoquées elles sont plutôt du genre à le faire au sens propre.