Malheureusement, bien souvent des concours, peu importe le médium, s’avèrent de vastes fumisteries. Apparemment, il n’en est rien pour celui lancé au travers de la plateforme d’échanges littéraires 404 Factory, de 404 Éditions. Puisque de son 3e Grand Prix, remporté en 2019 par Sophie Ginisty, découle désormais la sortie de son premier ouvrage : Le Réveil des Légendes 1 – L’étoile flamboyante.
Son titre l’indique, L’étoile flamboyante n’est autre que le premier volume de la saga Le Réveil des Légendes. Bien entendu pour que cette dernière se déploie comme son autrice l’entend, encore faut-il que son démarrage tienne la route.
Sans vous conter ici la brève introduction du roman, signalons tout de même que celle-ci expose les faits déroulés avant notre action. Où tout semblait plutôt bien se passer entre les diverses civilisations de Windfel. Elfes, dragons, nain(e)s… Chacun(e) y trouve son compte. Mais cela, avant que n’arrive la pire des castes : les humain(e)s ! Avides de pouvoir, désirant faire main-basse sur l’orbe des Gn’afs (des Femmes-Poissons et Hommes-Poissons), leur conférant des capacités magiques.
Cette potentielle légende passée et dépassée, car finalement l’on ignore si l’histoire est vraie ou sert de conte pour endormir les bambins, on se retrouve désormais dans l’empire Gaïa. Et même pour l’instant plus précisément dans la plus grande cité de ses bas-fonds : Barrantil !
En débutant par apprendre quelques points-clés de ce monde. Comme les forces de l’ordre plutôt sévère des lieux, menée par Djalil. Mais également l’utilisation de la magie très mal vue. Ainsi que la loi sur l’enfant unique ou presque.
Cette dernière information qui concerne plus que jamais notre héros, Ieven Starling. Séparé de son jumeau dès son plus jeune âge.
Néanmoins, la deuxième le touche aussi particulièrement, en tant que demi-Elfe, demi-homme, mais pas la moitié d’un être courageux. Au même titre que Rochelle, sa mère. Se servant justement de sa magie pour aider les autres ou même réchauffer le bain.
Son fils use également de ses capacités, a priori moindre que sa mère puisqu’il n’est lui pas magicien, en tant que guide moyennant finance. Toutefois, l’on se rend rapidement compte qu’il le fait avec cœur et sans se ménager. Comme le prouvera d’ailleurs son aventure.
Pourtant, ses prochaines missions d’escortes, partiront mal. Puisque Djlalil lui quémandera ou plutôt le menacera, de porter une lettre. Accompagné de 2 gardes, pour s’assurer du bon acheminement. Et pour inciter notre héros à effectuer cette tâche sans broncher, son ennemi intime n’hésite pas à faire peser une menace sur sa mère.
S’en suivra le parcours du groupe composé de Ieven, ses 4 client(e)s et les hommes de Djalil. Mêlant aventure semé d’embûches pour l’ensemble de la troupe et quête initiatique pour Ieven. Pas nécessairement que pour lui d’ailleurs, même si évidemment il sera le plus mis en avant.
Néanmoins, son ami Gaël, croisé assez rapidement dans leur long chemin, deviendra un protagoniste à l’histoire assez poussée. On s’attache aisément au binôme, qui vaut celui de The Witcher. Surtout que l’un s’avère plus fermé, voire taciturne. Tandis que l’autre, en l’occurrence Gaël ici, est plutôt fabulateur. D’ailleurs pour corroborer cette comparaison avec la saga d’Andrzej Sapkowski, ce compagnon est également poète. Mais pas poète troubadour. Plutôt poète voleur. Et il semblerait que lui aussi vole les femmes à leur maris. Enfin il ne faut pas exagérer, il se limite aux belles.
Certains échanges et des anecdotes, à commencer par celle de l’arrivée dans le livre de Gaël, nous amusent énormément. Et insufflent ce trait d’humour très appréciable. Tout en incluant des passages plus sensibles.
Mais cette épopée glaciale dans son environnement et parfois également dans les relations, ne sera pas de tout repos. La violence est tout autant de mise et à travers de multiples biais, face à différentes oppositions.
Évidemment l’on ne révélera rien de précis sur ces points. Sachez juste que l’on aura droit à une séquence digne de Fight Club. Ce club possédant lui aussi sa première règle bien particulière.
Avant d’en arriver là, ainsi qu’après, le périple sera mouvementé. Avec de multiples rencontres, tant dangereuses, qu’amicales. Sans omettre la lutte face aux éléments. Avec une alternance fréquente, obtenue par des situations plutôt rapides, mais non moins détaillées et marquantes.
Si bien que la pluralité et l’intensité galvanisent la lecture.
Conclusion
Touchant, drôle et épique, Le Réveil des Légendes 1 – L’étoile flamboyante réussit son entrée en matière, en s’avérant passionnant. Des questions restent toutefois en suspens et l’on a hâte que la suite débarque.