Assassin’s Creed Shadows avait fait couler beaucoup d’encre avant même sa sortie. On avait d’un coté ceux qui critiquaient le jeu, le choix de ses protagonistes et sa justesse historique. De l’autre ceux, au contraire, très enthousiastes que la licence la plus importante d’Ubisoft s’exporte enfin au Japon. Lequel de ces deux camps avait raison ? Je vous donne mes impressions du jeu après l’avoir platiné 😉
Depuis le temps qu’on attend ça… Ubisoft l’a enfin fait : un Assassin’s Creed au Japon ! L’univers des ninjas et des samurai s’offre enfin à nous ainsi que toutes les possibilités de gameplay que cela implique. Au lieu de choisir l’une de ces deux catégories de combattants, Ubisoft s’est dit que le mieux serait de laisser le choix aux joueurs ! On a donc droit à deux protagonistes principaux au lieux d’un : Naoe la discrète et Yatsuke le farouche combattant.
La majorité du début du jeu se fait aux commandes de Naoe, histoire de passer le tuto et de se familiariser avec les mécaniques d’infiltration dont le grappin, qui permet de se hisser plus simplement sur les toits des bâtiments pour prendre de la hauteur et se mettre à l’abri des ennemis. Yatsuke quant à lui arrive au début du deuxième chapitre et offre des possibilités de gameplay très différentes grâce à sa puissance au combat et son maniement des armes lourdes.
La présence de ses deux protagonistes dans Assassin’s Creed Shadows est sans doute la plus grande originalité du jeu puisqu’elle permet d’adapter le jeu à son propre style. Ceux qui, comme moi, sont attachés à l’infiltration, choisiront d’incarner Naoe et ceux qui privilégient une approche plus frontale seront heureux d’incarner le samurai Yatsuke. En pratique, le jeu vous laisse libre d’incarner l’un des deux personnages dans le monde ouvert ou pendant les missions secondaires. Il vous demande par contre de choisir un protagoniste à incarner pendant l’histoire principale ou certaines rares quêtes secondaires écrites exclusivement pour Naoe ou Yatsuke.
Du point de vue de la progression l’XP et les points de compétence gagnés sont partagés entre les deux héros. Il est alors possible de débloquer leurs arbres de progression en même temps. Celui-ci comporte d’ailleurs plusieurs rubriques principalement centrées autour du maniement et des coups spéciaux de chaque arme. Y attribuer des points de progression permet de débloquer de nouvelles attaques dévastatrices ou d’infliger d’augmenter les stats des protagonistes en défense ou attaque.
Signalons enfin que certaines missions permettent de rencontrer des personnages qui sont susceptibles de devenir nos alliés. Après avoir fini leurs arcs il devient possible de faire appel à eux lors d’un conflit en les assignant à une touche de la manette. On est également amenés à construire et faire évoluer notre repaire qui devient le QG où se regroupent tous nos alliés et permet de faire évoluer ses ressources, son équipement et le niveau au combat de ses alliés.
Techniquement, le jeu est impeccable et très fluide quel que soit le mode d’affichage sélectionné (fidélité, performance). Il faut croire que le moteur Anvil propre à Ubisoft a permis aux studios concernés de réaliser de véritables prouesses. Les territoires traversés sont variés, sublimes, foisonnent de vie. Par rapport à un Ghost of Tsushima qui était déjà très beau, Assassin’s Creed Shadows semble adopter une approche différente : là où je peux PlayStation proposait de sublimes paysages à traverser à cheval, le jeu Ubisoft parait plus réaliste avec des paysages plus divers parsemé d’activités humaines. Une mention spéciale à la gestion de la végétation et du vent qui fait s’envoler les feuilles mortes et bouger les branches des arbres. Impressionnant !
Conclusion
La mission d’Ubisoft est largement accomplie avec Assassin’s Creed Shadows. Le jeu rassemble tout ce qu’on aurait pu espérer d’un portage de la licence phare dans le contexte du Japon féodal. La mécanique des deux protagonistes fonctionne également parfaitement et permet de choisir son style de jeu ou de combiner les deux approches à sa guise. Au final et malgré la recrudescence de jeux dans ce même contexte historique, Shadows arrive à se distinguer grâce à son approche originale, une histoire prenante, ses héros attachants et sa retranscription sublime du Japon.
Plus :
- Superbe transcription du Japon féodal
- Le moteur Anvil
- L’originalité et la liberté de gameplay qu’apportent le système à deux protagonistes
- Naoe <3
Moins :
- Le système des saisons peu lisible et à la durée trop longue
Note : 5/5