En tant qu’exclusivité console sur PS5, Godfall est attendu comme le messie. Ou tout du moins l’un de ceux l’étant, afin de savoir vers quelle machine de nouvelle génération porter notre choix. Enfin attention à ne pas trop se pencher justement, sinon l’on risque de dégringoler…
Plus dure sera la chute
Ceci au même titre qu’Orin, que l’on incarnera. Lors d’un duel fratricide contre Macros, notre personnage deviendra non pas un de ces fameux fallen angels, mais un fallen god. Perdant ses pouvoirs et tombant, au sens propre qui fait mal, de la tour des mondes jusque sur Terre. Celui-ci a maintenant pour but de remonter sur son trône, en venant à bout de hordes d’ennemis. Mais également de rudes boss, non enclin à lui laisser franchir les mondes qui l’attendent. Avec son frangin en ligne de mire.
Les chevaliers de Valorplates, s’en vont toujours à l’attaque
Vous l’aurez compris, il s’agira d’une quête nous faisant repartir de zéro. Au fil de notre périple, l’on s’appropriera de nouvelles capacités, nous permettant de garder l’espoir d’entraver les vils desseins de notre frère. Si au fil de nos réussites l’on aura l’occasion de faire évoluer notre arbre de compétences, pour devenir plus fort, résistant et autres, Godfall délivre également son originalité : des armures. Bon, des armures on connaît. Voire même par juste diverses pièces. Mais bien sûr, celles-ci s’avèrent spéciales.
Les Valorplates sont des armures légendaires, ne pouvant être portées que par des guerriers divins. Ce qui tombe bien ! Tirant leur inspiration dans le thème zodiacal, cette douzaine de nouvelles peaux, nous octroiera des facilités démentielles au corps à corps. Car c’est bien par cette approche, que s’exécuteront les batailles. Pas vraiment de mélange à distance/à proximité. Il sera nécessaire de s’approcher, pour venir à bout de la menace. Non sans y aller tel un bourrin. Godfall ne se la joue pas faussement dur, vraiment truqué. En somme, la difficulté est présente, mais sans chercher à se rendre trop invraisemblable, juste pour sortir un argument de vente bidon.
Ainsi, il faudra maîtriser les parades et esquives, en vue de s’en sortir. Plus encore face aux boss évidemment, dont les mécaniques requièrent un certain apprentissage, sans quoi l’on vous enverra paître. Même le menu fretin possède sa résistance et ses points faibles. Le défi est présent, pas insurmontable. Pour l’accomplir, l’on jouira de 5 classes d’armes. Entre les épées à double-lames, celles à 2 mains, les longues, les marteaux ou encore les armes d’hast, l’on a de quoi s’occuper. Entre maniabilité, puissance, portée… Des qualités différentes, permettant de s’approprier ses préférences. Tout en répondant aux besoins propres d’un rival, afin de l’éliminer rapidement. Sans oublier notre bouclier, défendant, mais pouvant aussi être lancé pour étourdir l’opposant. Bonne méthode pour ensuite lui asséner une finition particulière. Comme lorsque l’on en a suffisamment amoché un et qu’il lui reste une frêle tranche de vie ouvrant la porte à ce coup fatal.
Tout au long de notre parcours, la récupération de bonus en farfouillant et en vainquant, associée à la personnalisation de notre héros et son équipement, s’avèrera un rouage essentiel de notre avancée vers la victoire. La récolte de pierre d’âmes, d’amulettes, nos décisions pour les améliorations, armes portées (avec des prénoms parfois amusants donnés à ces dernières… tout aura un sens). Et permettra d’appréhender le chemin de moult manières. Ce qui ne se déroulera pas forcément en solo, puisque de la coopération en ligne, permettant d’évoluer à 3, est disponible.
À tomber !
Même si ce n’est pas ce qui nous porte vers un jeu, Godfall décide de s’inscrire dans une première étape visuelle de la PlayStation 5. Assurément, il effectue un superbe travail. Clinquant, multiples paysages permettant de se rendre compte de la beauté via des environnements très variés… Ceci tout en ayant à l’écran des bastons d’une totale fluidité, entre protagonistes eux-mêmes de haute voltige. D’autant plus en ce qui concerne les Valorplates.
En revanche, l’on n’est pas non plus dans une aventure grouillant de vie au sein de son univers. On verra ce qu’il en est des premières expériences en ce sens. Mais force est de constater que pour l’un des premiers jeux sur cette nouvelle console, en plus de sa disponibilité sur PC mais l’on n’a pas touché à cette version, Counterplay Games a tout autant réussi sur cet aspect. Limite on s’en éclate les yeux, par les effets lumineux explosifs de partout.
Conclusion
D’une jouabilité fluide au possible, puissante et technique, en plus d’une grande réflexion par les choix en amont sur notre bagage et notre progression, Godfall délivre directement un top jeu d’action, teinté de RPG pour l’amélioration. Soit loin d’être une splendide coquille vide pour les débuts de la PS5.