Si vous vous passionnez pour la série de Steven Knight, que vous l’ayez regardée sur Arte, Netflix, Amazon Prime, la BBC ou ailleurs, peut-être avez-vous envie de vous projeter dans son univers ? On ne dispose d’une machine à remonter dans le temps pour ce faire, enfin on ne la montre pas. Mais à la place existe l’Escape game Peaky Blinders (Larousse/Gigamic) d’Edwina Girard (Ozécla) et Amandine Hilt. Enfin comme vous l’aurez deviné, sitôt débarqué.e.s, votre but sera de vous extirper d’un sacré pétrin.
Birmingham 1919, le gang des Peaky Blinders compte bien perdurer dans son ascension de la mafia locale et au-delà. Surtout qu’après avoir, par erreur véritablement, subtilisé une cargaison d’armes au gouvernement, la clique risque de voir les autorités mener leur enquête. Et potentiellement se rapprocher de la famille Shelby, si le travail est bien fait. Winston Churchill n’hésite justement pas à déléguer l’affaire à pas n’importe quel officier : Chester Campbell. Comme si on n’avait déjà pas assez de Billy Kimber…
On devra donc réussir à accomplir nos larcins, au détriment de nos ennemis, en 60 minutes maximum. Même si les règles précisent d’aller au bout de la session, peu importe que vous dépassiez ou non cette durée. D’ailleurs, à la place du minuteur que vous associerez à votre partie, ainsi que de quoi écrire (papier/crayons), vous pouvez privilégier la page Internet dédiée. Avec le temps pris en compte, la validation d’énigmes à effectuer…
Contrairement à beaucoup de divertissements dans la même veine, l’Escape game Peaky Blinders ne requiert pas de maîtresse/maître de jeu. Un bon point, puisqu’il permet à tout le monde de participer en tant que joueuses/eurs et ce dès 2 personnes. Là où généralement on se trouve en face d’un 2 + 1 MJ. Ceci jusqu’à 8, où chacun.e incarnera un des personnages. Dans l’éventualité où vous seriez moins, vous vous répartirez les rôles, chaque héroïne/héros du feuilleton, étant indispensable. Et concrètement, on peut même évoluer en solo.
Pas de secrets sur qui est qui, puisque la coopération s’avèrera un rouage essentiel, on pourra même se retrouver à les mettre en commun. Un plan de Birmingham fait office de plateau et à la fois de repère, car à peu près tout ce que vous verrez dans les éléments du jeu, peut s’avérer un indice. Douze scènes s’enchaîneront et nous feront traverser des lieux différents, situés sur la carte. Aux côtés de nombreuses informations.
Dont quantité de numéros à 4 unités, qui répertorient tout, comme de bon aloi sur un tel support dans la réalité. Justement, pour franchir une de cette douzaine d’étapes, il s’agira de deviner la combinaison à 4 chiffres qui s’y rapporte. Un tableau des combinaisons dans le livret indiquera si elle est correcte. La manière de les montrer s’avère suffisamment maligne, pour qu’on ne distingue pas les autres par mégarde, alors qu’on vérifie le résultat d’une proposition. On reliera notre suggestion, à la scène en cours, pour découvrir la case qui signalera notre échec ou notre réussite.
Si on rate, on continue simplement à trifouiller dans les indications et nos esprits. Réponse bonne, on passe à la séquence suivante, scénarisée via une grande carte à jouer. Les cartes de ce type nous confient des indications et nous envoient vers un lieu grâce à une petite carte, qui montre où l’action se développe. La grande montre également de quelle(s) carte(s) Indice on doit éventuellement se saisir. Attention, cela ne signifie pas pour autant que celle(s)-ci serviront pour l’énigme d’après.
Les indices pourront parfois s’avérer en corrélation avec une phase n’arrivant que plus tard. Et dès qu’elle sera employée, on la défaussera, elle ne sera d’aucune utilité pour autre chose de toute façon. Contrairement aux cartes des protagonistes, à toujours conserver. Des indices figurent aussi dessus. Entre un texte précis, quelques mots, des dessins ou encore un mélange de tout cela. La réflexion sera de mise, pour comprendre où l’énigme veut en venir. On mixera tout ce dont on disposera, pour avoir une chance de comprendre, tantôt avec des évidences plus grandes. En tout cas, vous savez déjà que votre réponse sera numérotée. Par conséquent, chercher un peu tous les genres de comptes, peut fonctionner. Néanmoins, on sera loin de se cantonner à des énumérations d’objets. L’expérience est maligne, retorse, avec notamment des codes et autres énigmes écrites, qu’il faudra tout autant déchiffrer.
En cas de blocage, 3 aiguillages existent pour guider vers la voie idoine. Allez-y progressivement, car ils deviennent de plus en plus explicites. Le premier vous suffira peut-être amplement. Et vraiment si vous butez, chaque énigme possède son dénouement dans le manuel, juste pour rejoindre la phase qui suit. Permettant de continuer à s’amuser, sans jeter un œil au reste des résolutions. L’univers visuel de la série est tout autant très bien représenté dans l’Escape game Peaky Blinders. De par les multiples photographies ornant les cartes, tant pour des protagonistes, endroits, objets, sans omettre la carte de Birmingham !
Conclusion
Les féru.e.s de la saga, se plongeront avec délectation au sein de l’Escape game Peaky Blinders. L’atmosphère reste fidèle, les références présentes… On joue littéralement dans la série ! Cependant, même si vous n’en avez jamais entendu parler, cela ne posera aucun souci. Le jeu n’a nul besoin de connaissances propres à celle-ci et le plaisir ludique s’avère tout aussi grand.