Ayant récemment annulé la campagne de financement participatif de Pope or Nope, Vector Arcade a surtout reculé pour mieux sauter. En effet, un nouveau Kickstarter allant prochainement être lancé, à nouveau pour ce jeu. Avec davantage de préparatifs.
Le pape Peter II est à l’agonie. Les 2 à 8 cardinales/aux l’entourant espèrent pouvoir reprendre le flambeau. Il s’agira pour ce faire de mériter sa confiance en accomplissant de bonnes actions. Mais vos concurrent(e)s n’hésiteront pas à vous mettre des bâtons dans les roues. Que l’on évolue en chacun(e) pour sa toge ou sa peau, voire en équipe. Pope or Nope propose directement les 2 manières, avec une légère adaptation dans les tours de jeu. Puis dans les résultats. Ainsi que dans le scénario. Puisque si 2 escadrons se confrontent, d’un côté l’on retrouvera les allié(e)s du pape. Et de l’autre, celles/ceux du roi Carlos II. Rigolote précision, lorsque l’on remporte une partie, l’on gagne le droit de porter sur sa tête un mitre papal. Qui sera un objectif étendu du crowdfunding.
Lors de chaque manche, tout(e) joueuse/eur reçoit 5 cartes. Les participant(e)s placent une de leurs cartes face cachée devant elles/eux. Puis on les retournera simultanément. Il s’agit de la carte qui débute son paquet personnel d’actes de bonté, pour ce tour. Puisque l’on défaussera les cartes entre 2 manches. Ce premier élément à jouer, doit systématiquement être une bonne action. En l’occurrence, il peut s’agir d’un I, II, III ou IV. Le but de Pope or Nope s’avérant de réussir une pile non entravée par une carte barrée. Ou ayant connu une diminution de valeur.
Au fil du tour, l’on pourra jouer une carte ou passer la main à la/au joueuse/eur suivant(e). Avec la possibilité de jouer sur son paquet, mais aussi sur celui/ceux de l’/des adversaire(s). Sur une carte de I à III, il faudra en jouer une de la valeur supérieure qui suit. Voire par-dessus un zéro, qui n’est pas indiqué visuellement mais qui peut se créer mathématiquement. Cependant l’on peut tout autant désirer enquiquiner une personne. Dans ce cas l’on placera sur une carte d’acte de bonté, une carte barrée. Cette dernière doit représenter le même chiffre que celle qui vient de subir l’affront.
Pour retourner une telle situation, on pourra user de cartes Opportunitas. Ces dernières permettent de créer une nouvelle pile. Tandis que Cancello, offre l’occasion de retirer une carte en jeu. Généralement on en enlèvera une barrée qui nous gêne. Mais l’on peut voir plus loin, en retirant un acte bon à autrui, pour que sa carte en-dessous corresponde à une barrée que l’on compte mettre dessus plus tard. Une Reduco réduit la valeur de l’élément sur lequel on la pose. Potentiellement, l’on peut envoyer un(e) concurrent(e) vers le quasi Enfer de Dante : le Dante’s Infernope. Dont l’on sort grâce à la carte Pope. Qui peut également se placer sur un IV, pour obtenir l’infaillibilité du pape. Un tel acte ne pouvant plus être corrompu qu’avec la carte Nope. Cette dernière qui ne pourra être révoquée. Enfin, des cartes Draw 2 permettent de piocher 2 cartes, en l’échange de celle-ci.
Pope or Nope délivre des visuels assez classiques. Chiffres romains qui en imposent au niveau de la taille. Coloris très sérieux et une touche davantage sombre et sanglante, via le noir et le rouge. Les 2 couleurs les plus représentées. Et à la fois celles du Nope, qui accentuent toute sa violence. L’envie n’a clairement pas été de partir dans la fanfreluche. Ni même dans des dessins. Hormis pour la carte Pope, où l’on retrouve évidemment le fameux pape. Et à noter que l’on retrouve également de jolies illustrations sur la règle du jeu. Matériel de qualité et cartes résistantes au rendez-vous. Mais bien sûr, étant donné que l’on possède le couvre-chef tant convoité, autant vous en parler. Et l’on sait que beaucoup sont intéressé(e)s, tant ce stretch goal est amusant. Le carton est suffisamment costaud pour être régulièrement manipulé, changé de tête… Et le design réussi.
Conclusion
En retrouvant les coups-fourrés du milieu pour accéder au pouvoir, Pope or Nope retranscrit comme il se doit l’ambiance dans laquelle il évolue. Avec comme mécanique forte, cette possibilité de plus ou moins se concentrer sur ses actes de bonté ou ceux adverses.