Les jeux rigolos dits adultes fonctionnent plutôt bien et justement Make & Break officie dans cette classe. Néanmoins sachez immédiatement que si le jeu de Moody Macaw affiche un 17+, il ne possède rien de choquant pour un plus jeune public. Cet avertissement ne valant que sur le ton qui sera inévitablement donné à l’ambiance, par ses propres joueuses/eurs.
Effectivement elle risque de vite tourner à l’humour grivois chez certain(e)s, aux allusions chez d’autres, voire aux révélations. Make & Break laissant croire qu’il touche à la sexualité pour parler de manière brute, mais en réalité c’est tout simplement d’amour qu’il parle. La bonne nouvelle étant qu’aucune frontière n’entrave ce divertissement. Au contraire de la majorité des créations artistiques, toutes plus cloitrées les unes que les autres dans des codes de société rétrograde.
On devra ainsi former des couples, en prenant gare à allier les paires via des préférences concordantes. En sachant que l’on retrouve du côté féminin et masculin aussi bien des bisexuel(le)s, que des lesbiennes/gays et hétéros. Il s’agira de les faire se marier, tenir bon sur la longueur, avoir des enfants… Mais d’également faire rompre nos adversaires.
Les couples se forment tout simplement en tirant des cartes au hasard. Les diverses préférences présentes au sein de Make & Break évoquées précédemment, s’établissant sur votre zone de jeu. Il s’agira donc de piocher une personne ayant la ou les mêmes orientations, que l’une des cartes que vous possédez déjà. Si par exemple vous détenez un homme bisexuel, vous pourrez former un couple aussi bien avec une femme, qu’avec un homme. En revanche l’extension mormon(e)s n’est pas à l’ordre du jour. Du coup on reste limité aux couples et ne pouvons pas franchir le cap des trouples et autres. Il sera également envisageable de se passer la bague au doigt et d’avoir des enfants, en obtenant les cartes adéquates.
Néanmoins la vie ne sera pas un long fleuve tranquille, puisque vos concurrentes tenteront de vous faire casser et pourquoi pas se jeter sur l’un(e) de vos personnages. On repère ainsi bien vite les briseuses/eurs de ménage de notre entourage. Ceux s’y adonnant dans le jeu, étant constamment les mêmes que dans la vraie vie. C’est là que l’amusement prend une autre dimension, car l’on pourra instantanément dévier vers un jeu de rôle, en inventant des histoires pour les protagonistes figurant sur les cartes. Les références IRL et autres piques tendancieuses fusant alors. Le bon moyen de se faire afficher si des doutes subsistent à propos de votre fidélité.
Aucune fanfreluche concernant le design proposé par Akshata Prabhu. Ce dernier tapant toutefois juste en délivrant des personnages variés physiquement parlant. Cela continuant à démontrer que Make & Break sort vraiment des sentiers battus. Là où l’on a que trop souvent l’habitude de se voir forcé(e)s jeu après jeu à n’évoluer qu’avec le même type de protagonistes.
Les 85 cartes et le manuel sont autrement de très bonne facture et viennent dans un coffret solide et d’un format facilement transportable, permettant de l’amener à chaque soirée sans aucun problème.
Conclusion
Compréhensible immédiatement et possédant une richesse drôlatique par la capacité des participant(e)s à créer des scénarios, teintés de réalisme ou non, Make & Break a de quoi rapprocher les joueuses et les joueuses tant on y prend goût. Ceci tout en étant capable de briser de réels ménages lors des histoires contées.