Test du jeu de société À la conquête des catacombes

Les jeux de dextérité à base de pichenettes, on voudrait en voir quotidiennement. En voici un nouveau pour commencer à nous combler, À la conquête des catacombes (Nuts Publishing/Blackrock Games) d’Aron West. Mais qui l’agrémente de cartes.

À la conquête des catacombes

L’Avènement de l’horizon a bouleversé le monde de Cimathue, dont la sorcière Lenore, qui a réussi à survivre, rêve des champions légendaires des temps anciens. Au sein de la réalité alternative de ce fameux Avènement de l’horizon, les 2 équipes, la maléfique du Crâne et l’héroïque de l’Épée, peuvent encore vaincre leurs peurs et trouver la paix éternelle, en se réconciliant au travers d’une compétition dantesque.

Cette dernière verra toutefois un camp vainqueur et un perdant. Ce dernier sera celui qui verra réduite à néant sa réserve de jetons Santé.
Notons que la session peut tout autant se terminer si l’intégralité des jetons Santé de la banque a été épuisée. Ainsi que quand aucune des cartes d’un(e) participant(e) ne peut être utilisée lors de son tour. Dans ces 2 derniers cas, il suffira de posséder plus de points santé que l’opposition. Et dans l’éventualité d’un exæquo, il faudra davantage de cartes en main pour gagner.

Participer À la conquête des catacombes peut s’effectuer en un(e) contre un(e). Chacun(e) possédant les 2 athlètes de son équipe sous forme de pions et débute avec 8 cartes. Ou à 2 contre 2, avec son personnage propre et ses 4 cartes respectives, mais une défausse commune par escouade. Voire à 1 contre 2. La personne en solo reprend le principe du face-à-face, tandis que le duo reprend celle du 2 contre 2. Peu importe la quantité de joueuses/eurs, l’on évoluera toujours dans l’ordre : un des personnages d’un groupe, puis un de l’opposition, le second du premier, puis celui à nouveau de l’autre.

À la conquête des catacombes

Avant de se lancer dans un match, précisons que celui-ci se déroulera au sein d’une arène délimitée par des bordures. Vous pouvez ensuite l’installer où vous le souhaitez : sur une table, un tapis, au sol… Mais précisons que l’éditeur propose séparément son tapis de jeu, dont l’on vous parlera prochainement. Soulignons dès à présent que si vous touchez un adversaire, suite à un ricochet contre un bord, cela ne comptera pas. Tandis que si vous jouez sans ou si vous passez par-dessus, et dépassez les limites, vous positionnerez votre pion environ à l’endroit par où il est sorti. Au sein de cet antre, l’on disposera au départ chaque pion dans son camp, au niveau d’un coin. Tandis que l’on placera les 5 obstacles équitablement au centre.

Les mécaniques ne se basent pas uniquement sur la dextérité sur le terrain. Comme vous le savez, nous disposons de cartes. Ces dernières permettant d’enclencher des actions. Une manche personnelle se déroule toujours par la pioche d’une carte, puis le choix de l’une de sa main. Dont l’on exécutera la demande. La variété de celles-ci fait l’une des grandes forces d’À la conquête des catacombes.
L’on pourra ainsi se retrouver à devoir tirer son pion et éventuellement à accomplir des capacités spéciales indiquées. Bien sûr si vous le désirez, vous pouvez passer outre sur une partie. Autrement, l’on devra les jouer lors de cette phase, voire en conserver s’il s’agit par exemple d’une armure. Permettant d’annuler un futur dégât adverse. Et en parlant d’astuces de santé, l’on peut aussi jouer un pouvoir afin d’en regagner.

En dehors des éléments qui se conservent durant un temps de cette manière, l’on défaussera directement la carte suite à notre étape. Un aspect essentiel, puisque la défausse n’est pas rafraîchie quand l’on n’a plus de cartes. Il faut pour ce faire bénéficier de certaines cartes spéciales, à enclencher. Il s’agira d’être fin(e) stratège dans leur usage.

À la conquête des catacombes

Certaines de ces habiletés, emploient d’autres pions. Comme la vague, à installer près de notre protagoniste, puis à tirer si possible sur un ennemi, afin de faire perdre un point de santé à l’escadron rival. Tandis qu’il en ira de 2 pour la vague puissante et même de 3, si l’on se défausse d’une carte. Renforçant ainsi la tactique, tant l’on sait qu’il est dangereux de perdre plus de cartes. Les conditions des capacités, changent considérablement les approches. Le modificateur ciblé, requiert d’annoncer qui sera visé(e). Si on ne touche sa cible, l’on bénéficiera d’un second essai, de là où ce projectile se situe désormais. Attention, l’ennemi(e) désigné(e) est la/le seul(e) à pouvoir être endommagé(e).

L’on peut également nous demander juste un déplacement de notre pion, toujours par une pichenette. Un mouvement dénué de dégâts infligés, même si l’on touche qui que ce soit. D’ailleurs à ce propos, les tirs amis n’existent pas. Aucun risque de s’enlever soi-même des points. Bien d’autres spécificités existent, avec d’autres pions, mais l’on vous laisse le plaisir de la surprise.

Puis l’on conclue notre tour en effectuant un tir de déplacement avec un obstacle. Ce qui ouvre la voie justement à la fermeture d’une route aisée pour l’opposition, afin de nous toucher. L’univers d’À la conquête des catacombes attire également via les illustrations de Kwanchai Moriya sur les cartes. Elles y révèlent un monde de fantasy, empli de personnages charismatiques.

Conclusion

La stratégie typée deckbuilding insufflée par À la conquête des catacombes, lui offre une grande originalité dans le milieu de la pichenette. En parallèle à la variété des capacités qui en ressortent, notamment par le biais d’autres pions, mais aussi les protections, délivrant une véritable sensation de jeu de rôle.