Davantage que voyager dans le cosmos, Cosmic Factory de Kane Klenko nous propose carrément d’y former des galaxies. Un objectif à la hauteur de notre dimension de joueuses et de joueurs, en toute modestie.
Le but du jeu n’est pas si nébuleux. Chacun(e) des 2 à 6 joueuses/eurs devant former la galaxie la plus fabuleuse de l’univers. Nous sommes donc en quelque sorte des Capitaines Cosmic Factory. Pas forcément de la même galaxie, mais qui du haut de l’infini, comptent bien sauver toutes les planètes.
Premièrement, sachez que Cosmic Factory propose 3 types différents de zones, pour former ses galaxies, valables pour tout le monde. Si juste en jetant un œil à la boite vous imaginez que chaque participant(e) n’utilise qu’une couleur, vous savez désormais que l’expérience est plus variée. D’ailleurs pour marquer son score sur son plateau personnel, tout le monde prend un jeton vert, un orange et un bleu, plus un blanc.
On démarre par la révélation de la carte Kaos de la manche.Celle-ci amenant à chaque fois une condition bouleversant la donne. Nous vous apprenons dès à présent que de base, votre galaxie doit être formée par un carré de 3X3 tuiles. Cependant une carte Kaos demande de l’établir en 1X9. Une seconde vous laisse libre de la disposition. Avec la carte Constellation, si votre galaxie bénéficie d’une ou de tuiles portant une ou des constellations,vous glanerez un point par zone de ce type, justement marquée par le pion blanc susnommé. Peu importe si elle est constituée d’une constellation ou de plusieurs. Tandis que Vide Sidéral ne rapporte rien s’il n’y a qu’une case et de multiples résultats, selon la quantité, si vous possédez une ou des zones de plusieurs constellations.
Une carte respective à chaque autre type de zones (vert Végétation, orange Désert et bleu Glace), délivrera un point supplémentaire par zone concernée. On aura également droit à des règles permettant de s’immiscer dans la galaxie d’autrui. Notamment en enlevant à la fin du tour, la tuile que l’on désire dans la structure de sa/son voisin(e) de gauche. De quoi démolir une sacrée suite. Toutefois songez bien dans votre propre construction, que le malus compte aussi pour vous. Attention donc à ne pas tenter l’adversaire par une énorme zone qu’elle/il ruinerait. Un total de 20 contraintes, variées, suffisant à constamment dynamiser les parties. Précisons que l’on en garde cinq par partie, puisqu’elle dure 5 manches.
Néanmoins on ne vous pas encore expliqué la manière dont celles-ci prennent place. Vous avez compris que chaque personne détiendra 9 tuiles servant à former sa galaxie. Si chacun(e) en pioche 9 dans le sac,elle/il n’en garde que 3, après les avoir vérifiées. Passant le reste à son adversaire de gauche ou de droite, selon si l’on est dans un tour pair ou impair. Parmi les 6 reçues, on en détermine 3 pour nous. Le trio laissé de côté étant transmis à la personne de gauche/droite. Tout le monde recevant ainsi ses 3 ultimes tuiles. Probablement celles arrangeant le moins la/le voisin(e)venant de les glisser. Mais peut-être celles dont l’on a besoin pour construire une galaxie démente. Ce mix de choix et de hasard, avec ce que l’on vire qui finalement aidera peut-être un(e) de ses concurrent(e)s, apporte beaucoup à l’excitation et à la stratégie de Cosmic Factory.
On devra ensuite réaliser un carré de 3X3, sauf indication contraire comme expliqué précédemment, durant 1 minute. Avec le besoin d’associer des planètes à la couleur identique, pour former une zone. Et donc même des zones si tout va bien. Mais pour fonctionner, elles ne doivent être coupées par une constellation, un autre coloris ou encore un champ d’astéroïdes.
Pour améliorer son score, on aura l’opportunité de s’accaparer une ou plusieurs des 3 tuiles bonus, propres aux zones que vous connaissez désormais. Mais il s’agit d’un pari risqué. Dès que vous en aurez récupéré une ou davantage simultanément,vous ne pourrez plus modifier votre construction. Même si le sablier n’a pas terminé son travail. Lors des vérifications à la fin du temps imparti, si vous possédez la plus grande zone de telle couleur et la tuile bonus lui correspondant,vous gagnez 3 points pour ce genre de zones. Mais si quelqu’une en a une plus grande, vous perdez 2 points.
Les totaux prennent en compte divers aspects. Tout d’abord, les points dévolus à la quantité de planètes que l’on détient par zone. Puis ceux collant à son plus grand chemin d’astéroïdes, devant passer par un minimum de 4 tuiles. On ajoutera ou soustraira les points des tuiles bonus. Enfin, on s’attardera aux éventuels points donnés par la carte Kaos. La/le gagnante étant celle/celui qui au bout des 5 tours, possède le plus haut score. Ceci en additionnant ses points constellations à ceux vert, orange ou bleu, dont l’on détient le plus bas total. Forçant à faire de son mieux pour les 3 couleurs, obligeant à réellement se triturer l’esprit.
On est pleinement projeté(e)s dans le milieu que savez désormais, durant Cosmic Factory. Les tuiles nous proposent elles un univers très nébuleux, avec les lueurs correspondantes au trois couleurs de zones. Les cartes insufflent elles une richesse supplémentaire, avec notamment du concret via les personnages, véhicules, phénomènes… Sylvain Aublin proposant un peu de tout, il nous offre un panel très diversifié d’illustrations. Avec pour certaines un ton humoristique. De quoi mêler 2 aspects. Le jeu restant familial, cette pointe comique démontre que l’on ne navigue pas dans un univers spatial hyper sérieux et que l’on est là pour s’amuser.
Bien sûr ce matériel est de haute qualité, ainsi que pour le sac servant à la pioche. Mention supplémentaire aux pions étoilés, sortant du lot.
Conclusion
Au travers d’une première phase tactique, mélangée à du hasard et un changement des conditions à chaque manche, Cosmic Factory se renouvelle sans cesse et son système de points accentue cet effet. Le principe s’acquérant facilement, tout le monde pourra aisément y prendre part, avec toujours la volonté de mettre des bâtons dans les roues de ses adversaires.