Test de The Council (PS4)

Le cinquième et dernier épisode de The Council est disponible sur PS4, Xbox One et PC depuis le 04 décembre dernier. L’occasion pour moi de lancer ce jeu, que j’avais découvert à l’occasion de l’événement What’s Next 2018 de Focus Home Interactive, et de vous donner mon avis complet sur le jeu narratif à la française.

The Council
Petits meurtres entre amis

The Council est donc un jeu composé de cinq épisodes (tous disponibles en téléchargement depuis la semaine dernière) qui se rapproche dans sa forme d’un jeu narratif, bien qu’il intègre de nombreux éléments de gameplay venus d’autres genres, ce qui contribue à renouveler le genre et à enrichir grandement l’expérience de jeu comme nous le verrons plus bas.

The Council
La galerie des portraits du manoir

Du point de vue de l’histoire on incarne Louis de Richet, aristocrate français invité à se rendre sur une île mystérieuse pour retrouver la trace de sa mère disparue. Arrivé sur l’île en question on découvre une galerie de personnages historiques tous plus excentriques les uns que les autres, parmi lesquels le Président Georges Washington ou Napoléon Bonaparte ! The Council se transforme alors en huit clos à l’ambiance pesante qui se déroule entièrement dans le manoir de notre hôte : Lord Mortimer.

The Council
Les douze salopards !

Dans sa construction The Council se rapproche beaucoup du Cluedo de notre enfance dans le sens où il va falloir mener l’enquête et déterminer quels invités sont dignes de confiance et lesquels sont à ne pas fréquenter ! Comme je le disais plus haut le jeu innove et introduit beaucoup de concepts qui rafraîchissent le genre narratif. Première originalité : à l’instar d’un jeu de rôle on commence l’aventure par choisir sa classe parmi les trois disponibles : détective, occultiste ou diplomate. Ce choix n’aura pas d’incidence sur le scénario mais sur la manière d’enquêter et les compétences mises à disposition.

The Council
L’arbre de compétences et ses trois branches (détective, occultiste, diplomate)

The Council intègre en effet un arbre de compétences composé d’une quinzaine de capacités plus ou moins simples à débloquer selon la classe choisie en début de partie, ainsi qu’un système de points d’effort qui limitent l’utilisation de ces capacités, ce qui oblige à une gestion stratégique de l’utilisation des compétences, ou à fouiller les lieux pour looter un maximum de potions et autres remèdes bien utiles. Autre nouveauté intéressante : les invités du manoir ont tous des personnalités différentes et on apprend à les connaitre au fur et à mesure qu’on les interroge. On découvre ainsi leurs vulnérabilités qu’on peut exploiter pour leur soutirer une information importante, ou au contraire leurs immunités qu’il faut absolument éviter.

The Council

Les mécaniques de gameplay précédentes apportent un véritable vent de fraîcheur au genre du jeu narratif. Mais ce n’est pas tout puisque, bien plus qu’un jeu Telltale, The Council pousse le joueur à faire des choix décisifs à de nombreux moments de l’aventure. Ces derniers ont de réels impacts sur le déroulé de l’histoire, que ce soit d’un point de vue esthétique que d’un point de vue narratif. L’histoire en elle-même est d’ailleurs très prenante et réserve de grosses surprises et des révélations fracassantes mais je ne vous en dit pas plus.

The Council
La via avant l’invention du Kindle !

Conclusion

Dans un contexte très pesant marqué par la disparition des studios Telltale et l’échec d’un modèle trop statique pour résister aux années, The Council marque le véritable renouveau du jeu narratif, dont l’évolution (et la survie !) passe par le métissage et l’intégration d’éléments de gameplay venus principalement des RPG. Le pari est donc pleinement réussi pour le studio bordelais Big Bad Wolf qui démontre ici qu’ils ont leur mot à dire dans le paysage vidéoludique mondial.

Plus :

  • Intrigue prenante et nombreux rebondissements
  • Le système de compétences et points d’effort
  • Huit-clos à la Cluedo

Moins :

  • L’esthétique « particulière » de certains personnages
  • Quelques imperfections techniques (baisse framerate…)

Note : 4/5