Test du jeu de société Rajas of the Ganges – The Dice Charmers

Dans la famille Rajas of the Ganges, on demande l’itération dés, papier et crayon. Cela tombe bien, cette adaptation d’Inka Brand et Markus Brand, vient d’arriver sous le titre Rajas of the Ganges – The Dice Charmers (Atalia/Huch!).

Rajas of the Ganges - The Dice Charmers

Les connaisseuses/eurs de la version originelle, ne seront pas dépaysé(e)s par l’objectif final, à savoir : se faire croiser le marqueur de renommée et celui de richesse, avec le plus grand écart possible entre les 2. Signifiant que l’on a cartonné sur les 2 points essentiels de la vie…
Bon, pas sûr qu’il faille retirer une certaine philosophie du but de ce jeu en réalité. Il vaut mieux juste le prendre comme un divertissement, aux attirances propres à celles que l’on distingue le plus souvent dans la réalité.

Afin de gagner sur ces 2 éléments, il s’agira de faire évoluer sa province. En maîtrisant aussi bien les bâtiments pour profiter de leurs atouts, mais pour ce faire encore faudra-t-il établir un réseau routier permettant de les rejoindre. Accumuler des produits, similaires même pour les vendre ensemble en nombre, s’avèrera une méthode utile. Et il ne faudra pas omettre l’aspect relationnel, la politique en somme. En s’attirant les faveurs du Palais.

Pour réussir son alchimie de ces multiples atouts, du jet des 8 dés, répartis par duo sous 4 couleurs, par la/le première/ier joueuse/eur d’une manche, découlera le potentiel de la suite. Une fois effectué, la/le lanceuse/eur en sélectionnera un, à inclure sur la zone de stockage de son Entrepôt, en vue d’accomplir son action. Alors que le second dé de cette couleur, ne pourra être pris par l’opposition. Enfin pas directement, vous saisirez plus tard.

Les 4 catégories amèneront une variété de choix se complétant. La verte permettant d’installer des routes, comme précédemment évoqué. Et d’ainsi relier notre Province aux marchés et aux bâtiments. Cependant, on ne pourra les former n’importe comment. Le dé montrant soit une ligne droite, à reproduire donc. De même s’il s’agit d’un virage. Néanmoins, on en déterminera le sens. On peut aussi tomber sur 2 demi-routes, permettant de créer une des 2 formes susnommées. Ou de créer une bifurcation ou un croisement. Soit la face que l’on a constamment envie d’obtenir.

Un tracé devant réaliser une route complète sur une nouvelle case à chaque fois. Interdiction d’en laisser une à moitié construite, pour y revenir plus tard. On planifie au mieux les trajectoires, tout en y mêlant le hasard des dés, en vue d’atteindre les endroits de la carte dont l’on souhaite profiter. Tracer sur une case signalant un bâtiment, le comptabilise automatiquement comme construit. Tandis que pour un marché, cela l’ouvre et nous permet d’y vendre nos éléments. Tout en bénéficiant des effets dévolus.

Rebondissons sur les marchandises, en traitant des cubes violets. Selon les symboles montrés, on aura l’opportunité de récupérer 2 éléments identiques ou différents, entre thé, épices et soie. Ce que l’on indiquera ensuite sur nôtre zone marché, en sachant que la quantité de chaque type n’est pas infinie dans celle-ci. On cherchera donc à varier nos acquisitions, quand les dés nous le permettront. Mais aussi à accumuler les mêmes genres de ressources, pour débloquer des bonus.

Bien sûr, le Gange est de la partie. La classe bleue permettant de se déplacer sur le fleuve. On cochera alors sur nôtre espace fleuve, le premier symbole vacant identique à celui du dé déterminé. Au fil de l’eau et de l’emploi de ce genre de cubes, on avancera vers la fin du fleuve.
Quand cette dernière sera atteinte, on n’aura plus l’occasion de se saisir du bleu. Et par conséquent, sans pour autant en avoir forcément usé de beaucoup. On se gardera donc de temps en temps d’en employer, pour éviter de se rapprocher trop près du terme de nos possibilités personnelles avec.

Cependant, chaque case nous octroiera un bonus. Par exemple le gain de ressources ou d’une route. Et bien d’autres effets encore. D’ailleurs Rajas of the Ganges – The Dice Charmers en est garni et requiert une stratégie de grande ampleur à propos de ceux-ci. Tout en offrant des retournements, quand on peut se croire mal en point et bénéficier d’un enchaînement de pléthore de cadeaux, grâce à nos actions.

Rajas of the Ganges - The Dice Charmers

Enfin, l’orange se rapporte au palais. Six protagonistes, ouvrant la voie vers des tas d’options, s’imbriquant même dans ce que l’on a déjà vu. Comme avec le portugais, nous reculant d’1 ou 2 cases, déjà occupées non comprises, du fleuve. On bénéficie ainsi de la récompense en question, qui n’était autrement plus atteignable de manière classique. En plus de probablement retarder l’échéance de notre fin de parcours fluvial. Mais cela n’a rien de sûr, tout dépendant des dés et des décisions. Contrairement à la Maharani, permettant d’avancer selon notre envie d’1 ou 2 case(s) sur le Gange. Et d’en remporter le bonus. La marchande offre elle l’occasion de vendre 2 marchandises ou de gagner celle voulue. Et on vous laisse le soin de découvrir le trio restant.

Ou presque, car précisons quand même que le Raja Man Singh, confie l’opportunité d’améliorer un bâtiment. Point primordial, à l’instar des cases fleuve et des connexions, en étant également capables, pour glaner un point de gloire, puis 2 et enfin 3, lors de l’évolution maximale rejointe. Enfin, en connectant certains bonus de la bordure de notre feuille, au fleuve ou notre piste d’argent, on récoltera des points de Karma. Ce qui nous ouvrira de nouvelles chances, en lançant au début de notre tour le dé mis de côté lors de notre choix et un autre encore disponible. Après le jet, on déterminera celui que l’on utilisera. Le second devenant celui qui servira pour l’éventuel lancer d’une autre personne, usant de Karma.

De l’illustration de la boîte, jusqu’aux personnages croisés, on bénéficie d’une envoûtante et superbe ambiance indienne signée Dennis Lohausen. Allant jusque dans les moindres détails, y compris par un habillage avec des bords dignes d’une architecture autochtone. Le matériel lui attire immédiatement, avec l’éléphant à assembler, servant de signalétique pour la/le première/ier joueuse/eur du tour. Tandis que les 8 dés originaux, avec leurs symboles, mais aussi en utilisant des tons peu courants, agrandissent avec plaisir notre collection.

Conclusion

D’une intense profondeur tactique, par les moult bonus se dégageant de tas de conditions dans la masse de domaines délivrés, Rajas of the Ganges – The Dice Charmers saura charmer les plus acharné(e)s de stratégie. Une version complètement d’Inde dingue !