Test du jeu de cartes Pour la Reine

For The Queen d’Alex Roberts, devenu Pour La Reine (Bragelonne Games/Gigamic), ouvre la gamme de jeux narratifs et d’ambiance For the Story, de l’éditeur. Allez père Inod, raconte-nous une histoire !

Pour la Reine

De 2 à 6 inventeuses/eurs de scénario se réuniront pour répondre au final à la grande question de Pour la Reine : « La Reine est attaquée. La défendrez-vous ? ». Cette interrogation qui signifiera le terme de la partie, où chaque narratrice/eur devra confier publiquement sa réponse. Un évènement survenant plus ou moins tôt. En la disposant au milieu des autres cartes, l’auteur annonce une session de 30 minutes pour tomber dessus. Tandis que si on la met au bout, il double le temps. Bien évidemment, la durée s’avère très malléable. Selon la propension de chacun(e) à s’étaler plus ou moins longtemps en tant que conteuse/eur.

Mais pas seulement, puisque des mécaniques peuvent d’elles-mêmes faire évoluer différemment les parties. Avant d’en arriver là, on déterminera nôtre Reine, parmi les 14 disponibles. Cependant, il ne s’agit en rien d’une limite. Le jeu encourageant à créer la sienne. Ce qui permettra d’autant plus de faire perdurer le jeu. Puisque les mêmes personnes pourront encore grandement s’éclater, après s’être usées sur les protagonistes de la boîte plusieurs fois. Même en changeant jusque-là leurs approches, leurs histoires… En formant ses propres reines, l’imagination va encore plus loin. Et si un(e) des membres de votre tablée ne gribouille pas trop mal, vous aurez carrément de quoi faire avec un impact visuel supplémentaire. Bon, cela est peut-être même encore plus drôle avec un(e) qui dessine très mal.

Pour la Reine

Lors de sa séquence, un(e) joueuse/eur piochera la carte du dessus de la pile question. Suite à quoi, elle décidera d’y répondre ou non, afin de faire avancer l’histoire. Avec des thématiques évidemment ciblées, pour nous aider à constituer une expérience propre aux grands récits du genre. De quoi retrouver un ton épique, des fourberies, des relations fortes entre les personnages… La liberté est totale sur la manière d’appréhender sa réponse, clamée à voix haute. Vôtre ou vos compagnon(ne)s, pourront alors vous questionner et même effectuer des suggestions. De quoi éventuellement étayer votre propos, le mener vers d’autres horizons… Sans obligation aucune ! Vous pouvez privilégier de vous en tenir aux faits que vous venez d’établir. En prendre compte parfois, peut en revanche s’avérer très intéressant pour fonder un roman oral toujours plus collectif.

Il s’avère toutefois envisageable de laisser de côté la carte tirée. Pour une raison ou pour une autre. Généralement car elle ne nous inspire pas. Mais aussi tout bonnement pour s’amuser à découvrir ce qu’autrui rétorquerait, face à tel sujet. Dans ce cas, vous lui transmettez la carte. Cette dernière peut ainsi réaliser le tour de la table. Si vraiment personne ne veut s’y lancer, il suffira de se servir de la carte X, éliminant l’élément en question. Ce que l’on peut faire avec n’importe quelle question en main. Même si on vient juste de la prendre sur le paquet. Et qu’on ne l’a passée à personne d’autre, pour qu’elle/il tente quelque chose, là où nous n’avions pas d’intérêt.

Pour la Reine

On l’évoquait précédemment, Pour la Reine bénéficie de 14 Royautés, permettant de s’inspirer d’emblée par celle sélectionnée. Qui plus est, plusieurs artistes se retrouvent derrière, offrant par ce biais une diversité forcément plus grande. On y retrouve Alena Zhukova, Arlei Dormiendo, Caleb Hosalla, Constance Bouckaert, Denise Jones, Elisa Cella, Joyce Maureira, Klaudia Bulantová, Lauren Covarrubias, Maegan Penley, Shel Khan et Stephanie Böhm.

Conclusion

Les possibilités infinies d’une telle approche, sont accentuées et mises en valeur dans Pour la Reine, par des questions thématiques, sachant nous guider pour notre récit. Au même titre que les reines proposées, tout en nous laissant une inventivité totale.