Test d’Empire of Sin (Xbox One)

Paradox Interactive continue d’étendre sa domination dans la gestion et la stratégie, avec un jeu de Romero Games : Empire of Sin. Où on nous demandera d’en faire autant, mais au sein d’un milieu très différent.

Empire of SinChicago rules

Chicao, Illinois, 1920, en pleine période de prohibition, les gangs rivalisent de coups-fourrés et de plans de grande envergure, pour assoir leur position sur la ville. Nous partons ainsi à la tête de l’un, en incarnant un(e) chef(fe), avec ses propres caractéristiques. Premier point essentiel de l’expérience, avec des capacités très variées, capables d’offrir des bonus dans moult situations. Par conséquent, on pourra déterminer son protagoniste par ses points forts. Toutefois, il s’avère probable que son charisme visuel suffise à vous faire pencher vers l’un(e), tant un soin tout particulier a été apporté aux 14. Entre pures inventions et réalité, dont un certain Capone, avec des genres très marqués. De la séductrice typique de la crooneuse d’époque, au meneur du clan irlandais, en passant par une approche plus parrain, le changement est radical. Et permet de profiter d’une histoire sous de multiples coutures.

Empire of Sin

Stratégestion

D’un sujet original, Empire of Sin profite en plus d’un savant mélange de plusieurs genres. L’éditeur est réputé pour délivrer quantité de top jeux de gestion et cette facette se retrouve bel et bien omniprésente. Avec le besoin d’étendre son gang, en s’accaparant des bâtiments, que l’on fructifiera. Potentiellement on en changera l’identité, en vue de diversifier nos activités plus ou moins légales et surtout moins d’ailleurs… Tout en pouvant ensuite les améliorer, moyennant quelques deniers.

Notre association de malfaitrices/eurs se doit également de garnir ses rangs. Que ce soit dans un rôle au plus près de notre propre personne, en tant que lieutenant. Ou pour bénéficier de meilleurs éléments sur le terrain, s’occupant des basses besognes. En effet, car EOS s’avère tout autant riche dans sa partie stratégique. Que l’on pourrait même affirmer comme jeu de rôle stratégique. Pénétrer dans des lieux, avec pour but de les faire siens, vous vaudra de sanglants affrontements. Et foncer dans le tas chapeau feutré baissé, ne s’avère pas la méthode adéquate.

Car la seconde grande identité d’Empire of Sin s’inscrit dans le jeu de stratégie. Avec des oppositions armées qui requièrent d’analyser l’endroit, pour réussir à se mettre à couvert, tout en pouvant attaquer nos adversaires. Des points pour les déplacements et les offensives seront alors à consommer au mieux, en vue de se protéger au détriment de nos ennemi(e)s. Le recrutement et l’équipement s’avèreront tout autant essentiels, afin d’en venir à bout.

Empire of Sin

La boîte de jazz

Nul besoin de se rendre vers la Nouvelle-Orléans pour trouver du bon jazz, le Chicago d’Empire of Sin le prouve. D’ailleurs la première fois que l’on ajoute un groupe dans un bar, on se plaît et se complaît, à le regarder se dandiner en jouant sa musique. L’un des éléments que l’on préfère mettre en place, tant il apporte un certain charme à l’ambiance. Avec notamment la présence du saxophone, en plus de son efficacité pour rameuter du monde.

L’atmosphère si particulière d’époque, se ressent tout autant au travers des rues et multiples décors, loin d’être anecdotiques visuellement parlant. Alors que souvent dans les jeux de gestion, on les regarde de loin, mais sans plus. Ici, les extérieurs attirent déjà. Ne serait-ce que par les rues pavées sur lesquelles la pluie fait briller la chaussée. Tandis que les chaudes ambiances que l’on retrouve dans certains environnements intérieurs, d’autant plus au fil de leur évolution, rendent l’expérience également agréable graphiquement. Ce qui ne s’avère pas inintéressant lors de nos pérégrinations durant les phases de combats stratégiques.

Empire of Sin

Conclusion

Innovant par son mix des styles ludiques, Empire of Sin ne pêche pas par manque d’idées. Il ne s’interdit rien, contrairement aux lois du contexte historique, que l’on aura une fâcheuse tendance à entraver, pour mettre un peu de rififi chez la pègre.