Test du jeu de société Zoocracy

Il reste moins de 2 semaines pour contribuer au financement participatif de Zoocracy. Un jeu de Simon Haas, où la politique du parc animalier, remplace la loi de jungle.

Zoocracy

Dans Zoocracy, les animaux ont enfin obtenu leur autonomie politique. Décidant d’établir une démocratie, les 2 à 6 partis politiques d’une session représentés chacun par un(e) joueuse/eur, désirent dominer. Pour ce faire, vous devrez ruser et créer des alliances. Mais peut-être ne tiendrez-vous pas vos promesses ? Comme tout véritable politicien(ne) ! Précision de taille avant d’entrer dans le vif du sujet, les règles de Zoocracy arriveront en français, en dématérialisé. Vous pouvez donc déjà le soutenir sur Kickstarter, avec l’assurance de bénéficier de cette localisation.

Chaque participant(e) sélectionne donc son parti et prend les ressources allouées. Dont le marqueur d’objectif politique. Élément essentiel, puisque la personne qui aura réussi à faire passer le plus de ces objectifs, sera déclarée vainqueur de Zoocracy. Avant d’en arriver là, les jetons de nourriture seront la monnaie qui fera régulièrement pencher la balance. Selon à combien l’on joue, l’on en possède plus ou moins dans les fonds de son parti au départ. Le but étant de savoir gérer cette manne au mieux, afin d’atteindre ses envies, sans pour autant se retrouver démuni(e). Sans quoi la contre-attaque pourrait renverser vos acquis.

Zoocracy

Zoocracy se déroule en plusieurs phases, dont l’intégralité ne s’avèrera pas forcément jouée lors de chaque manche. Les répercussions des actions seront à répertorier sur le tableau de marque, afin de savoir lesquelles seront à jouer ou non. On débute tout simplement avec l’élection présidentielle. Où l’on devra miser, à main fermée, des jetons nourriture pour gagner le poste le plus haut placé. Mais comme nous le précisions, dépenser d’emblée à foison pourra être dangereux pour la suite. Puis vient la campagne parlementaire, qui permettra de s’attirer les faveurs de vos concurrent(e)s, pouvant devenir des soutiens. Avec la nourriture en guise de pots-de-vin.

On enchaine avec l’élection parlementaire, où l’on procède au décompte des voix. Qui déterminent les sièges obtenus par chaque parti au parlement, via les jetons de denrées alimentaires. Arrive alors la formation du gouvernement. Quand les partis pourront former des coalitions. On pourra ainsi aussi bien suivre le pouvoir en place. Et potentiellement s’assurer un bon ministère. Puisque seront confiés les postes de première/ier ministre, ministre de la défense et ministre des finances. Tous apportant un avantage. La/le première/ier ministre par exemple, peut sortir 2 jetons nourriture de plus pendant la campagne parlementaire. De quoi faire pencher la balance.

Cependant, l’on peut très bien refuser la proposition globale durant le vote. Et de cette manière mettre en difficulté le gouvernement en place. Avec même la possibilité de le rendre minoritaire au parlement et d’éventuellement instaurer un vote de non confiance. Intégrer l’opposition peut donc s’avérer tout aussi intéressant. Et avouons qu’au niveau ludique, il est amusant de retourner une situation en place. Mais auparavant, se déroule la phase évènement. On tire une carte et applique son effet. Tandis que chaque parti pourra y jouer la quantité de carte(s) Action voulue.

L’ultime phase octroie de ces fameuses cartes. Une si vous êtes du gouvernement, 2 si vous figurez dans l’opposition. Avec au maximum un quintet à conserver simultanément. Si l’on arrive au-delà, on se défausse de ce qui est nécessaire. Plusieurs possibilités s’y retrouvent, comme inverser 3 sièges au parlement, entre la/le meneuse/eur de l’opposition et la/le première/ier ministre. Ou encore avancer une élection. Voire glaner un siège de plus, pour le parti possédant le maximum de ressources sur l’animal indiqué par la carte.

Zoocracy

En prototype pour le moment, l’on sait déjà que Zoocracy embarquera des jetons plus gros pour son édition finale. Ce qui s’avère une bonne chose. Les actuels ne sont pas gênants pour jouer. Mais l’on sait que malgré les rangements, des personnes ont tendance à perdre les petites pièces. Le plateau sera également plus grand. On ignore donc ce qu’il donnera au final, puisqu’il est pour le moment un rectangle dépliable. Mais il ne risque pas d’y perdre en intérêt. Il deviendra juste plus massif.

Soit une nouvelle absolument pas mauvaise pour son visuel. Où l’on retrouve au design graphique Bojan Drango et aux illustrations Mihajlo Dimitrievski « The Mico ». Ce dernier qui propose un parc aux couleurs douces. Avec une importante végétation et encore plus de fraicheur via les environnements aquatiques et glaciaires. Plus marquantes encore, les cartes, aux fabuleux dessins d’animaux. Les indications de jeu prennent peu de place dessus et ne contiennent pas de texte. Les illustrations sont ainsi pleine page ou pleine carte, ce dont l’on profite allègrement.

Zoocracy

Conclusion

Dans l’éventualité où les jeux à tendance politique vous font peur, peut-être par la crainte d’austérité, Zoocracy saura vous charmer. Son univers visuel est évidemment fantastique, mais le jeu ne s’arrête pas là. Les combines stratégiques, les possibilités d’alliances, de vestes retournées, de gouvernement à déstabiliser… sont immenses et aussi drôles, que tactiques.