Kiza ? Mais quèsaco ? Tout simplement un jeu de Franck Régnier, faisant ressortir l’appât de l’enchère chez toute la famille et même les autres. Méritera-t-il une dispute avec votre entourage, surenchérissant son prix de base lorsque vous vous retrouverez devant lui en boutique ?
Comme vous l’aurez compris, Kiza se concentre sur un système d’enchères. Le but étant de réunir des cartes, afin que les valeurs cumulées nous fassent atteindre 50 points ou plus. Cependant il s’agira d’être stratégique au-delà de l’utilisation de ses cartes servant à enchérir.
Bien sûr, au fil du temps leur quantité et les éventuelles valeurs hautes, s’amoindriront par rapport à l’adversité, si l’on attaque tous azimuts. Mais surtout, il faut mêler cette donnée aux choix des cartes qui seront l’objet de l’enchère.
On pourra ainsi, lorsque l’on sera la/le donneuse/eur, pencher pour un haut total à récupérer, en jouant pour un 15. Le nombre maximal disponible sur les cartes. En sachant que l’on croisera aussi des 1, 2, 3, 5, 7 et 10. Cependant, il se peut que l’on perde d’autres grosses cartes sur le coup, et que l’on ne les revoie plus jamais. Même si une nouvelle distribution totale a lieu. Pour finalement enchaîner les tours, avec des enchères où l’on se fait laminer. Nous laissant dans notre coin avec notre 15.
La stratégie est donc constamment de mise. On privilégiera parfois de se coucher, plutôt que de trop enchérir et plutôt de conserver de quoi être performant(e) pour d’autres. Surtout que tant qu’il y a de la surenchère, le tour continue. Il ne se joue pas sur une unique proposition des 2 à 5 participant(e)s.
Cependant l’élaboration de sa tactique démarrera bien en amont. Car des 18 cartes que l’on aura en main, on en choisira autant que souhaitées qui deviendront des cartes Kiza. Tout bonnement celles qui seront mises aux enchères. En contrepartie, on ne pourra s’en servir pour financer nos envies. Ce qui crée d’emblée des disparités dans la quantité de possibilités de chacun(e). Soit une accentuation de la stratégie, entre ce que l’on voudra gagner, se débarrasser et garder pour la bataille. On évoluera ensuite dans le sens des aiguilles d’une montre et l’on sautera au fur et à mesure celles et ceux ne désirant ou ne pouvant mettre plus.
Car effectivement, on pourra souvent ne tout simplement plus pouvoir surenchérir. Car ce que l’on n’a point encore révélé, c’est que la valeur de chaque carte ne fait pas tout. Chacune disposant d’une couleur et d’une forme. Et il s’avère nécessaire de ne jouer, lors d’une surenchère, que des cartes ayant la même forme et/ou une couleur identique, à celle faisant l’objet de la mise.
En outre, Kiza possède des qualités qui ne font pas nécessairement acheter un jeu d’emblée, mais qui apportent une touche faisant extrêmement plaisir. Tout d’abord une spécificité que Les Jeux du Lac maintiennent sur leurs diverses productions, à savoir un respect des critères Imprim’Vert. La société pense donc à l’environnement et pas à son éventuel profit en dépensant moins, tout en polluant et dévastant plus. On est ainsi sur la même longueur d’ondes.
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Qui plus est, Kiza est adapté au daltonisme. Un détail si important, tant de jeux de société et vidéo ne le sont pas. Dans le second cas, certains proposent une adaptation par un simple changement à effectuer dans les menus. Ce qui est génial également. Malheureusement dans cette globalité du milieu ludique, peu proposent un loisir convenant aux daltoniennes/iens. L’éditeur fait donc bien de le signaler. Démontrant que le monde n’est pas rempli que d’égoïstes.
Et là où les clichés vont bon train, vous constaterez dès les images de cette critique, que les cartes sont très accrocheuses visuellement. Les stries de Sébastien Drillon, apportant beaucoup de dynamisme à ses illustrations. Tandis que la qualité des matériaux est également au rendez-vous.
Conclusion
Facilement compréhensible, tout en possédant une importante dose de stratégie, Kiza fait partie de ces jeux dits familiaux, car tout le monde les saisit. Toutefois la dimension stratégique le rend hyper élaboré à la fois. De quoi inspirer tout autant les plus bluffeuses/eurs et machiavéliques d’entre nous.