Renouveler le genre des jeux de plateforme n’est pas chose aisée. Ce type très classique a donné naissance à une telle quantité de titres que les quelques jeux qui sortent du lot sont rares. C’est pour cette raison que le jeu Contrast à l’ambiance si particulière, a beaucoup fait parlé de lui depuis qu’il a été dévoilé par Focus Home Interactive, peu avant l’E3 2013.
Une ambiance envoûtante…
Développé par le studio canadien Compulsion Games, Contrast est disponible en téléchargement, sur PC via Steam, ou sur consoles via le PlayStation Store ou le Xbox Live Arcade. Le jeu se déroule dans les années 1920, dans une ambiance très jazzy et burlesque, dans l’univers peuplé de cabarets et de fêtes foraines.
Le jeu débute sans trop en dire sur l’histoire que nous découvrirons plus tardivement. Contrast nous met directement aux commandes du personnage très énigmatique de Dawn que l’on comprend être l’amie imaginaire de la petite Didi, puisqu’en dehors d’elle-même, personne d’autre ne semble capable de voir Dawn. De même, cette dernière ne peut voir que les ombres des gens… En réalité Dawn n’est pas qu’un personnage imaginaire. Elle a sa propre histoire que nous découvrirons plus tard dans le jeu à travers une série d’indices à collectionner. Je ne vous en dis pas plus !
On se rend compte très vite que Dawn est dotée d’un pouvoir très particulier : celui de pouvoir passer très facilement du monde 3D des objets, à celui en 2D des ombres. Cette capacité sera très utile dans la suite des aventures de Didi et Dawn puisqu’elle va permettre à cette dernière de franchir en s’aidant des ombres des obstacles infranchissables en 3D. Le trailer ci-desous illustre assez bien les possibilités offertes par ce pouvoir.
[youtube]http://youtu.be/fcbXPYygyC8[/youtube]
Ce principe est très original et rafraîchissant pour le genre. Il permet de résoudre des énigmes et de franchir des obstacles. Dawn pourra également déplacer des sources de lumière, ou emmener avec elle des objets dans le monde en 2D des ombres, comme une caisse par exemple pour accéder à une ombre plus élevée ou pour franchir un précipice dans le monde 3D. Une mention particulière au niveau du conte de la princesse, délicieux moment de poésie en ombres chinoises.
La bande son est également l’un des points forts du jeu. Elle est faite de superbes mélodies jazzy et d’éléments sonores rappelant l’environnement burlesque et cabaret dans lequel se déroule le jeu. D’ailleurs il existe une version collector du jeu sur PC qui inclut la très belle bande originale et les chansons envoûtantes de Laura Ellis.
…malgré quelques maladresses
Malgré ses atouts, Contrast n’est pas exempt de défauts. Et les maladresses sont plutôt techniques. Je trouve par exemple les contrôles un peu approximatifs, et les déplacements des personnages trop rapides dans les espaces intérieurs, occasionnant du coup des mouvements de caméra trop brusques.
A quelques occasions, le personnage de Dawn se retrouve également bloqué dans une position de lévitation au dessus du sol. Heureusement un appui sur le dash (bouton rond) permet de sortir de cette situation !
Mais ces maladresses techniques suffisent-elles à gâcher l’ambiance si particulière de Contrast. La réponse est non. On passe vite outre ces défauts pour se replonger dans l’ambiance du jeu en se rappelant qu’il ne s’agit pas là d’un jeu AAA, mais de la réalisation originale d’un studio indie.
Finalement, le véritable défaut de Contrast est sa durée de vie très courte. Le jeu comprends trois chapitres, et un joueur habitué aux jeux de plateforme pourra résoudre les énigmes et finir le jeu en 3 à 4 heures, ce qui correspond plutôt à la durée de vie d’un DLC qu’à celle d’un jeu complet. Du coup, le prix du jeu (15€) parait un peu élevé. La bonne nouvelle est que les futurs acquéreurs de la PS4 auront droit au jeu gratuitement avec leur abonnement PlayStation Plus.
Les plus
- L’atmosphère du jeu et sa bande sonore
- L’originalité des énigmes
- De belles trouvailles de gameplay
Les moins
- Problèmes de caméra et de collisions
- Durée de vie très courte