Nous avons récemment évoqué L’Héritage de Richelieu de Philippe Auribeau, qui s’inspire de l’univers de la saga Les Lames du Cardinal de Pierre Pevel. Cela tombe bien, puisque ce dernier est également l’auteur de la série Haut-Royaume. Sur laquelle nous allons nous pencher par le biais du 3e volume de sa trame principale, Le Roi.
Dans l’éventualité où vous n’auriez pas lu les 2 précédents tomes, Le Chevalier et L’Héritier, n’ayez crainte avec la première révélation que nous allons effectuer. Celle-ci s’avère obligatoire, vous la verrez de toute façon si vous tombez sur le résumé. Ou lisez simplement la 4e de couverture du Haut-Royaume #3 – Le Roi.
Justement, le Haut-Roi n’est plus, vive le roi ! On ne vous en confiera pas davantage sur le décès d’Erklant II, vous apprendrez tout bien assez tôt, si jamais vous vous lancez d’emblée dans ce 3e volume. On entre ainsi de plein fouet dans la période de deuil en ces lieux du Haut-Royaume. Que l’on découvre d’ailleurs de diverses manières, selon les personnes. Tant de par leur personnalité par rapport à un tel drame, que par leur relation avec le roi. Mais pour une bonne partie des gens bien placés, cette perte ne compte même pas et le deuil n’est porté qu’au niveau vestimentaire. Les occasions de prendre du galon ne vont pas manquer et les plus féroces membres de la cour ne perdent pas une seconde pour se positionner.
Avec évidemment une question qui taraude tout le monde : qui lui succédera ? Bien sûr l’on songe au prince Yrdel, tout bonnement car il n’est autre que l’héritier légitime. Lui-même pense que tout est déjà acquis et commence à placer ses pions dans la foulée. Ce qui impactera directement Lorn Askariàn et son rang de Premier chevalier du Royaume. Sans pour autant toucher à son statut de Capitaine de la Garde d’Onyx. Si bien que l’on se demande déjà ce que le potentiel nouveau régnant peut avoir derrière la tête. Même si sa confiance envers Lorn semble paraitre. Alors que son entourage n’a de cesse de lui répéter qu’il ne faut pas se fier à cette homme touché par l’Obscure. Pouvoir, entité protectrice, malédiction ? On l’ignore, mais cet esprit d’Obscure se dévoilera progressivement, au fil des évènements où elle agira. Ainsi que lors d’honnêtes révélations.
Ces dernières, en confondant tous les sujets, qui pourront peut-être se compter sur les doigts d’une seule main durant Le Roi. Notamment de par l’autre potentiel futur dirigeant : le prince Alan. Qui bénéficie lui de l’aide de la reine. Loin d’être sympathique au demeurant, cette dernière voit d’un mauvais œil la relation entre Alan et Lorn. Elle qui fomente les plus machiavéliques plans possibles, craint forcément que le capitaine ne fasse tout rater. Lui qui semble protéger une certaine justice et servir le Haut-Royaume de son mieux, sans user de coups-fourrés.
Le Roi est ainsi un enchainement de duperies et de faux-semblants, dont l’on se régale. Les intrigues s’avérant tendues, nombreuses, mais surtout leurs rebondissements sont réalistes. Là où malheureusement beaucoup d’œuvres mises sur les rebondissements, en faisant juste n’importe quoi. Il en va de même à propos de l’époque retranscrite, enrobée d’un ton fantastique. Les détails tiennent ainsi la route, tout en étant teintés d’un soupçon de magie. Mais également de créatures elles bel et bien existantes dans notre univers. Comme les dragons.
Car si Le Roi joue grandement sur les mystères et les trahisons de la cour, il en va au-delà lors de l’investigation mettant en cause un funeste dragon. Mais l’on vous conserve la surprise de l’objectif. Ce à quoi il faut ajouter quelques séquences d’action, tantôt typées cape et épée, tantôt guerres médiévales. Ce qui offre une ample diversité.
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Conclusion
Que la vie était compliquée en 1548, entre les luttes de pouvoir et les quêtes personnelles, nul n’avait de répit dans le Haut-Royaume. Et lorsque l’on trouvait un second souffle, il était en fait chaud et provenait d’un dragon. Le Roi nous porte ainsi dans une bataille de fourberies, où savoir quelle sera la prochaine stratégie de tel(le) protagoniste et la parade d’un(e) autre, s’avère aussi important que notre besoin de vérité sur les buts de chacun(e). Que l’auteur ne révèle pas si facilement.