Si pour beaucoup jouer avec les mots peut signifier ennui, nous on s’emballe dès qu’on en parle. Alors quand un certain Mot Malin (Blue Orange/Blackrock Games) ou Cross Clues de Grégory Grard, illustré par Simon Douchy, jaillit de son dictionnaire pour une sorte de bataille navale des mots coopérative, on a très envie d’apprendre de quoi il en retourne.
Précisons avant de se plonger dans une partie classique, qu’à 2 ou 3 partenaires, une autre version existe. Chacun.e y tire 2 cartes et pose celle qu’elle/il désire faire deviner face cachée. Maintenant place à une session jusqu’à 6 participant.e.s, qui durera tant que l’on n’a pas encore vidé ses cartes en main et la pioche. Elle risque toutefois de se stopper avant, si on ne finit pas dans le temps imparti. Selon notre choix de niveau : express, classique ou expert, on bénéficiera de plus ou moins de minutes. Comptabilisées via le sablier. Et selon les points accumulés, notre réussite sera plus ou moins grande entre 4 résultats, allant de raté à excellent. La difficulté change également la taille de la grille de jeu, qui ira par conséquent de 3X3 à 5X5 cases.
Les colonnes seront représentées par des lettres et les lignes par des chiffres. En-dessous se trouveront des cartes mots. Cinquante au total dans la boîte et donc plus ou moins selon votre difficulté. Avec toujours un de ceux-ci dépassant du bord pour le rendre visible. Il en adviendra à chaque joueuse/eur de faire deviner à autrui telle ou telle coordonnée piochée, par le biais d’un terme en relation avec les mots formant la position à trouver, composée d’une lettre et d’un chiffre.
On fait en sorte de dénicher une relation entre le mot de la ligne et celui de la colonne. En vue de faire trouver au plus vite le code en question. Néanmoins cela ne sera pas toujours évident, on peut ainsi tenter de ne se rapporter qu’à un mot. Ce qui s’avère plus simple dès que des emplacements à proximité auront été trouvés. Sachant qu’il ne s’agira pas d’eux et ainsi un indice clair, à propos d’un seul des 2 termes, suffirait.
Attention si la réponse après conciliabule est erronée, la carte de la case est perdue, sans la connaître pour instaurer un piège. Et simultanément, ce sera un point d’envisageable en moins dans notre escarcelle. Bien qu’on se consulte, une seule personne mettra la proposition lors d’un tour. On conseille sur ce point, de varier au fil des parties les manières de trancher. Mais il est possible de se lancer dans la variante sans communication. Avec un.e participant.e qui tentera par séquence, sans réflexion commune.
Relevons en outre les illustrations à l’ancienne très rigolotes de Simon Douchy. Qui se permet là un style que l’on ne croise pour ainsi dire jamais dans les jeux de cartes/de société.
Conclusion
Les indices croisés de Mot Malin portent bien leur nom. Jouer avec ceux-ci, mais pour trouver des coordonnés et non les termes, bouleverse les codes et offre une grande rejouabilité. Les combinaisons entre eux amenant des tas de possibilités différentes.