Même si on considère chaque sortie comme un nouveau départ, sans compter ce que quiconque derrière a pu réaliser auparavant, quand Théo Rivière (dont on a l’habitude qu’il propose de la qualité), sort un jeu de football chez Auzou, on a au moins très envie d’en savoir plus. Enfin plus exactement, un Jeu de Fifoot, on adore ce nom jeu de mots, illustré par Michael Buxton.
Pas étonnant que les entraineur.e.s soient tellement mis.es en avant dans ce Jeu de Fifoot, puisqu’on y deviendra de vrai.e.s tacticien.ne.s du rectangle vert. Les 2 à 5 participant.e.s, se saisiront justement des 5 cartes coaches de leur couleur. Numérotées de 0 à 4, elles serviront à secrètement miser, pour empocher les footballeurs qui défileront. Ces derniers possèdent des points et le but est d’être celle/celui qui en cumulera le plus lorsque la pioche sera vide. En cas de match nul, on se départagera via qui détiendra le maximum de sportifs dans son équipe. Et si l’égalité persiste, on restera exæquo. La fin du match est sifflée, vous le savez, quand la pile de footeux sera épuisée. C’est à dire les 10 personnages classiques et les 5 bonus.
Une rencontre peut donc s’avérer brève, d’autant que l’on évolue simultanément. On enchaine ainsi aisément les parties, qui se renouvellent continuellement selon nos stratégies et le hasard des éléments du paquet. Avec un temps de réflexion à chaque nouvelle carte révélée, qu’on tentera de s’accaparer ou non. Dès cet instant, chaque joueuse/eur préparera secrètement un.e coach, en espérant que son choix lui offrira le résultat escompté. Qui toutefois pourra se trouver bouleversé par les actions adverses. En plus du besoin d’éventuellement conserver un.e entraineur.e pour un athlète plus valorisant. Bien que vous constaterez qu’il y a moyen d’en faire revenir sur votre banc.
De base, on glane le bonus ou le footballeur en question en jouant la/le coach avec le numéro le plus fort. Attention, en situation d’égalité sur le chiffre le plus grand, ce sera le plus petit qui finalement le récoltera pour son effectif. En cas d’impossibilité de départager, y compris dans le basculement vers la donnée la plus basse, la carte sera défaussée. On le suggérait précédemment, il sera en revanche envisageable de rapatrier à n’importe quel tour ses coaches. Il suffira de jouer le 0, qui reviendra simultanément automatiquement avec soi. Néanmoins cela limite potentiellement la capacité à se saisir de la carte en jeu. Il est fort probable qu’on en attende une peu riche en points. Mais on peut réfléchir autrement pour, par exemple, tenter en même temps le coup de la plus petite gagne.
Si l’on a attrapé le bonus arbitre, on a l’occasion justement de déployer un tel plan de grande envergure. Ce zèbre nous permettant de déterminer, lors de la manche suivant celle où on l’a empoché, notre carte alors que notre/nos rival.e.s/aux aura/auront déjà dévoilé ce qu’elle(s)/il(s) compte(nt) employer. Ce personnage n’ajoute aucun point à notre besace, contrairement aux lapins. Les rassembler avançant le total supplémentaire qu’ils octroient.
En voilà des footballeurs qu’on a envie d’enrôler, rien que par leur physique ! Tous les animaux présents nous donnent le désir de les avoir dans notre composition. Michael Buxton rend ainsi le Jeu de Fifoot encore plus attirant. Note particulière au zèbre qui, bien qu’il porte naturellement la tenue d’arbitre de nombreuses disciplines sportives et de vendeur de chaussures d’une certaine boutique, en a enfilé une jaune par-dessus. Car même si on n’a pas le même maillot, on a la même passion !
Conclusion
Le Jeu de Fifoot remplit un sacré but, en amenant une stratégie on ne peut plus présente sur tous les plans, au sein d’un jeu rapide à comprendre et à jouer. Si bien que dès assez jeune et jusqu’à plus d’âge, on s’y éclate tout autant. En fomentant des tactiques aussi variées que celles du vrai football. Entre les fourbes, les défenses regroupées, le football total… On prévient, rien ne vaut notre jeu à la nantaise !