La protection environnementale c’est comme le sport : tout le monde en parle, mais peu de personnes pratiquent ! Avec L’écologie tout-terrain, les Éditions Milan désirent proposer grâce à Damien Laverdunt (auteur et illustrateur), et non Laverdure dommage vu le thème, et Hélène Rajcak (dessinatrice), autant d’informations, que d’astuces et bons plans pour vous y mettre. Dès l’enfance et jusqu’à l’infinité de l’âge.
Riche ouvrage à défricher, l’album peut se parcourir de plusieurs manières. D’un bout à l’autre certes, mais aussi justement en suivant des pistes traversant tous les terrains. Ainsi en évoquant tel sujet, on aura l’opportunité de rejoindre une autre page en suivant une indication. De manière à découvrir un pan se liant à ce qu’on vient de lire, sur une autre des 15 cartes. Ainsi que quelques éléments annexes.
Ces cartes traitent de 6 sujets particuliers : transports, habitat, déchets, alimentation, nature et entraide. Au sein de chacune, on retrouvera des initiatives bénéficiant de dessins et de slogans accrocheurs via des pancartes. Tant pour des boutiques solidaires, que des manifestations, des potagers collectifs… Un bon moyen de retenir l’attention de celles et ceux pensant, malheureusement, que l’écocitoyenneté est ennuyeuse, aux discours barbants… Alors que c’est le camp d’en face qui est d’une tristesse phénoménale, en associant à l’égocentrisme.
Car au-delà des multiples solutions pour se déplacer, manger, vivre, se divertir… plus écologiquement, ce guide nous démontre tout autant à quel point ses activités se montrent solidaires. Créant du lien direct par moult évènements, d’ampleur locale ou plus immense. Ainsi que du partage, même sans se voir, en laissant d’autres se servir, plutôt que de jeter.
L’écologie tout-terrain se veut également riche au niveau documentaire. Avec ses pans explicatifs par rapport à ces propositions déjà actives, mais amplement pas assez suivies, ni encouragées. De même à propos des actrices et acteurs de telle ou telle catégorie, de problèmes environnementaux… D’ailleurs on apprécie que la titanesque pollution des smartphones et du dématérialisé fut évoquée. Car voir des gens ne se motiver pour ramasser des déchets, que s’il y a des points à gagner par une application, révèle un énorme souci. Celui de polluer par cette frénésie du toujours connecté.e et du gain, ici par de la gamification. Au lieu de simplement nettoyer la planète.
Même si le mieux resterait d’arrêter de balancer quoi que ce soit. Et avec le nombre de masques que l’auteur de cette critique ramasse par jour dans la rue (ndla : équipez-vous un minimum pour le faire, sécurité avant tout, ne soyez pas stupides comme ces pollueuses/pollueurs), autant vous préciser qu’on est loin de les voir s’arrêter !
Conclusion
Pratique pour vous conseiller et motiver à vous bouger et faire bouger les autres, L’écologie tout-terrain regorge en outre d’une large documentation. Sans pour autant se vouloir ennuyeux. Un mélange réussi et dont on espère qu’il servira à l’action.