Comme plusieurs franchises marquantes, l’une des 2 plus emblématiques de Square Enix franchit également le cap de l’action à outrance pour une approche annexe. Et pour prolonger cette évocation, c’est l’habituel Koei Tecmo qui est derrière. Plus précisément la Team Ninja, qui s’est occupée de Stranger of Paradise Final Fantasy Origin, pour PlayStation 5, PS4, Xbox Series X|S, Xbox One et PC via Epic Games Store.
Jack et les conquérants de la Lumière
En bifurquant vers un beat’em up grandiloquent, non sans dimension rôliste, cela permet également à la licence d’élargir son champ des possibles et notre vision de son histoire. Ainsi, ce sont bien les origines de FF, enfin une possibilité d’origines car il s’agit d’une réécriture, que nous découvrirons. Avec comme premier point important pour s’en rendre compte, ce fameux chevalier Garland. Nom vous parlant si féru.e.s de la saga. La princesse de Cornélia nous intimera son envie qu’on puisse enquêter sur sa disparition, suite à son départ pour affronter le Chaos.
Un mal qui pourrait n’être éradiqué que par les Guerriers de la Lumière de la prophétie. Encore faut-il les dénicher ! Qu’à cela ne tienne, le grand héros Jack, Ash et Jed tout d’abord, semblent être prêts à relever le défi. On ne vous révèlera pas l’intégralité du déroulé d’introduction, et encore moins la suite, sinon on vous la gâcherait. Surtout qu’elle profite de sympathiques cinématiques. En revanche la mise en scène va à fond la caisse, comme le gameplay. Les séquences distinctes déboulent de manière si abrupte, qu’on a l’impression qu’un passage a sauté.
Ne serait-ce que l’arrivée du trio (au final nous serons 5 avec Sophia et Néon) avec leurs cristaux surprend. Ou encore en voyant la princesse Sarah, on a l’impression qu’ils ne la connaissent que de réputation, alors qu’apparemment un peu plus…
Ça dégaine vite et parfois cela s’avère troublant. Finalement sûrement car on se retrouve tellement happé.e au début par les saynètes, qu’on a l’impression d’être dans un Final Fantasy de la série principale. Avec tout son enrobage narratif, sa mise en abime prenant son temps, avec plus de détails dans les points scénaristiques. Sauf que désormais, on doit davantage partir vers la bagarre. Par conséquent, que le rythme change et que la profondeur soit différente, s’explique. Par contre au bout du compte, l’histoire de Kazushige Nojima n’est galvaudée et de nombreux éléments jalonneront nos aventures sur le terrain. Et on sent qu’avec cette façon de démarrer, les joueuses et joueurs justement non porté.e. sur la vaste dimension scénarisée des FF, s’y retrouvera davantage.
Beaux jobs
Pour venir à bout des hordes et des boss, Stranger of Paradise Final Fantasy Origin fait dans la quantité et la qualité, sur ses classes de personnages. Tellement de jobs, où il sera assez aisé de passer de l’un à l’autre, afin de profiter de particularités nous convenant davantage. Ou plus en adéquation avec tel.le adversaire récalcitrant.e. L’atout de Jack d’alterner de l’un, à un autre en une pression, s’avère d’ailleurs rudement pratique en ce sens. Et tout autant pour enchaîner de spectaculaires combos. Ce à quoi on additionnera notre équipement, avec un loot titanesque à récolter. De meilleure facture si la difficulté est élevée. Des duretés d’ailleurs très bien calibrées pour que tout le monde participe. Allant de la super facile, à la carrément craquée du Chocobo, en passant par une équilibrée et une déjà très rude !
Lors des batailles, on usera du R1 pour attaquer basiquement, R2 délivrera une offensive spéciale, L1 une garde ou encore x l’esquive. Avec le rond, on aura l’opportunité d’effectuer une parade plus efficace face aux gros coups. Néanmoins elle demande des ressources et il s’agira donc d’alterner avec l’autre défense et les feintes. La gestion des PM à reprendre, tout en combattant, deviendra primordiale. Employer cette Égide Spirituelle pour parer, s’avère un bon moyen de s’accaparer une technique de l’opposition. Sur une quantité limitée de fois, on pourra ensuite sans servir, sans consommer de PM. Afin de boucler la boucle, on en utilisera, ou pas, pour exploser la jauge de rupture de notre rival.e. L’amenant à une situation critique. Où en pressant le rond à proximité, on délivrera une explosion d’âme plutôt sanglante, augmentant et revitalisant nos PM.
Son identité action-RPG, profite également du côté personnalisation, avec des matériaux à glaner pour la forge. Et ainsi en tirer des ustensiles toujours plus performants. En sus d’une grosse facette progression de capacités. Néanmoins les diverses options d’automatisation, devraient rassurer le public venant justement pour cette débauche d’action, mais pas porté sur l’aspect JDR. D’ailleurs avec possibilité de se réunir jusqu’à 3 en ligne. Autrement, l’intelligence artificielle fera le boulot, avec quelques consignes.
Total Fantasy
En revisitant le 1er volet, tout en souhaitant rendre honneur à l’ensemble de la série, on découvre des musiques symboliques, ainsi que propres à ce volet. Avec à la baguette Naoshi Mizuta, Hidenori Iwasaki et Ryo Yamazaki, nous emportant avec brio dans ce monde.
De même concernant l’univers visuel, avec les nouvelles versions de lieux connus. En sus des personnages originaux, eux signés Tetsuya Nomura. Avec comme toujours plus ou moins d’accroche selon les goûts. Par exemple, le style de Jack lui va comme un gant, mais peut-être n’apprécierez-vous pas cette vedette taiseuse et bourrue.
Conclusion
Les détractrices/eurs, ne pourront arguer que FF ne prend de risques. Force est de constater que dans ses qualités de jeu de rôle action, Stranger of Paradise Final Fantasy Origin officie dans le haut du panier, avec une ouverture aux jobs au top. Pour ce qui est de l’univers et du scénario, prenez-le pour ce qu’il est annoncé : une réécriture. Plutôt que de raconter n’importe quoi. Et ensuite, appréciez ou non, surtout que la majorité des personnes sont loin de connaître la saga sur le bout des doigts, voire tout court. Et ce style deviendra leur entrée.