L’accès anticipé levé, Mount & Blade II Bannerlord (TaleWorlds Entertainment/Prime Matter), vient braver les tumultes pour établir sa destinée sur PlayStation 5, PS4, Xbox Series, Xbox One et PC. Aventure grandement ouverte, mais intéressante ?
Mon royaume pour ce jeu ?
Ayant laissé couler 2 siècles depuis Mount & Blade Warband, le contexte historique a eu le temps d’évoluer. En l’occurrence, pas vers la bonne direction en ce qui concerne l’empire de Calradia. Mis à mal, beaucoup de choses changent sur le continent. L’occasion d’en profiter afin d’y faire sa place au soleil ? En tant que quidam, nous partons véritablement de rien et Mount & Blade II Bannerlord, nous laisse libre de partir vers des chemins extrêmement distincts. Tout en prenant évidemment en compte les difficultés jonchant notre route. Ambitionner de devenir éventuellement un dirigeant imposant, fourni en terres, ne s’avèrera évident. Peut-être que chevalier vous sied davantage ? Attention cependant aux terribles batailles, car le danger guette partout. Aussi bien en face, les armes à la main. Qu’en coulisses avec une dimension politique.
Au préalable, on confectionnera notre avatar de long en large. Physiquement déjà, l’éditeur propose un vaste choix, permettant d’aisément se distinguer d’autrui, pour peu qu’on évolue en ligne. En sus de cet attrait, l’immersion dans celui-ci va encore plus loin par rapport à sa faction et les compétences qui en découleront bien sûr. Ce qui influera sur nos capacités à choisir certaines voies ou non et offre l’occasion de se lancer dans des parties très divergentes. Mais au-delà de ces aspects, ce démarrage propose de déterminer des évènements passés de notre vie. Décisions essentielles pour la suite et qui à la fois nous plongent directement au sein de notre héros. Car les histoires dépeintes ne sont pas banales et même hautement personnelles, voire sensibles.
Gauche, droite, gauche, droite, haut, bas, haut
Par ce biais scénarisé lors de nos premiers choix, découleront des spécificités pouvant nous apporter plus ou moins d’habiletés pour les négociations, le maniement de certaines armes, leur fabrication… L’ensemble s’entremêlant, selon ces mêmes décisions. Néanmoins, on n’en reste qu’aux prémices et, à l’instar de l’adage « C’est en forgeant qu’on devient forgeron.ne », recourir à certaines actions, fera progresser nos statistiques s’y rapportant. Avec des paliers à embranchements, offrant le moyen de continuellement affiner nos caractéristiques, notre personnalité, nos approches sur le terrain… Car en vue d’atteindre une plus haute place, même si rien n’oblige à devenir une seigneurie maniant la politique, on aura l’opportunité d’user de moult stratagèmes.
Dont les négociations, les liens à tisser entre factions ou au contraire déclencher une invasion face à certaines. Forcément, le potentiel gain en unités notamment, attire vers cette voie. Néanmoins la prudence sera de mise autant que possible, sinon c’est à nous qu’il en coûtera. Ces sièges s’avérant très soignés dans la mise en situation, avec suffisamment de matériel de gros œuvre pour s’en prendre à ces citadelles. La dimension simulation se ressent assurément dans ces moments. De même que dans les combats en face-à-face, avec un jeu de rôle action clairement tourné vers un certain réalisme. Pas de ceux dynamiques, mais figurant dans le pan où l’on sent les déplacements lourds et doit enchaîner les mouvements selon les directions où on désire attaquer ou parer.
L’analyse des déplacements s’avère donc essentielle, pour contrer l’opposition à gauche, à droite, en haut ou en bas. L’équipement individuel sera lui aussi bien fourni et adaptant nos besoin de corps-à-corps ou à distance, avec de l’épée dont à 2 mains, lance, hache, arcs… Les combats collectifs sont par ailleurs omniprésents. Selon nos envies et réussites, notre armée augmentera plus ou moins et la facette gestion stratégique grandira parallèlement. On les prendra alors par paquets et leUR confiera des ordres, en souhaitant que tout se passe pour le mieux.
Bac à boue
D’une absolue liberté dans ce que l’on désire accomplir, déjà dans le pan scénarisé, on ne peut qu’avoir envie de préciser qu’il existe un mode à sable. Soit une liberté encore augmentée, puisque nul scénario à suivre. Et si vous jouez en ligne, vous aurez l’occasion de vous affronter jusqu’à 64. Un nombre assez énorme, qui espérons-le ne connaîtra de soucis techniquement. Cela restera à vérifier sur le long terme. En tout cas, si Mount & Blade II Bannerlord est très joli, il n’affole les compteurs apparemment dans les calculs graphiques. Cependant juste apparemment, car c’est sans compter sur les environnements bien plus riches que la plupart des JV dits fabuleux visuellement. Un bon point supplémentaire pour son exploration.
Conclusion
Impossible de se plaindre qu’on termine le jeu une fois et qu’on n’y revient plus avec Mount & Blade II Bannerlord. Assurément taillé pour quiconque a la volonté de vivre plusieurs épopées très distinctes, qui plus est via divers genres de JV s’amalgamant. Pour en forger un qui ne s’émoussera au fil des aventures.