Nous n’étions sans savoir que les dragons crachaient d’impressionnantes flammes et cachaient de faramineux trésors. Mais via Flamecraft (Cardboard Alchemy/Lucky Duck Games), de Manny Vega et illustré par Sandara Tang, on découvre par ailleurs que ces animaux fantastiques, sont capables de créer d’incroyables produits, à travers leurs feux ardents.
Cette particularité des dragons artisans, s’avère grandement prisée par les commerçant.e.s. Sachant que la clientèle répondra à l’appel de leurs diverses réalisations hors du commun. Nous sommes justement le lien entre ces 2 castes, en tant que Gardien.ne.s des flammes. Et si on s’y affrontera jusqu’à 5, le solo existe également. De nos actions, menant à bien les confections et les relations commerciales, découleront des points de réputation. Idem en remplissant secrètement les objectifs variés de notre ou nos Dragons Fantaisie. D’un au départ, il est facilement envisageable d’en glaner d’autres. Dont les récompenses se débloqueront au cours de la session ou sa conclusion, selon son type.
Et ce sans limite de quantité, contrairement à leurs comparses artisans, 6 maximum, et les denrées, 7 au plus de chaque genre. On écartera ainsi l’éventuel excédent, ce qui évidemment renforcera la dimension tactique. Tout comme la capacité d’offrir des cadeaux, pratique pour emmagasiner des points en échange. Pour que lorsque la pioche Artisan ou Enchantement sera épuisée, on soit la/le plus avancé.e sur la Piste de Réputation, en vue de devenir Maître des Flammes.
Évoluant à tour de rôle, Flamecraft nous mènera tout d’abord dans un jeu de déplacements. Puisque nous devrons systématiquement visiter une boutique différente de celle de notre séquence précédente. En revanche, aucun souci pour y rejoindre un.e ou plusieurs adversaires. Enfin à ceci près qu’on devra 1 denrée ou 1 pièce à quiconque s’y trouve. Et la gestion de ces ressources, s’avère évidemment primordiale. Les pièces non dépensées vaudront même chacune 1 point lors des totaux. C’est pourquoi sur ces lieux, on pourra choisir d’y collecter les Denrées, Pièces et Dragons dévolu.e.s, en sus de chaque Dragon Artisan et Enchantement qui s’y situeront. Puis, cette fois non obligatoirement, on aura l’occasion de récolter une récompense contre 1 Dragon Artisan à laisser sur un emplacement identique.
Puis éventuellement d’embraser un dragon, pour s’octroyer un gain, un emplacement, faire débarquer un animal de plus… Selon le pouvoir spécifique du concerné. Possible uniquement après avoir enchanté une boutique. Qui sera l’autre manière de jouer un tour, plutôt que de collecter. Enfin, on pourra utiliser l’éventuelle capacité de la boutique. Bien entendu selon, ce qu’on y gagnera diffèrera d’une autre. Il s’agira donc de déterminer au mieux son parcours, selon ses besoins. Atout très intéressant à ce sujet, la ville évolue ! On ne la complète pas d’entrée. Ce n’est qu’après avoir ajouté un dragon sur l’ultime place d’un magasin, qu’on en piochera un supplémentaire.
On l’a évoquée, l’autre manière de jouer un tour est d’enchanter une boutique. Il s’agira pour ce faire de dépenser les denrées requises, voire des pièces sonnantes et trébuchantes pour les/en suppléer si ce n’est interdit. Ceci en vue d’acheter une carte enchantement de la rangée spécifique, face visible, arborant le même symbole que la boutique. Puis on remportera les ressources indiquées. Et si on le désire, on embrasera un ou plusieurs dragons. Quelques règles qu’on vous gardera tout de même en surprises, viendront encore vous donner du fil retordre, par des conditions démontrant la profondeur de l’expérience.
Les dragons compagnons peuvent en outre venir s’amuser avec nous. Celui à nos côtés, nous fera profiter d’une habileté plus ou moins simple à obtenir et à l’apport très différent de celui des autres. Au même titre que les spécificités des autres animaux et des boutiques, la variété s’avère titanesque. Si bien que nos approches changent continuellement d’une partie à l’autre, selon ce dont on arrivera à se saisir et notre chemin, sachant qu’on ne retrouvera pas toujours les mêmes endroits…
De sublimes dragons et lieux signés Sandara Tang, avec de véritables identités. On se doutait que cela serait le cas pour les premiers, d’ailleurs très mignons. Cependant, les environnements ne sont en reste, avec des commerces recherchés. L’ensemble aux coloris très doux. Et bien sûr, s’éclater avec des pions à l’effigie des dragons, est le point indispensable bel et bien présent ! Et bonus appréciable, pas si courant, un tapis en néoprène pour la ville. Soit un jeu au top dans son matériel, sans même qu’il ne s’agisse de l’édition Flamecraft Deluxe.
Conclusion
Votre instinct de joueuses et joueurs risque de brûler avec Flamecraft ! De la profondeur sous toutes les écailles, mais à la fois très compréhensible l’ouvrant dès une dizaine d’années pour se lancer dans les JDS alliant une forte gestion de main, de ressources, de déplacement et d’évolution de villes. Jusqu’à un public adulte rôdé à ces pratiques.