Nouvelle publication très importante parmi la collection Mes p’tites Questions Et moi, ou Mes p’tites ?uestions Et moi en version stylisée, chez les Éditions Milan ! Les filles, les garçons et moi d’Audrey Guiller, aux dessins d’Amélie Vidélo, traitant des tonnes d’odieux stéréotypes sexistes. Tant pour les combattre, qu’éviter de tomber soi-même dedans dès l’enfance.
Précisons d’ailleurs immédiatement que ce guide s’adresse à quiconque dès 7 ans. Forcément selon la maturité, dès 6 cela sera possible. Et étant donné les sujets mis en exergue, aucune limite d’âge n’est à fixer. Concrètement, l’approche narrative s’y fait compréhensible pour la jeunesse. Néanmoins, rien n’est bateau ou évoqué de manière simpliste. Le rendant par conséquent adapté à tout le monde. On tient à le souligner, tant on remarque qu’à l’adolescence et chez les adultes, les clichés et xénophobies vont bon train. Cet ouvrage pourrait éventuellement changer des mentalités.
Pour ce faire, il se penche sur 16 questions claires, auxquelles il répond généralement par plusieurs thèmes et exemples pour chaque. En voici la liste :
- Est-ce qu’on a le choix d’être une fille ou un garçon ?
- Pourquoi les filles ont les seins qui poussent ?
- Est-ce qu’un garçon peut mettre une jupe ?
- Est-ce que les filles et les garçons jouent aux mêmes jeux ?
- C’est vrai que les filles sont moins bonnes en maths ?
- Pourquoi on dit que les filles aiment se faire belles ?
- On peut être un garçon sans se bagarrer ?
- Est-ce que les filles et les garçons sont égaux ?
- Que répondre si on me traite de garçon manqué ?
- Comment dire à quelqu’un qu’on l’aime ?
- Est-ce que j’ai le droit de refuser un bisou ?
- C’est les garçons ou les filles qui doivent faire le ménage ?
- Pourquoi on écrit « ils » quand on parle de garçons et de filles ?
- Comment les garçons et les filles peuvent être plus à égalité ?
- Est-ce que les garçons et les filles peuvent être amis ?
Une pluralité ouvrant la voie aux discussions sur un sexe biologique de naissance. Lui-même pouvant être double ou trouble, selon les mentalités. Et le véritable genre que l’on ressent en nous. Celui-ci n’ayant rien à voir avec nos goûts par exemple vestimentaires, culturels. Ou bien encore nos capacités intellectuelles et physiques. La pédagogie autour de ces propos, s’approfondit par l’intermédiera de comportements relevés. Horribles bien entendu, en repoussant, se moquant… Et évidemment, cette pseudo normalité dont on entend parler par des énergumènes se croyant meilleur.e.s. Ou même par des enfants, malheureusement formaté.e.s par une haine sociétale, dans laquelle s’engouffre la masse. Et assurément la majorité des parents et autres tutrices/eurs. Mais également d’autres figures adultes, au niveau scolaire.
L’école également très présente, par des loupes concrètes. Ainsi qu’en allant plus loin, par rapport aux distinctions salariales très courantes en défaveur de la gent féminine. Ou encore, là d’une vraie normalité justement : le consentement ! Via ce thème du bisou, insufflant un véritable supplément. S’inscrivant lui aussi dans la recherche de respect.
Conclusion
Une œuvre telle que Les filles, les garçons et moi s’avère une chance. Trop peu, même parmi les personnes respectueuses, voire engagées, parlent suffisamment tôt aux enfants de ces atrocités sexistes, de rejets, d’agressivité envers une fille jouant au football ou un garçon portant une jupe… Par son biais, il sera possible d’en parler ensemble. Et pour beaucoup d’adultes, on sent que ce documentaire servira en outre aux plus jeunes pour vous faire aussi évoluer.