Test du jeu de cartes Crazier Eights: Camelot

Suite à une édition de 13 cartes pour Crazier Eights, avec quatre couleurs pour chaque, James Gray avait pour ambition d’en éditer une deuxième composée de 52 uniques et non des déclinaisons. Les objectifs ont été revus, ainsi c’est un set ayant pour thème l’univers Arthurien qui arrive sous l’appellation Crazier Eights: Camelot. Enfin, qui arrivera si vous décidez de le soutenir via son financement participatif (à retrouver ), venant juste d’être lancé.

Crazier Eights: Camelot

Comme à chaque fois que l’on ouvre un paquet de cartes, on ne peut s’empêcher d’humer le parfum du contenu. Première bonne nouvelle : même pas besoin de s’approcher, on sent déjà cette fameuse odeur typique, nous renvoyant à celles des cartes de basket-ball de lorsque nous étions petits. Eh oui, la Madeleine de Proust fonctionne toujours. Pourtant, Crazier Eights: Camelot ne vient pas dans un sachet à ouvrir, mais dans une boite cartonnée on ne peut plus plus classique pour un jeu du genre, accompagnée par ses règles via une page recto verso sur papier glacé.

On reste dans du classique à première vue, aucune fanfreluche, mais rien ne manque non plus.

Crazier Eights: Camelot

Le but de Crazier Eights: Camelot est on ne peut plus simple, puisqu’il est le même pour quantité d’autres jeux depuis la nuit des temps : éliminer toutes ses cartes ! En précisant que l’on en détient 7 au départ.

Chacune possède un sigle en haut à gauche avec un symbole, ce qui équivaut à une couleur, ainsi qu’une valeur.
Toutes contiennent également une illustration propre qui, afin d’étayer notre culture, sera même titrée, qu’il s’agisse d’un personnage, d’un lieu ou d’un objet. On retrouve au milieu de tout ce beau petit monde des Dragons, la Reine Guenièvre, la dame du lac, Lancelot, Avalon, la table ronde, le Graal, de l’or, Excalibur…

En-dessous de chacune des œuvres tient une consigne à respecter lorsque vous jouez la carte concernée. Cela pouvant aller de l’obligation de piocher dans le tas pour un participant de votre choix ou pour vous, de détruire une carte venant d’être jouée voire même l’intégralité…Vous aurez donc compris que tout ce qui pourra engendrer la récupération de cartes supplémentaires n’ira pas forcément en votre faveur, afin d’atteindre l’objectif de base annoncé d’éliminer tout ce que l’on a en mains. Mais cela peut s’avérer contrebalancé, grâce à la récupération d’une carte sachant vous aider par la suite.

Crazier Eights: Camelot

Concernant l’aspect visuel de Crazier Eights: Camelot, on est en droit d’affirmer que son créateur n’a pas choisi la facilité. Là où l’on a davantage l’habitude de voir des représentations officiant dans le cartoon, qu’il s’agisse d’une voie néanmoins retenue ou alors carrément dévergondée et se tournant plus vers l’humour ou le burlesque. Ni même du côté de la mode actuelle, à savoir celle du gros pixel, parfois intéressante car employée sur un thème jusqu’ici inexploité, mais parfois plus racoleuse qu’autre chose.

On navigue à la place du côté d’un art pictural classique, dont l’on ressent les effluves de la peinture employée par les divers artistes concernés. Le créateur ayant sélectionné des illustrations tombées dans le domaine public, afin de figurer sur les cartes. Un bon moyen pour découvrir et/ou faire découvrir un certain style graphique et une certaine frange de la culture, rarement utilisés chez les créations ludiques.

Crazier Eights: Camelot

Conclusion

Simple à comprendre grâce aux données indiquées sur chaque carte et possédant de nombreux rebondissements, permettant de ne pas devenir simpliste, Crazier Eights: Camelot a de quoi plaire à tous les publics, sans jamais lasser. Cependant la concurrence est rude, il faut donc quelque chose pour se démarquer. Son plus à lui venant de son choix visuel, offrant un genre que l’on ne croise que peu et touchant une autre part de notre sensibilité artistique.