Test de RiME (PS4)

Révélé à un public médusé et conquis en 2013, RiME a connu un développement qu’on peut qualifier de chaotique, marqué par une mésentente avec Sony qui a eu comme conséquence le retrait de l’éditeur du projet du studio espagnol Tequila Works. Mais tout cela est derrière nous puisque RiME est bel et bien sorti et l’heure est venue de le juger manette en main.

RiME

RiME est un jeu qui se distingue tout d’abord par sa direction artistique particulièrement « choupi » ! Le jeu commence alors que le jeune garçon sans nom que l’on incarne se réveille échoué sur une plage de sable fin. Les couleurs sont vives, les graphismes semblables à du cell shading, de crabes courent sur le sable et des mouettes fond des rondes dans le ciel bleu. Bref on est plutôt dans un environnement chatoyant… Pour l’instant !

RiME

On rencontre très vite un petit animal sympathique. Beaucoup disent que c’est un renard mais je trouve qu’il a des oreilles de fennec ! Et on croise juste après une personnage, ou plutôt une silhouette sombre qui porte une cape rouge. Tout deux nous aident à trouver notre chemin au fur et à mesure des niveaux.

RiME

Au niveau du gameplay, RiME se compose de cinq chapitres principaux, ou plutôt quatre et un prologue. Les trois premiers mondes sont une succession des puzzles à base d’interrupteurs (et de traversées de ponts !), alors que le quatrième est très différent et repose sur de la plateforme 3D. C’est d’ailleurs pour moi le principal défaut de RiME : pour des questions de rythme j’aurais préféré que le jeu alterne intelligemment les phases de puzzle et d’exploitation pour maintenir l’attention du joueur, comme le font des Uncharted ou des Tomb Raider. C’est d’autant plus important pour un jeu qui ne contient presque pas d’ennemis, très peu d’autres personnages et zéro dialogues.

RiME

Beaucoup ont comparé RiME à Ico sans doute à cause de la direction artistique et de la relation entre le personnage principal et son sidekick à fourrure, mais les deux jeux ne sont pas vraiment comparables : contrairement à ce que laissait entendre le trailer, la relation entre le garçon et le renard est vraiment ponctuelle et on s’y attache finalement très peu. C’est d’ailleurs également le cas avec le jeune garçon dont on ne connait pas l’histoire, même si on commence à la deviner au fur et à mesure que la fin approche.

RiME

Conclusion

Malgré les galères rencontrées, le studio Tequila Works est parvenu à sortir RiME et c’est déjà un exploit. Le jeu est bien fini et il est artistiquement très réussi, aussi bien au niveau visuel qu’au niveau de la  bande originale, et c’est sans contexte le point fort du jeu. Il manque par contre d’équilibre au niveau du rythme et ne parvient pas à créer un réel attachement aux personnages, ce qui est bien dommage car la fin du jeu est belle et justifie qu’on passe de longues heures à résoudre des puzzles et traverser des ponts !

Plus :

  • Artistiquement superbe
  • Des énigmes bien pensées et jamais frustrantes
  • La beauté mélancolique de la fin du jeu

Moins :

  • Manque d’équilibre entre les phases de puzzle et d’exploitation
  • On s’attache peu aux personnages

Note : 3,5/5